Texte intégral
Je suis heureuse d'être ici à Ouagadougou, dans un pays ami, qui est un grand partenaire de la France.
J'ai été reçue par le Président de la transition, Ibrahim Traoré, que je remercie pour sa disponibilité, son accueil et la qualité de nos échanges.
Dans un moment d'épreuve pour votre pays, je suis venue au Burkina Faso, en tant que membre du gouvernement français, pour témoigner de notre solidarité et notre soutien au peuple burkinabè.
Je suis donc venue pour échanger sur notre partenariat, sur la direction que nous souhaitons lui donner, en écoutant les attentes des autorités burkinabés et dans le plein respect de la souveraineté du Burkina Faso.
La France est un partenaire constant, engagé aux côtés du Burkina dans les épreuves qu'il traverse, et prêt à le rester.
Nous avons bien sûr abordé la situation sécuritaire. J'ai assuré le Président Traoré de notre soutien dans le combat engagé face aux groupes terroristes.
Nous savons le prix que les forces armées burkinabé et les populations civiles burkinabé paient depuis des années face à des groupes qui ont décidé de transformer votre pays, un pays empreint d'une tradition de paix en terrain de guerre.
Ce drame qui se déroule sur le sol africain n'est pas moins important qu'un autre drame qui se déroule sur le continent européen. C'est la même humanité qui est blessée et bafouée. Ce sont des centaines de milliers de victimes, de personnes déplacées.
Dans ce contexte, ni la France ni l'Union européenne n'abandonnent le Burkina et la population burkinabé.
Je ne suis venue ici influencer aucun choix ni aucune décision. Personne ne peut dicter ses choix au Burkina. Les Burkinabé l'ont rappelé à maintes reprises dans leur histoire, y compris à leurs propres dirigeants.
Je suis venue porter un message clair, celui de la constance de l'engagement de la France dans un moment existentiel.
En cohérence avec ce message, la France reste engagée sur tous les plans (humanitaire, sécuritaire, développement), au degré et dans les formes que souhaiteront les autorités burkinabé.
Je rencontrerai également les personnes, françaises et burkinabé, qui font vivre avec passion notre relation, que ce soit dans les domaines de l'éducation, de la formation professionnelle, de la culture.
La France est en mesure de faire moins ou de faire plus. Elle est aussi et surtout capable de faire différemment, dans l'écoute, le respect, l'humilité, car je comprends que c'est une attente qui est exprimée, avec force, ici.
Nous sommes convenus avec le Président Traoré d'avancer ensemble dans cet état d'esprit. La France n'impose rien, elle est disponible pour inventer un avenir ensemble.
Je vous remercie.
Source https://bf.ambafrance.org, le 16 janvier 2023