Texte intégral
Madame la Députée,
Le drame qui s'est déroulé au Burkina Faso, dans la nuit du 4 au 5 juin, a entraîné un carnage innommable, d'une sauvagerie inouïe : 160 personnes, des femmes, des enfants, des jeunes ; un poste de volontaires pour la défense de la patrie, mis en place pour protéger les villageois, assassiné, dans ces villages, à proximité du Niger.
J'ai fait savoir, dimanche dernier, au Président Kaboré, les condoléances de la France, à la fois au peuple burkinabè, à lui-même, et nous avons évoqué notre pleine solidarité avec le peuple burkinabè.
Il s'agit de victimes innocentes d'une lâcheté terroriste qui n'est pas encore identifiée.
Je voudrais vous dire aussi que je vais me rendre à Ouagadougou, cette semaine, pour faire part au Président Kaboré de l'empathie et du soutien du Président Macron, du soutien de la population française, du soutien de votre groupe d'amitié, et, je pense, de l'ensemble du Parlement français.
Je rappelle aussi que les élections au Burkina se sont déroulées récemment, au mois de novembre, dans les meilleures conditions démocratiques, ce qu'il importe aussi de souligner.
Le Burkina fait partie de la force conjointe du G5 Sahel et nous poursuivons les opérations militaires, en ce moment-même, dans la zone des trois frontières, en étroite coordination avec les armées partenaires, avec la force conjointe du G5 Sahel, évidemment, avec Barkhane.
Mais ce que nous montre cet événement dramatique, c'est que les actions militaires ne suffiront pas si l'on ne reprend pas les territoires et si les Etats ne reconquièrent pas leur propres territoires.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 juin 2021