Texte intégral
Monsieur le Sénateur, vous avez raison de souligner qu'il y a, en ce moment, une fenêtre d'opportunité pour parvenir à une sortie de crise en Libye. Elle a commencé au moment du forum politique qui s'est tenu au mois d'octobre dernier avec la définition d'une feuille de route et d'un cessez-le-feu qui est constaté depuis. Et elle s'est poursuivie, vendredi dernier, lors de la conférence internationale pour la Libye qui a été initiée par le Président de la République, à laquelle participaient tous les acteurs, seize chefs d'Etat, plus d'autres pays qui étaient représentés par certains de mes collègues.
Au terme de cette conférence, qui s'est tenue aussi en présence et du Président libyen Menfi, du gouvernement provisoire, et du Premier ministre Dbeiba, il a été acté deux choses majeures : d'abord qu'il y aurait un processus électoral qui se tiendrait avant la fin de l'année - la date du 24 décembre a été annoncée - ; et ensuite, qu'au plan sécuritaire, on commencerait le retrait des forces étrangères de part et d'autre. Et un premier engagement a été pris de retrait de 300 mercenaires tchadiens.
Tout cela est positif, après dix années qui ont été marquées par des migrations irrégulières, des trafics d'êtres humains, des flux irréguliers d'armes, des ingérences étrangères... bref, dix années de désastre.
Vous posez une question sur les candidatures. Et il me paraît évident que c'est aux Libyens eux-mêmes de décider qui est candidat ou pas. Et pour cela il y a une Haute commission électorale qui est neutre, indépendante, qui a commencé à engager le processus électoral, auquel trois millions de Libyens se sont déjà inscrits, ce qui montre, sur une population totale de près de sept millions, qu'il y a vraiment une attente et une volonté. Et c'est cette Haute commission qui doit valider ou pas les candidatures, et non pas quelque ministre que ce soit de l'extérieur.
Vous avez cité un candidat ; il y en a déjà plusieurs autres, ce qui montre que le processus est aujourd'hui dans une phase positive, même si certains veulent le retarder et l'empêcher.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 novembre 2021