Texte intégral
Monsieur le député Lecoq,
Il m'arrive d'être d'accord avec vous - j'espère que personne ne s'en offusque - mais là, je ne saurais l'être, tant vos propos dépassent la réalité.
Au Gabon comme au Niger, notre politique est guidée par les deux principes qui nous gouvernent toujours : 1/ nous condamnons tous les coups d'État ; 2/ nous soutenons les organisations régionales. Au Niger, la CEDEAO ; au Gabon, les pays d'Afrique centrale [la CEEAC, Communauté économique des États de l'Afrique centrale]. Voilà la réalité.
Et je voudrais aussi vous rappeler que l'Afrique ne se réduit pas au Sahel et à quelques juntes qui remettent en cause la France pour masquer leurs propres échecs. Ne faites pas comme eux, Monsieur le Député, je vous en prie.
Bien au contraire, les relations entre la France et la plupart des 54 pays africains, se portent bien, se portent même très bien. En 15 ans, le volume de nos investissements a doublé - c'est un fait. Nos universités sont attractives, elles accueillent aujourd'hui 92.000 étudiants africains, soit 40 % de plus qu'en 2017 - c'est un fait. Nous avons augmenté notre aide au développement de 50 % en six ans - c'est un fait. Partout sur le continent, nous menons des coopérations avec les scientifiques, les jeunesses, les sportifs, les artistes, Monsieur le Député. Et, à propos des artistes, permettez-moi de dire que les mesures que vous évoquez n'ont jamais ni été prises, ni même n'ont été demandées.
Et surtout, nous traitons l'Afrique sur un pied d'égalité pour traiter avec elle les grands défis de demain, les grands enjeux que sont la faim, le développement, le climat, la santé mondiale. Nous soutenons, dans la gouvernance mondiale, le poids de l'Afrique et des pays africains. Nous le faisons au G20, nous le faisons au Conseil de sécurité. L'Union africaine vient d'entrer au G20, avec notre soutien. Voilà la réalité, Monsieur le Député, et voilà ce que nous faisons avec nos partenaires africains.
Je vous remercie.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 septembre 2023