Texte intégral
Q - Où en est l'opération d'évacuation ?
R - Le premier avion a bien décollé, il y a quelques minutes à peine. Il s'agit d'un Airbus A330 et il y a 262 personnes à bord, dont des bébés. Il y a une douzaine de bébés. Ce sont essentiellement, vraiment en quasi-totalité, des Français. Nous leur donnons bien sûr la priorité dans cette opération de facilitation de sortie, qui est une opération menée par la France. Il y a quelques ressortissants européens, mais très peu nombreux. Il y en aura sans doute un peu plus dans le second avion qui suivra. Les passagers sont en train d'embarquer. Si je dis "passagers", c'est très délibérément puisque tout ça se passe à l'aéroport civil de Niamey. Il est important de le préciser. Ce n'est pas sur la partie base militaire, c'est sur la partie aéroport civil. Donc l'enregistrement se fait. Nous procédons à des contrôles d'identité et puis au fur et à mesure les passagers embarquent. Lorsque l'avion est plein, il part, ce qui vient de se passer. Il y a un peu plus de 5 heures de vol je crois entre Niamey et Paris puisque cet avion part à destination de Paris. Selon les vents et selon la route qu'il emprunte, il faut prévoir un peu plus large. Cela signifie qu'il va arriver dans la nuit à Paris. L'arrivée se fera à Charles-de-Gaulle dans un terminal que je ne connais pas encore. Mais il y aura à l'arrivée un accueil assuré par le ministère de l'Europe et des affaires étrangères, nos équipes du Centre de crise et de soutien. Comme on le fait, comme on l'avait fait par exemple pour le Soudan, il y la Croix-Rouge, il y a une association qui s'occupe de trouver des hébergements si les gens en ont besoin. Il y a une cellule d'appui psychologique, tout ce que l'on fait habituellement. Voilà pour le premier vol, les autres suivront.
Q - Y aura-t-il d'autres rotations ?
R - Un deuxième, oui, qui est en train de charger ses passagers, qui devrait partir, tout dépend de la rapidité de l'opération, d'ici une heure ou deux. Je ne sais pas. Et un autre, vraisemblablement aujourd'hui. À ce moment-là nous ferons le point. La question se pose de savoir si demain matin d'autres vols sont nécessaires ou non. Vous avez vu que l'on a indiqué, et je l'ai fait moi-même, qu'on souhaitait que l'opération se tienne dans les 24 heures, si possible. C'est-à-dire de la mi-journée d'aujourd'hui à la mi-journée de demain.
Q - Cela concerne combien de Français et de ressortissants étrangers ?
R - Alors, il y a environ, un tout petit peu moins, 600 Français qui ont exprimé expressément, vous savez, on les contacte tous un par un, qui ont exprimé clairement leur intention de partir et de bénéficier de ces vols. Et il y a un peu moins de 400 Européens, puisqu'on fonctionne sur un principe de solidarité réciproque. Dans le deuxième avion par exemple, il devrait y avoir plutôt une majorité d'Européens, de nationalités diverses d'ailleurs. Le troisième, on verra, il n'est pas encore sur place, donc on verra un peu plus tard.
Q - Quel est le dispositif d'accueil à l'arrivée ?
R - En tous cas, cette nuit on va faire un accueil uniquement technique. Les gens seront accueillis comme il convient, sans autorités politiques. Il faut observer, et c'est ça aussi qui compte, que c'est le premier d'une série de rotations, dont je ne peux pas vous dire encore s'il y aura 3 vols, 4, peut-être 5. On verra. L'objectif étant que demain on termine, mais ça veut dire quoi ? Cela veut dire que le vol qui va arriver cette nuit est le premier d'une série.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 août 2023