Intervention de M. Georges Sarre, président du Mouvement des citoyens, sur la politique industrielle du Gouvernement alors qu'Usinor ferme plusieurs sites et délocalise son siège social au Luxembourg, Assemblée nationale, le 23 janvier 2002.

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Circonstance : Question d'actualité sur Usinor au Secrétaire d'Etat à l'industrie à l'Assemblée nationale, le 23 janvier 2002

Texte intégral

Monsieur le Secrétaire d'Etat à l'industrie.
Rappel historique : pendant vingt ans, les contribuables français durent financer, à la demande du CNPF d'alors, la sidérurgie française.
Avec la nationalisation, il fallut encore payer des dettes. Heureusement, la nationalisation fût un succès. Usinor-Sacilor devint le premier groupe sidérurgique européen.
Puis, vint le gouvernement de Monsieur Balladur qui fit la privatisation : retour en arrière.
Aujourd'hui, le groupe USINOR fusionne avec deux autres sidérurgistes européens et veut délocaliser son siège social au Luxembourg, ce qui est pour le moins choquant.
Cette fusion sert également de paravent pour réorganiser ses activités. La direction d'USINOR a ainsi décidé la cession et la fermeture de plusieurs sites français :
- à Biache Saint-Vaast dans le Pas de Calais, ce sont 440 emplois qui vont être supprimés par la fermeture de l'usine.
- à Beautor dans l'Aisne, 350 emplois sont menacés par une cession de l'usine imposée par Bruxelles sans repreneur à l'horizon.
Dans des régions déjà lourdement touchées par les restructurations et le chômage, ces décisions tombent comme un couperet.
Quelle est la politique industrielle du gouvernement face à la désindustrialisation de notre pays ? On ne la voit pas .
Où est le patriotisme d'entreprise (que vous appeliez de vos voeux Monsieur le Premier Ministre) d'une entreprise qui doit tout à la Nation française ?
Enfin, Monsieur le Ministre, que compte faire le gouvernement pour ne pas être mis aux abonnés absents ?
(Source http://www.mdc-France.org, le 28 janvier 2002)