Texte intégral
Je suis heureux d'installer aujourd'hui l'Institut National de Génomique des Cancers. Comme d'autres groupements d'intérêt scientifique, ce nouveau GIS vise à mettre en synergie et en réseau plusieurs organismes et équipes de recherche, autour d'une question essentielle de santé publique, celle des cancers, en se fondant sur une approche scientifique essentielle, la génomique.
Les avancées actuelles de la Génomique du cancer jouent un rôle considérable dans la compréhension des causes et mécanismes du cancer et dans la définition de nouveaux tests diagnostiques et traitements adaptés à chaque patient.
Le cancer est un problème majeur de santé publique. En France, 240 000 nouveaux cas par an sont diagnostiqués et 140 000 morts sont encore à déplorer. Même si une politique de prévention s'est développée, nous savons que dans les décennies à venir, le vieillissement de la population conduira nécessairement à une augmentation du nombre de cancers.
L'amélioration de la prise en charge du cancer au cours des trente dernières années est essentiellement due, soit au dépistage précoce, soit à une mise en uvre de la pluridisciplinarité permettant à un grand nombre de malades d'accéder aux stratégies thérapeutiques les plus adaptées. En revanche, l'arsenal de traitements ne s'est pas conceptuellement amélioré au cours de cette période. Ces traitements reposent toujours sur le tryptique : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie. Ils sont administrés jusqu'à maintenant selon des critères statistiques liés à une typologie des tumeurs qui n'a pas évolué, faute de disposer d'instruments d'identification personnalisée de celles-ci. L'emploi des médicaments actuellement disponibles est grandement limité par leur toxicité sur l'organisme, soit de façon aiguë, soit à long terme.
Le décryptage récent des mécanismes biologiques et moléculaires de la cancérogenèse ouvre des perspectives réellement nouvelles pour la prise en charge de cette maladie par différentes voies, par :
- l'identification de nouveaux marqueurs biologiques, très sensibles et spécifiques permettant un diagnostic précoce ;
- la mise au point de techniques de diagnostic rapides et plus discriminantes, permettant de mettre en place un traitement "à la carte", qui tienne compte des caractéristiques individuelles de chaque tumeur et de celles de chaque malade ;
- l'" invention" de nouvelles classes de médicaments anticancéreux, élaborés à partir de la connaissance des mécanismes moléculaires des étapes de la progression tumorale. Ces nouvelles molécules peuvent être ciblées sur les anomalies moléculaires caractéristiques de chacun des cancers. Outre une meilleure efficacité, leur spécificité devrait conduire à la minimisation des effets secondaires, qui limitent actuellement l'utilisation de la chimiothérapie. La plupart de ces innovations ne pourront émerger qu'en développant des liens étroits entre le monde de la recherche académique et celui de la grande industrie, mais aussi par la création de jeunes entreprises innovantes, capables de mettre en uvre rapidement les applications des découvertes fondamentales.
Pourquoi un Groupement d'intérêt scientifique ?
La création du GIS "Institut National de Génomique du Cancer" s'inscrit dans une démarche générale du ministère de la Recherche visant à construire des instituts sans murs, dotés de moyens spécifiques, pour soutenir des grands programmes coordonnés de recherche portant sur des problèmes majeurs de santé publique.
En cela, ce GIS vient compléter la structuration de la recherche en génomique. J'installais ici même la semaine dernière le Consortium National de Recherche en Génomique, qui regroupe maintenant le Réseau National des Génopoles, agence de moyens finançant les travaux des 8 génopoles labellisées en France, ainsi que les deux centres de ressources nationaux, le CNS et le CNG. Ce Groupement d'Interêt Public venait lui-même compléter la consolidation du pôle de génomique d'Evry où se situe également le siège social de la génopole d'Ile de France. J'ai eu le plaisir d'ouvrir ici-même avec le président Huchon le premier conseil d'administration de Génopole le 9 mars dernier. Cette action est un prolongement naturel du programme national de génomique.
Le programme génomique, qui a été lancé le 1er février 1999, est le programme le plus important de ce ministère. Nous avons ainsi pu répondre au défi de la génomique en dotant la France de plateaux technologiques permettant à nos chercheurs d'avoir le même accès que leurs concurrents et de développer de grands programmes nationaux qui ont permis d'accroître la visibilité de nos recherches. Cette bataille du savoir en génomique est d'abord une bataille pour les malades.
Le programme génomique a été construit sur les postulats suivants :
- Le séquençage des génomes entiers, et en particulier, celui de l'homme, est nécessaire mais ne permettra pas de comprendre la fonction du vivant. Il faut donc se donner les moyens (plates-formes techniques, ressources biologiques, bio-informatique, exploration fonctionnelle) pour analyser la fonction des gènes. Ces moyens ne peuvent être développés par un seul organisme de recherche mais doivent être des ressources nationales ou régionales accessibles à la communauté scientifique, quel que soit l'organisme ou l'université d'appartenance.
- Les moyens à mettre en uvre sont des moyens importants et nécessitent la création et la gestion d'instituts (avec ou sans mur) du type IFR, dont la gestion devrait se faire de manière coordonnée entre les organismes.
- Les progrès de la connaissance en génomique entraînent le développement rapide d'une industrie de la génomique. Les plates-formes technologiques soutenues par le secteur public ne doivent pas entrer en concurrence avec le secteur marchand. Elles doivent traiter des problèmes hors de portée du secteur marchand ou en collaboration avec le secteur marchand pour soutenir l'industrie nationale et donc la création d'emplois.
- Des structures de valorisation ad hoc doivent être mises en place pour faciliter les transferts de technologie.
La démarche des GIS respecte la spécificité de chacun et propose des regroupements thématiques ciblés, où chaque partenaire s'engage sur une base volontaire et avec ses propres forces.
L'Institut National de Génomique des Cancers sera donc une "institution sans murs", mettant en uvre un programme fédérateur et fonctionnant en réseau par "networking".
Il s'agit du cinquième GIS que j'aurai installé : j'ai inauguré cette méthode début 2001 avec le GIS " Infections à Prions ". Ont ensuite été créés le GIS " Institut de recherches cliniques et biomédicales sur la vision " (22 mars 2002), puis le GIS " Institut de la longévité " (26 mars 2002), puis l'Institut des maladies Rares (2 avril 2002). La stratégie de mise en synergie de nos forces de recherche reçoit donc aujourd'hui avec vous une nouvelle illustration.
Je note d'ailleurs que, parallèlement à la création de l'INCG, trois grands centres de recherche d'Ile de France dans le domaine du cancer, l'Institut Gustave Roussy, l'Institut Curie et l'IFR de l'Hôpital Saint Louis à Paris, se regroupent pour créer le premier "Cancéropole". Ce regroupement va créer en Ile de France l'un des plus importants centres mondiaux de recherche sur le cancer, et sans nul doute le plus important en Europe.
Ce GIS va qualifier la France pour devenir leader européen
Le Conseil des ministres de la Recherche, réuni le 10 décembre 2001 à Bruxelles, a adopté le 6ème PCRD (Programme-Cadre de Recherche et Développement), qui couvrira les années 2003 à 2006.
L'accord s'est fait, pour l'essentiel, sur des propositions innovantes que la France avait largement inspirées et qu'elle avait défendues à l'occasion de sa présidence pendant le deuxième semestre 2000.
L'Europe ne sera réellement compétitive notamment par rapport aux Etats-Unis que si elle structure son effort de recherche pour bâtir un véritable "espace européen de la recherche". Il faut concentrer l'effort communautaire sur des domaines thématiques stratégiques et éviter le saupoudrage sur un trop grand nombre de projets.
La recherche européenne sera focalisée sur 7 thématiques prioritaires. La première d'entre elles concerne la génomique et les biotechnologies pour la santé, et a obtenu un budget de 2,2 milliards d'euros.
Quel sera le rôle de l'Institut National de Génomique des Cancers?
Son objectif est d'impulser, développer et coordonner les recherches sur ces maladies.
Des actions de recherche importantes et méritant un développement concerté ont été mises en place par différents partenaires au niveau national.
Les programmes développés actuellement concernent :
- La Cartographie Génomique du Cancer " Carte d'Identité des Tumeurs " (pilotée par la Ligue nationale contre le cancer avec l'aide du Ministère de la Recherche, du Ministère de la Santé, du Consortium National de Recherche en Génomique et de INSERM)
- Les Tumorothèques (Ministère de la Santé, INSERM)
- Les programmes hospitaliers de Recherche Clinique de Génomique des Tumeurs.
- Les Programmes thématisés de génomique fonctionnelle et de pharmacogénomique, dans le domaine du cancer, soutenus par les grands organismes de recherche au premier rang desquels, l'INSERM, et par les associations caritatives.
- Les programmes AREKA de post-Génomique fondés sur des centres d'excellences (Association de Recherche contre le Cancer)
Sans se substituer aux organes stratégiques et d'évaluation propres aux programmes, l'Institut National de Génomique du Cancer sera un lieu de concertation de coordination et d'action visant à accélérer les processus de recherche fondamentale et clinique pour permettre de comprendre les fonctions des gènes impliqués dans le cancer, de créer de nouveaux outils diagnostiques et thérapeutiques et d'assurer leur validation médicale dans le contexte de la recherche clinique. L'Institut positionnera la recherche en génomique du cancer dans le contexte des programmes cadre européens et plus généralement dans le contexte des grands programmes internationaux.
L'INGC s'appuiera sur des infrastructures constituées :
1. Des plate-formes et des grands instruments du programme Génomique coordonnés par le Consortium National de la Recherche en Génomique
2. Des réseaux de recherche fondamentale et clinique rassemblant les grands organismes, l'Université et les services hospitaliers
3. Les centres d'excellence en Cancérologie et Hématologie regroupés en Cancéropoles régionales.
Les partenaires institutionnels, membres du comité directeur, sont :
- L'Etat : le Ministère de la Recherche, le Ministère de la Santé,
- Les organismes de recherche : l'INSERM, et probablement dans un second temps le CNRS, ainsi que le Consortium National de Recherche en Génomique,
- Les grandes associations caritatives : l'Association de Recherche contre le Cancer signe la convention dès aujourd'hui et je l'en remercie.
La Ligue Nationale Contre le Cancer nous a fait savoir qu'elle devait au préalable obtenir l'accord de son Conseil d'administration. Le Président PUJOL nous a toutefois indiqué son souhait d'adhérer à l'INGC.
- Il est également possible que la Caisse Nationale d'Assurance Maladie rejoigne également ce projet.
Ce GIS est doté d'un comité directeur où siègent les représentants de chaque partenaire, et qui doit définir les orientations stratégiques du GIS. Je remercie le Professeur François Sigaux d'avoir accepté de présider ce comité. Dès à présent la direction de l'Hôpital Saint Louis met à la disposition du GIS des locaux pour son administration. Je l'en remercie.
Le conseil scientifique élabore les appels d'offres et évalue les programmes proposés. Il comporte plusieurs scientifiques étrangers, dont la présence aujourd'hui nous honore et garantit son indépendance et sa qualité.
***
Je souhaite à l'INGC de connaître un très large succès. Je lui souhaite de permettre aux scientifiques français de s'illustrer dans la découverte de nouveaux procédés diagnostiques et de nouvelles pistes thérapeutiques, au service de la plus belle cause qui puisse être celle de faire reculer la souffrance et la mort
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 26 avril 2002)
Les avancées actuelles de la Génomique du cancer jouent un rôle considérable dans la compréhension des causes et mécanismes du cancer et dans la définition de nouveaux tests diagnostiques et traitements adaptés à chaque patient.
Le cancer est un problème majeur de santé publique. En France, 240 000 nouveaux cas par an sont diagnostiqués et 140 000 morts sont encore à déplorer. Même si une politique de prévention s'est développée, nous savons que dans les décennies à venir, le vieillissement de la population conduira nécessairement à une augmentation du nombre de cancers.
L'amélioration de la prise en charge du cancer au cours des trente dernières années est essentiellement due, soit au dépistage précoce, soit à une mise en uvre de la pluridisciplinarité permettant à un grand nombre de malades d'accéder aux stratégies thérapeutiques les plus adaptées. En revanche, l'arsenal de traitements ne s'est pas conceptuellement amélioré au cours de cette période. Ces traitements reposent toujours sur le tryptique : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie. Ils sont administrés jusqu'à maintenant selon des critères statistiques liés à une typologie des tumeurs qui n'a pas évolué, faute de disposer d'instruments d'identification personnalisée de celles-ci. L'emploi des médicaments actuellement disponibles est grandement limité par leur toxicité sur l'organisme, soit de façon aiguë, soit à long terme.
Le décryptage récent des mécanismes biologiques et moléculaires de la cancérogenèse ouvre des perspectives réellement nouvelles pour la prise en charge de cette maladie par différentes voies, par :
- l'identification de nouveaux marqueurs biologiques, très sensibles et spécifiques permettant un diagnostic précoce ;
- la mise au point de techniques de diagnostic rapides et plus discriminantes, permettant de mettre en place un traitement "à la carte", qui tienne compte des caractéristiques individuelles de chaque tumeur et de celles de chaque malade ;
- l'" invention" de nouvelles classes de médicaments anticancéreux, élaborés à partir de la connaissance des mécanismes moléculaires des étapes de la progression tumorale. Ces nouvelles molécules peuvent être ciblées sur les anomalies moléculaires caractéristiques de chacun des cancers. Outre une meilleure efficacité, leur spécificité devrait conduire à la minimisation des effets secondaires, qui limitent actuellement l'utilisation de la chimiothérapie. La plupart de ces innovations ne pourront émerger qu'en développant des liens étroits entre le monde de la recherche académique et celui de la grande industrie, mais aussi par la création de jeunes entreprises innovantes, capables de mettre en uvre rapidement les applications des découvertes fondamentales.
Pourquoi un Groupement d'intérêt scientifique ?
La création du GIS "Institut National de Génomique du Cancer" s'inscrit dans une démarche générale du ministère de la Recherche visant à construire des instituts sans murs, dotés de moyens spécifiques, pour soutenir des grands programmes coordonnés de recherche portant sur des problèmes majeurs de santé publique.
En cela, ce GIS vient compléter la structuration de la recherche en génomique. J'installais ici même la semaine dernière le Consortium National de Recherche en Génomique, qui regroupe maintenant le Réseau National des Génopoles, agence de moyens finançant les travaux des 8 génopoles labellisées en France, ainsi que les deux centres de ressources nationaux, le CNS et le CNG. Ce Groupement d'Interêt Public venait lui-même compléter la consolidation du pôle de génomique d'Evry où se situe également le siège social de la génopole d'Ile de France. J'ai eu le plaisir d'ouvrir ici-même avec le président Huchon le premier conseil d'administration de Génopole le 9 mars dernier. Cette action est un prolongement naturel du programme national de génomique.
Le programme génomique, qui a été lancé le 1er février 1999, est le programme le plus important de ce ministère. Nous avons ainsi pu répondre au défi de la génomique en dotant la France de plateaux technologiques permettant à nos chercheurs d'avoir le même accès que leurs concurrents et de développer de grands programmes nationaux qui ont permis d'accroître la visibilité de nos recherches. Cette bataille du savoir en génomique est d'abord une bataille pour les malades.
Le programme génomique a été construit sur les postulats suivants :
- Le séquençage des génomes entiers, et en particulier, celui de l'homme, est nécessaire mais ne permettra pas de comprendre la fonction du vivant. Il faut donc se donner les moyens (plates-formes techniques, ressources biologiques, bio-informatique, exploration fonctionnelle) pour analyser la fonction des gènes. Ces moyens ne peuvent être développés par un seul organisme de recherche mais doivent être des ressources nationales ou régionales accessibles à la communauté scientifique, quel que soit l'organisme ou l'université d'appartenance.
- Les moyens à mettre en uvre sont des moyens importants et nécessitent la création et la gestion d'instituts (avec ou sans mur) du type IFR, dont la gestion devrait se faire de manière coordonnée entre les organismes.
- Les progrès de la connaissance en génomique entraînent le développement rapide d'une industrie de la génomique. Les plates-formes technologiques soutenues par le secteur public ne doivent pas entrer en concurrence avec le secteur marchand. Elles doivent traiter des problèmes hors de portée du secteur marchand ou en collaboration avec le secteur marchand pour soutenir l'industrie nationale et donc la création d'emplois.
- Des structures de valorisation ad hoc doivent être mises en place pour faciliter les transferts de technologie.
La démarche des GIS respecte la spécificité de chacun et propose des regroupements thématiques ciblés, où chaque partenaire s'engage sur une base volontaire et avec ses propres forces.
L'Institut National de Génomique des Cancers sera donc une "institution sans murs", mettant en uvre un programme fédérateur et fonctionnant en réseau par "networking".
Il s'agit du cinquième GIS que j'aurai installé : j'ai inauguré cette méthode début 2001 avec le GIS " Infections à Prions ". Ont ensuite été créés le GIS " Institut de recherches cliniques et biomédicales sur la vision " (22 mars 2002), puis le GIS " Institut de la longévité " (26 mars 2002), puis l'Institut des maladies Rares (2 avril 2002). La stratégie de mise en synergie de nos forces de recherche reçoit donc aujourd'hui avec vous une nouvelle illustration.
Je note d'ailleurs que, parallèlement à la création de l'INCG, trois grands centres de recherche d'Ile de France dans le domaine du cancer, l'Institut Gustave Roussy, l'Institut Curie et l'IFR de l'Hôpital Saint Louis à Paris, se regroupent pour créer le premier "Cancéropole". Ce regroupement va créer en Ile de France l'un des plus importants centres mondiaux de recherche sur le cancer, et sans nul doute le plus important en Europe.
Ce GIS va qualifier la France pour devenir leader européen
Le Conseil des ministres de la Recherche, réuni le 10 décembre 2001 à Bruxelles, a adopté le 6ème PCRD (Programme-Cadre de Recherche et Développement), qui couvrira les années 2003 à 2006.
L'accord s'est fait, pour l'essentiel, sur des propositions innovantes que la France avait largement inspirées et qu'elle avait défendues à l'occasion de sa présidence pendant le deuxième semestre 2000.
L'Europe ne sera réellement compétitive notamment par rapport aux Etats-Unis que si elle structure son effort de recherche pour bâtir un véritable "espace européen de la recherche". Il faut concentrer l'effort communautaire sur des domaines thématiques stratégiques et éviter le saupoudrage sur un trop grand nombre de projets.
La recherche européenne sera focalisée sur 7 thématiques prioritaires. La première d'entre elles concerne la génomique et les biotechnologies pour la santé, et a obtenu un budget de 2,2 milliards d'euros.
Quel sera le rôle de l'Institut National de Génomique des Cancers?
Son objectif est d'impulser, développer et coordonner les recherches sur ces maladies.
Des actions de recherche importantes et méritant un développement concerté ont été mises en place par différents partenaires au niveau national.
Les programmes développés actuellement concernent :
- La Cartographie Génomique du Cancer " Carte d'Identité des Tumeurs " (pilotée par la Ligue nationale contre le cancer avec l'aide du Ministère de la Recherche, du Ministère de la Santé, du Consortium National de Recherche en Génomique et de INSERM)
- Les Tumorothèques (Ministère de la Santé, INSERM)
- Les programmes hospitaliers de Recherche Clinique de Génomique des Tumeurs.
- Les Programmes thématisés de génomique fonctionnelle et de pharmacogénomique, dans le domaine du cancer, soutenus par les grands organismes de recherche au premier rang desquels, l'INSERM, et par les associations caritatives.
- Les programmes AREKA de post-Génomique fondés sur des centres d'excellences (Association de Recherche contre le Cancer)
Sans se substituer aux organes stratégiques et d'évaluation propres aux programmes, l'Institut National de Génomique du Cancer sera un lieu de concertation de coordination et d'action visant à accélérer les processus de recherche fondamentale et clinique pour permettre de comprendre les fonctions des gènes impliqués dans le cancer, de créer de nouveaux outils diagnostiques et thérapeutiques et d'assurer leur validation médicale dans le contexte de la recherche clinique. L'Institut positionnera la recherche en génomique du cancer dans le contexte des programmes cadre européens et plus généralement dans le contexte des grands programmes internationaux.
L'INGC s'appuiera sur des infrastructures constituées :
1. Des plate-formes et des grands instruments du programme Génomique coordonnés par le Consortium National de la Recherche en Génomique
2. Des réseaux de recherche fondamentale et clinique rassemblant les grands organismes, l'Université et les services hospitaliers
3. Les centres d'excellence en Cancérologie et Hématologie regroupés en Cancéropoles régionales.
Les partenaires institutionnels, membres du comité directeur, sont :
- L'Etat : le Ministère de la Recherche, le Ministère de la Santé,
- Les organismes de recherche : l'INSERM, et probablement dans un second temps le CNRS, ainsi que le Consortium National de Recherche en Génomique,
- Les grandes associations caritatives : l'Association de Recherche contre le Cancer signe la convention dès aujourd'hui et je l'en remercie.
La Ligue Nationale Contre le Cancer nous a fait savoir qu'elle devait au préalable obtenir l'accord de son Conseil d'administration. Le Président PUJOL nous a toutefois indiqué son souhait d'adhérer à l'INGC.
- Il est également possible que la Caisse Nationale d'Assurance Maladie rejoigne également ce projet.
Ce GIS est doté d'un comité directeur où siègent les représentants de chaque partenaire, et qui doit définir les orientations stratégiques du GIS. Je remercie le Professeur François Sigaux d'avoir accepté de présider ce comité. Dès à présent la direction de l'Hôpital Saint Louis met à la disposition du GIS des locaux pour son administration. Je l'en remercie.
Le conseil scientifique élabore les appels d'offres et évalue les programmes proposés. Il comporte plusieurs scientifiques étrangers, dont la présence aujourd'hui nous honore et garantit son indépendance et sa qualité.
***
Je souhaite à l'INGC de connaître un très large succès. Je lui souhaite de permettre aux scientifiques français de s'illustrer dans la découverte de nouveaux procédés diagnostiques et de nouvelles pistes thérapeutiques, au service de la plus belle cause qui puisse être celle de faire reculer la souffrance et la mort
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 26 avril 2002)