Communiqué des services du Premier ministre, en date du 17 octobre 1986, sur la participation française au programme spatial européen.

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Texte intégral

Le Premier ministre a réuni, à l'Hôtel Matignon, les ministres concernés par le programme spatial français, afin d'examiner les perspectives qui s'ouvrent pour l'activité de l'homme dans l'espace.
- A l'issue de cette réunion, il a exprimé, au nom du gouvernement, sa conviction que l'Europe doit disposer d'un programme autonome de vol habité.
- L'Agence Spatiale européenne va, à brève échéance, lancer les études préparatoires à l'avion spatial HERMES. Nos représentants seront autorisés à engager la France pour 45 % dans leur financement.
- Comme celles déjà lancées pour la fusée Ariane V et la station spatiale COLUMBUS, ces études devront préciser les paramètres techniques, les coûts et les risques de programmes dont les enjeux financiers sont considérables. Elles sont une étape préalable à toute décision. Le CNES, au côté de ses partenaires européens, fera tout pour que des éléments aussi détaillés et fiables que possibles soient disponibles à l'échéance prévue de l'automne 1987.
- L'enjeu, pour notre pays, est d'importance, puisque la participation française globale à ARIANE V, HERMES et COLUMBUS pourrait atteindre 35 %.
- Par ailleurs, le CNES est dès à présent autorisé à participer au développement du programme européen de technologies avancées de télécommunication spatiale PSDE.
- Le Premier ministre a, enfin, souligné les deux conditions du succès dans la période qui s'ouvre : volonté et rigueur. Il a chargé le ministre de l'industrie de lui présenter dans les trois mois, des propositions pour adapter notre appareil d'études et de réalisations industrielles aux défis lancés par des programmes d'une ampleur nouvelle. La maîtrise des coûts, la recherche de nouvelles sources de financement, le dynamisme de la commercialisation, la clarification des missions respectives des opérateurs, sont autant d'axes sur lesquels se poursuit une réflexion approfondie.
- Le gouvernement ne doute pas que les organismes et les hommes qui ont permis à la France d'acquérir l'importante position qu'elle détient dans le domaine spatial, seront à la hauteur de la nouvelle tâche qui les attend.
- Etaient présents à cette réunion présidée par le Premier ministre : MM. Balladur, Giraud, Madelin, Devaquet et Longuet.