Texte intégral
Monsieur le Sénateur, je connais votre intérêt pour l'Afrique, mais voyez-vous, depuis quelque temps, l'Afrique a changé, et la France aussi a changé.
L'Afrique a changé. Elle est depuis un certain temps, mais je suis sûre que l'ancien ministre s'en est souvenu, pour les décennies qui viennent une terre de croissance, une terre d'opportunités, une terre de créations. Le Président de la République a pu le constater, par exemple, lors de son déplacement, la semaine dernière, auprès des entrepreneurs et des artistes réunis à l'Institut Français de Kinshasa.
L'Afrique a changé aussi, Monsieur le Sénateur, parce qu'elle n'entend pas se faire dicter de l'extérieur ce qui est bon pour elle. Les pays africains défendent leurs intérêts, avec raison, et nous le faisons tous.
La France aussi a changé. Nous voulons sortir des visions datées. L'Afrique, les pays africains - car il y a plusieurs Afriques, vous le savez bien - ne sont pas spectateurs d'une concurrence entre puissances. Nous avons sur ce continent des partenaires, des défis communs et des atouts à utiliser : nos liens humains, nos diasporas, nos entrepreneurs, nos universités, nos réseaux culturels et le dynamisme de nos jeunesses.
La France a changé aussi parce qu'elle met en place des outils pour développer ces nouveaux partenariats.
Nous savons aussi qu'il nous faut lutter davantage contre la désinformation, contre les manipulations de l'information, et nous savons aussi quelles sont les forces qui sont à l'oeuvre pour avancer dans une stratégie qui certainement ne fera pas avancer ni la paix, ni la stabilité, ni la prospérité des pays considérés.
C'est en additionnant toutes ces actions que nous resterons un partenaire actif sur ce continent, dans notre intérêt, dans celui de nos peuples et dans l'intérêt de l'Europe également.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 mars 2023