Texte intégral
Madame la sénatrice [Pauline Martin],
Madame la Sénatrice, le raisin français est en colère et il a des raisons de l'être : l'octroi de cette subvention est décidé alors même que le secteur subit une grave crise, sous les effets conjugués du changement climatique, de la baisse structurelle de la demande et des tensions tarifaires - je pense aux négociations en cours relatives aux droits de douane, dont dépend l'avenir du secteur des vins et spiritueux.
Madame la Ministre de l'agriculture, que j'associe à ma réponse, est, avec les membres du Gouvernement présents au quai d'Orsay, pleinement mobilisée pour défendre les intérêts des agriculteurs français. En témoignent les discussions relatives à l'avenir de la politique agricole commune (PAC). En témoigne également notre opposition résolue à l'accord avec le Mercosur, du moins en l'état.
Dans le même esprit, nous avons poussé l'Europe à faire des gestes pour nos viticulteurs, via le programme de soutien au secteur viticole et les différentes mesures d'urgence.
Toutefois, face à la crise structurelle que traverse le secteur, nous sommes en droit d'attendre un plan structurel de la part de la Commission européenne et, plus largement, de l'Union européenne.
M. le ministre délégué chargé de l'Europe a écrit en ce sens au commissaire Christophe Hansen, qu'il serait sans doute judicieux d'inviter à visiter notre vignoble. Il pourrait ainsi constater de visu, s'il ne l'a déjà fait, les difficultés auxquelles font face les viticulteurs et le raisin français.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 juillet 2025