Déclaration de Mme Paulette Guinchard-Kunstler, secrétaire d'Etat aux personnes âgées, sur l'action menée par le Gouvernement en direction des personnes âgées, notamment l'allocation personnalisée d'autonomie et l'aide à domicile, Paris le 2 mars 2002.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Texte intégral

A l'occasion de la fête des grands-mères, dimanche 3 mars, Paulette Guichard-Kunstler, secrétaire d'Etat aux personnes âgées, revient sur l'action menée par le gouvernement en direction des séniors.
Dimanche, c'est la fête des grand-mères Est-ce que cela signifie que s'agissant des 364 autres jours ce n'est justement pas le cas ? Quelle est la situation du troisième âge aujourd'hui ?
Je connais de nombreuses femmes pour qui la fête des grand-mères a lieu tous les jours. Certaines sont à la retraite, d'autres sont encore actives. Elles appartiennent à une génération que je qualifierais de "pivot". Elles sont grand-mères, mais, bien souvent, elles ont aussi leurs parents à charge. Le concept classique de la "mamie gâteau" s'estompe. Le tissu associatif est largement composé de bénévoles à la retraite. Ils nous apportent leur expérience, leur savoir-faire et leur histoire. Aujourd'hui, on vit de mieux en mieux et de plus en plus vieux. Avec l'augmentation de l'espérance de vie, le vieillissement apparaît aujourd'hui comme un enjeu social et politique majeur.
Quelle place doit occuper, pendant la campagne, la question des personnes âgées ?
Le thème des personnes âgées doit occuper une place centrale dans la campagne, car l'allongement de la vie est un défi pour les prochaines décennies. La droite a peu fait en direction des personnes âgées, mis à part la PSD, qui a été un recul pour cette catégorie déjà fragilisée de la population.
Avec Lionel Jospin, nous avons mis en place l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) qui met fin à une injustice sociale instaurée par la droite.
Avec l'APA, nous offrons à 800 000 personnes âgées dépendantes (au lieu des 135 000 bénéficiaires de la PSD) et à leur famille un soutien pour vivre dans de meilleures conditions, que ce soit à domicile ou en établissement.
L'allongement de la durée de vie est une chance, mais encore faut-il reconnaître le rôle social, économique et politique des retraités et de nos aînés. Cette chance doit aussi passer par le changement de regard que porte notre société sur ce temps de la vie. Il faut continuer le travail engagé avec Lionel Jospin, notamment pour mieux reconnaître et mettre en valeur le rôle des retraités. Pouvoir choisir sa vie, pouvoir en profiter plus longtemps en se donnant les moyens de l'apprécier toujours davantage, fonder un nouveau pacte entre les âges, tel doit être notre projet.
Vous avez été infirmière puis formatrice dans l'accompagnement et la prise en charge des personnes âgées. On vous prête fréquemment un regard neuf sur la politique. Quelle est la sensibilité du monde politique sur le sujet de la vieillesse et, plus particulièrement, comment Lionel Jospin appréhende ces questions ?
Les gouvernements de gauche, qui ont été les seuls à porter des secrétariats d'Etat aux personnes âgées à part entière et à développer des politiques ambitieuses. Avant tout, je souhaite redire ici combien je suis fière d'appartenir à un gouvernement qui, pour la première fois, sous la responsabilité de Lionel Jospin et avec Elisabeth Guigou et Bernard Kouchner, a mis en place une véritable politique en direction de la vieillesse. Il a permis la mise en place de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), mais aussi d'un important plan de financement des maisons de retraite. Il permettra de créer des services de gériatrie dans les hôpitaux, de mettre en place un dispositif d'accueil de jour, d'accueil temporaire et de mieux prendre en charge la maladie d'Alzheimer. Aucun gouvernement n'avait osé mettre en place un dispositif aussi important.
Avec Lionel Jospin, l'enjeu de la dignité, du respect des personnes âgées, des professionnels et des familles prennent toute leur place dans notre société.
(Source http://www.lioneljospin.net, le 7 mars 2002)