Communiqué du ministère des affaires étrangères, en date du 26 novembre 1986, sur le redéploiement de la FINUL.

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Texte intégral

1 - Conformément à l'usage, le secrétaire des Nations unies va informer aujourd'hui les membres du conseil de sécurité des décisions qu'il a prises en ce qui concerne le déploiement et les missions des contingents de la Finul dans la zone d'activité de la force. Les décisions annoncées, qui définissent un redéploiement et un resserrement du dispositif de la Finul, auront pour effet de réduire sensiblement les effectifs du contingent français.
- 2 - Les décisions du secrétaire général participent de sa mission permanente qui est de veiller, dans les meilleures conditions, au fonctionnement de la force. Périodiquement, et en accord avec les gouvernements contributeurs, des arrangements ont eu lieu, élevant ou relevant la taille des contingents.
- Dans le cas échéant, l'action du secrétaire général procède du rôle qui lui a été confié par le Conseil de sécurité, à l'instigation de la France, de réfléchir aux moyens de maintenir l'efficacité de la Finul tout en préservant la sécurité de ses hommes. On sait que cette décision du Conseil de sécurité est elle-même le résultat de l'action opiniatre menée, dès sa prise de fonction, par le gouvernement français soucieux que la Finul puisse agir en bénéficiant d'un appui plus résolu de la Communauté internationale. Les très graves et mortels incidents de l'été, dont le contingent français avait été la victime en particulier, ne pouvaient que conduire à redoubler d'efforts pour accroître la sécurité de fonctionnement de la Finul.
- 3 - Les décisions du secrétaire général vont se traduire sur le terrain par un redéploiement du contingent français autour du quartier général de la Finul à Naqqoura et par un allègement du bataillon opérationnel. Cet allègement du bataillon opérationnel s'ajoute à la relève, en cours mais décidée déjà au printemps, du bataillon logistique par une unité suédoise, en sortie que les effectifs français qui de toute façon devaient être ramenés, à la suite de la relève logistique, à 800 hommes, se trouvent consolides à un peu plus de 500 hommes. Ce type de réduction n'est pas nouveau. En 1979 comme en 1982, le contingent français de la Finul avait déjà été très sensiblement diminué pour être ultérieurement, en fonction des circonstances, réaugmente.
- Le gouvernement français donne son accord à la proposition du secrétaire général qui lui parait répondre au mieux aux deux objectifs prioritaires que la Finul s'est fixés pour la période présente : assurer la sécurité des hommes de la Finul, tout en présentant la capacité de la force à exercer, sous une forme adaptée, la mission de celle-ci.
- Ce faisant, le gouvernement français confirme son engagement dans la Finul et pense ainsi répondre au voeu préssant que les autorités libanaises et (toutes) les communautés de ce pays lui ont adressé afin qu'il maintienne une présence active au Liban. (La France est présente et le démontre par son engagement concret sur le terrain).
- La Finul est une force à composition qui varie en fonction des possibilités de réalisation de sa mission. Le gouvernement français réaffirme sa disponibilité à prendre part à toute mission supplémentaire qui pourrait impliquer l'accomplissement du rôle de la Finul.