Communiqué des ministres des affaires étrangères de la CEE, en date du 23 février 1987, sur le projet de conférence internationale sur la paix au Proche Orient.

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Circonstance : Conseil des communautés européennes le 23 février 1987 à Bruxelles

Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

1) Les pays membres de la Communauté européenne ont, avec les pays et les peuples du Moyen-Orient, des liens historiques, politiques, géographiques, économiques, religieux, culturels et humains particulièrement importants. Ils ne peuvent pas conséquent être passifs à l'égard d'une région aussi proche, ni indifférents aux graves problèmes qui l'agitent et dont les répercussions les affectent à maints égards.
- 2) Aujourd'hui les tensions et les conflits au Proche et Moyen-Orient persistent et s'aggravent. Les souffrances des populations civiles s'accentuent, sans que des perspectives de paix apparaissent. Les Douze expriment à nouveau leur profonde conviction que la recherche de la paix au Proche et Moyen-Orient reste un objectif fondamental. Ils sont profondément inquiets de l'absence de progrès vers une solution du conflit israélo-arabe.
- 3) C'est pourquoi ils sont directement intéressés à la recherche de solutions négociées devant permettre d'y ramener une paix juste, globale et durable, des relations de bon voisinage et un développement économique, social et culturel trop longtemps délaissé. Dans ce contexte ils ont énoncé à plusieurs reprises et en particulier dans leur déclaration de Venise, les principes sur lesquels des solutions devraient être fondées.
- 4) Dans cet esprit, les Douze se déclarent favorables à la tenue d'une Conférence internationale de paix sous l'égide des Nations unies et avec la participation des parties intéressées ainsi que de toute partie en mesure d'apporter une contribution directe et positive à l'établissement de la paix et de la sécurité ainsi qu'au développement économique et social de la région. De l'avis des Douze, cette conférence devrait constituer un cadre approprié pour les négociations nécessaires entre les parties directement concernées.
- 5) Pour leur part, les Douze seraient disposés à jouer leur rôle en ce qui concerne une telle conférence et s'efforceront de contribuer activement, tant à travers la Présidence qu'individuellement, à rapprocher les positions des parties en vue de sa convocation. Entre temps, les Douze invitent les parties à éviter toute action susceptible d'aggraver la situation, de compliquer et de retarder la recherche de la paix.
- 6) Sans préjudice des solutions politiques futures, les Douze estiment nécessaire que soient améliorées les conditions d'existence des populations des territoires occupés, notamment en ce qui concerne leurs affaires économiques, sociales, culturelles et administratives. La Communauté a d'ores et déjà décidé d'octroyer une aide aux populations palestiniennes des territoires occupés ainsi que de permettre à certains produits de ces territoires un accès préférentiel au marché communautaire.