Communiqué du ministère des affaires étrangères, en date du 3 décembre 1986, sur les démarches du comité de décolonisation de l'ONU auprès de la France à propos de la Nouvelle-Calédonie (AFP).

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Texte intégral

La France ne répondra pas favorablement aux demandes de renseignements relatifs à la Nouvelle-Calédonie émanant du Comité de décolonisation aux Nations unies et n'y donnera aucune suite, a-t-on déclaré mercredi au Quai d'Orsay.
- La France n'acceptera pas non plus la présence de missions ni d'observateurs sur place, dans le but de surveiller le déroulement du référendum prévu pour juillet prochain, ajoute-t-on.
- On estime en effet au Quai d'Orsay que l'Assemblée générale des Nations unies n'a pas à s'ingérer dans les affaires intérieures de la France, d'autant, souligne-t-on, que c'est à la population calédonienne qu'il appartient de se prononcer sur son propre devenir, par voie de référendum.
- Le vote des Nations unies sur la Nouvelle-Calédonie est regardé au Quai d'Orsay comme un "résultat satisfaisant, étant donné le contexte". On rappelle à ce sujet que, dans le vote sur le conflit des Malouines qui oppose la Grande-Bretagne à l'Argentine, 116 pays s'étaient prononcés en faveur de la motion favorable à l'Argentine alors que pour la Nouvelle-Calédonie, 89 Etats seulement ont voté l'inscription de la Nouvelle-Calédonie sur la liste des pays non autonomes.