Communiqué commun des pays de la CEE, en date du 27 novembre 1988, sur la dégradation de la situation en Amérique centrale.

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Circonstance : Offensive généralisée du FMLN (Front Farabundo Marti pour la libération nationale) contre le gouvernement du Salvador à partir du 11 novembre 1989 et assassinat de 6 jésuites le 16 novembre

Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

Les ministres expriment leur profonde préoccupation à la suite de la grave détérioration de la situation en Amérique centrale. Ils condamnent, en particulier, la recrudescence de la violence au Salvador qui a entrainé le massacre d'un grand nombre de civils innocents.
- Ils constatent avec regret que le processus de paix rencontre de très sérieuses difficultés. Les ministres considèrent qu'il est indispensable de reprendre la dynamique des Accords d'Esquipulas, prolongée par le Sommet de Costa del Sol et de Tela.
- Les ministres considèrent, conformément à leur position constante, que l'initiative de cette relance doit venir des pays de la région eux-mêmes avec l'appui de la communauté internationale. Ils lancent un pressant appel aux parties en présence pour qu'elles retrouvent la voie d'une solution négociée qui, dans l'immédiat, permettrait une cessation des hostilités.
- Les ministres estiment en particulier qu'il convient de réaffirmer la validité des engagements souscrits aux termes des déclarations de Costa del Sol et de Tela. Compte tenu des événements survenus depuis lors, il leur parait nécessaire que toute ingérence dans les affaires intérieures des pays de la région soit évitée ainsi que toute décision unilatérale qui risquerait d'aboutir à une nouvelle détérioration de la situation. Ils appellent les parties en présence à trouver les mécanismes appropriés pour renouer le dialogue.
- Les ministres estiment également que les efforts de l'Organisation des Etats Américains ainsi que la mise en oeuvre dans les meilleurs délais possibles des mécanismes prévus par les Nations unies dans le cadre du processus centraméricain représentent un facteur important pour contribuer à un retour à l'apaisement dans la région.