Texte intégral
Monsieur le ministre et cher collègue, Monsieur le président
Mesdames, Messieurs,
La convention que nous allons signer dans quelques instants découle d'une nécessité que je dirai logique.
Il n'y a rien en effet que de très naturel à ce que LA POSTE, acteur de proximité essentiel au service public, s'associe à la dynamique globale des contrats locaux de sécurité, à laquelle elle peut tant apporter et qui peut, en retour, lui être si profitable.
Cela s'est déjà produit, dans un nombre limité de cas, puisque, si des actions spécifiques concernant LA POSTE ont été inscrites dans 16 seulement des 290 CLS déjà signés, l'établissement a participé à l'élaboration d'une centaine de diagnostics.
La convention dont la signature nous réunit ici, dans l'hôtel de BEAUVAU, où je suis heureux de vous accueillir, prévoit qu'à l'avenir, La Poste sera systématiquement associée à la préparation et à la mise en oeuvre des contrats locaux de sécurité.
Je souhaite situer cet accord dans la perspective générale de la politique des contrats locaux de sécurité, qui lui donne tout son sens. Je m'attacherai ensuite à mettre en valeur, ce qui dans la convention nationale avec LA POSTE, constitue son apport propre à cette démarche.
I - Vous n'ignorez pas que l'annonce des contrats locaux de sécurité figure dans la déclaration de politique générale que le Premier ministre a prononcée le 19 juin 1997, lorsqu'il a fixé le cap d'un gouvernement dont les deux grandes priorités sont l'emploi et la sécurité.
Près de deux ans après le Colloque de VILLEPINTE, "Des villes sûres pour des citoyens libres", organisé au mois d'octobre 1997, où ont été discutées les grandes lignes de cette politique, je crois pouvoir dire que la réalité est en passe de rencontrer l'intention. Il me semble que l'impulsion politique se transforme en dynamique sociale, que quelque chose bouge, en profondeur, dans notre pays, autour des contrats locaux de sécurité. Je veux croire que cela n'est pas étranger au tour moins idéologique qu'a pris chez nous, depuis quelques temps, le débat sur les questions de sécurité publique.
Je le dis d'autant plus tranquillement que ce jugement positif n'est en aucune manière, la marque d'une quelconque autosatisfaction. En effet, loin d'être imputable aux seuls efforts des services de l'Etat, l'impact de cette démarche s'élargit et s'approfondit, grâce à l'initiative et à l'effort de tous. De tous ceux que leur responsabilité sociale, à un titre ou à un autre, désigne comme acteurs de la sécurité collective et qui se sont emparés des possibilités que leur offre ce nouvel outil.
Services de l'Etat, bien sûr, qu'ils soient chargés de la sécurité publique, de l'administration de la justice, de l'éducation nationale, mais aussi collectivités territoriales, communes ou ensembles de communes, départements, de toutes sensibilités politiques, bailleurs sociaux, transports collectifs, associations d'entraide, de commerçants. C'est à tous que l'on doit la prise en masse d'une politique dont les maîtres-mots sont le diagnostic approfondi, l'action de proximité, le partenariat, l'approche globale qui associe la prévention autant qu'on le peut et la répression autant qu'on le doit.
Est-ce à dire qu'il n'y ait pas, ici ou là, de retouches à apporter, de réajustements à opérer ?
Certainement pas. Cette politique est jeune, encore. Mais, son cap est sûr. D'ores et déjà, des résultats significatifs sont sensibles quant au reflux local de la délinquance. Il faut en parler avec prudence, car, en ces matière, rien n'est jamais acquis de façon définitive et, aussi, parce que l'insécurité publique trouve certaines de ses causes profondes dans l'insécurité sociale, le chômage, la désocialisation d'une partie de la jeunesse, une ségrégation ethnique inavouée, auxquelles s'attaque la politique générale du gouvernement et qui ne peuvent se résorber que dans la durée.
A la condition, évidemment que cette durée soit mise à profit, que l'expérience soit capitalisée et l'impulsion continue. Des ateliers déconcentrés qui ont réuni plus de 3000 personnes se sont déjà déroulés, depuis le début de l'année dans ce but. J'ai souhaité qu'une rencontre nationale soit organisée pour permettre à tous les promoteurs locaux de croiser leurs points de vue et d'échanger les expériences. Elle aura lieu, dans moins d'une semaine, à la Cité des sciences de LA VILLETTE, et doit rassembler un millier des partenaires des CLS, parmi lesquels des représentants de LA POSTE.
Cette rencontre devrait marquer un temps fort dans l'élargissement et l'approfondissement de la dynamique CLS, à un moment où elle va rencontrer, l'an prochain, la généralisation de la police de proximité. Cette nouvelle organisation des services de la police nationale mettra aussi l'accent, à côté de la mission de maintien de l'ordre, sur la responsabilisation et la polyvalence des policiers, dans le cadre d'un maillage très fin du territoire urbain.
De l'élargissement du nombre des sites concernés, du nombre des acteurs; vous êtes, ici, les témoins. L'approfondissement portera aussi, à la lumière d'une déjà riche expérience, sur l'établissement des diagnostics, l'efficacité du suivi, la logique du partenariat, le rapport à la citoyenneté, le recrutement des adjoints de sécurité et des agents locaux de médiation sociale qui sont impliqués dans cette démarche.
II - C'est à ce mouvement, Monsieur le président, que l'établissement public de LA POSTE a souhaité devenir partie prenante, par cette convention avec l'Etat. Je me réjouis qu'un partenaire comme LA POSTE qui assure un service de proximité essentiel, avec des prestations de première nécessité à de très nombreux usagers, ait décidé de s'impliquer fortement dans le dispositif des contrats locaux de sécurité.
Cette démarche est en cohérence avec l'attention que vous portez à votre rôle dans la cité et avec votre engagement dans la politique de la ville, qu'atteste, en particulier, la convention que vous avez signée avec le ministère de la Ville.
LA POSTE apportera beaucoup à la dynamique des CLS, en raison d'abord de sa grande expérience du service public de proximité, et ses 1000 implantations, dans les quartiers dits sensibles, sur les 17000 points que compte son réseau, et de la connaissance très fine que ses agents ont de la population au milieu de laquelle ils évoluent, et avec laquelle ils entretiennent souvent des rapports personnalisés. Les postiers et les postières peuvent ainsi apporter une contribution de premier ordre à la prévention et à la sécurisation, la médiation sociale pouvant prendre des formes très diversifiées.
LA POSTE sera appelée à participer aux phases successives du processus des CLS, du diagnostic préalable, à la définition de réponses communes et au suivi de la mise en oeuvre des futurs CLS.
LA POSTE attend légitimement de cet accord, pour ses agents et pour sa clientèle, de meilleures conditions de sécurité. Nous constatons que, trop souvent, les bureaux de poste sont exposés à des actes de vandalisme dans les zones sensibles et que les postiers et les postières, comme d'autres catégories de personnels des services publics, sont victimes d'incivilités, voire d'agressions. La convention entre l'Etat et LA POSTE s'inscrit donc aussi, pour vous dans le prolongement de l'accord que vous avez signé en mars avec les organisations syndicales pour renforcer votre présence dans les secteurs difficiles et assurer une meilleure sécurité à vos agents.
Des emplois jeunes de médiation-assistance vont donc être créés tant dans les bureaux de poste que pour faciliter la distribution. LA POSTE s'associera aux activités des 42 Centres de loisirs des jeunes animés par le ministère de l'Intérieur. Des sessions communes de formation seront aussi organisées pour la connaissance des quartiers sensibles.
Mesdames, Messieurs,
En la personne des responsables de LA POSTE, nous disposons d'interlocuteurs très motivés et qui savent joindre le geste à la parole.
J'en veux pour preuve les six cents bureaux de poste que vous créez principalement dans les quartiers difficiles et votre engagement de recruter cinq mille emplois-jeunes.
Je suis donc heureux, aujourd'hui, de contracter, en compagnie de mon collègue Christian PIERRET, secrétaire d'Etat à l'Industrie, avec ce partenaire privilégié.
Cette convention prend la suite de celles qui ont déjà été conclues avec la SNCF ou avec la Générale de Transports et d'industrie. Je suis confiant que nous pourrons bientôt conclure les discussions en cours avec l'Union des HLM et l'Assemblée des chambres de commerce et d'industrie.
C'est ainsi que nous construirons la tranquillité publique des Français.
(Source http:// www.interieur.gouv.fr, le 20/09/99)
Mesdames, Messieurs,
La convention que nous allons signer dans quelques instants découle d'une nécessité que je dirai logique.
Il n'y a rien en effet que de très naturel à ce que LA POSTE, acteur de proximité essentiel au service public, s'associe à la dynamique globale des contrats locaux de sécurité, à laquelle elle peut tant apporter et qui peut, en retour, lui être si profitable.
Cela s'est déjà produit, dans un nombre limité de cas, puisque, si des actions spécifiques concernant LA POSTE ont été inscrites dans 16 seulement des 290 CLS déjà signés, l'établissement a participé à l'élaboration d'une centaine de diagnostics.
La convention dont la signature nous réunit ici, dans l'hôtel de BEAUVAU, où je suis heureux de vous accueillir, prévoit qu'à l'avenir, La Poste sera systématiquement associée à la préparation et à la mise en oeuvre des contrats locaux de sécurité.
Je souhaite situer cet accord dans la perspective générale de la politique des contrats locaux de sécurité, qui lui donne tout son sens. Je m'attacherai ensuite à mettre en valeur, ce qui dans la convention nationale avec LA POSTE, constitue son apport propre à cette démarche.
I - Vous n'ignorez pas que l'annonce des contrats locaux de sécurité figure dans la déclaration de politique générale que le Premier ministre a prononcée le 19 juin 1997, lorsqu'il a fixé le cap d'un gouvernement dont les deux grandes priorités sont l'emploi et la sécurité.
Près de deux ans après le Colloque de VILLEPINTE, "Des villes sûres pour des citoyens libres", organisé au mois d'octobre 1997, où ont été discutées les grandes lignes de cette politique, je crois pouvoir dire que la réalité est en passe de rencontrer l'intention. Il me semble que l'impulsion politique se transforme en dynamique sociale, que quelque chose bouge, en profondeur, dans notre pays, autour des contrats locaux de sécurité. Je veux croire que cela n'est pas étranger au tour moins idéologique qu'a pris chez nous, depuis quelques temps, le débat sur les questions de sécurité publique.
Je le dis d'autant plus tranquillement que ce jugement positif n'est en aucune manière, la marque d'une quelconque autosatisfaction. En effet, loin d'être imputable aux seuls efforts des services de l'Etat, l'impact de cette démarche s'élargit et s'approfondit, grâce à l'initiative et à l'effort de tous. De tous ceux que leur responsabilité sociale, à un titre ou à un autre, désigne comme acteurs de la sécurité collective et qui se sont emparés des possibilités que leur offre ce nouvel outil.
Services de l'Etat, bien sûr, qu'ils soient chargés de la sécurité publique, de l'administration de la justice, de l'éducation nationale, mais aussi collectivités territoriales, communes ou ensembles de communes, départements, de toutes sensibilités politiques, bailleurs sociaux, transports collectifs, associations d'entraide, de commerçants. C'est à tous que l'on doit la prise en masse d'une politique dont les maîtres-mots sont le diagnostic approfondi, l'action de proximité, le partenariat, l'approche globale qui associe la prévention autant qu'on le peut et la répression autant qu'on le doit.
Est-ce à dire qu'il n'y ait pas, ici ou là, de retouches à apporter, de réajustements à opérer ?
Certainement pas. Cette politique est jeune, encore. Mais, son cap est sûr. D'ores et déjà, des résultats significatifs sont sensibles quant au reflux local de la délinquance. Il faut en parler avec prudence, car, en ces matière, rien n'est jamais acquis de façon définitive et, aussi, parce que l'insécurité publique trouve certaines de ses causes profondes dans l'insécurité sociale, le chômage, la désocialisation d'une partie de la jeunesse, une ségrégation ethnique inavouée, auxquelles s'attaque la politique générale du gouvernement et qui ne peuvent se résorber que dans la durée.
A la condition, évidemment que cette durée soit mise à profit, que l'expérience soit capitalisée et l'impulsion continue. Des ateliers déconcentrés qui ont réuni plus de 3000 personnes se sont déjà déroulés, depuis le début de l'année dans ce but. J'ai souhaité qu'une rencontre nationale soit organisée pour permettre à tous les promoteurs locaux de croiser leurs points de vue et d'échanger les expériences. Elle aura lieu, dans moins d'une semaine, à la Cité des sciences de LA VILLETTE, et doit rassembler un millier des partenaires des CLS, parmi lesquels des représentants de LA POSTE.
Cette rencontre devrait marquer un temps fort dans l'élargissement et l'approfondissement de la dynamique CLS, à un moment où elle va rencontrer, l'an prochain, la généralisation de la police de proximité. Cette nouvelle organisation des services de la police nationale mettra aussi l'accent, à côté de la mission de maintien de l'ordre, sur la responsabilisation et la polyvalence des policiers, dans le cadre d'un maillage très fin du territoire urbain.
De l'élargissement du nombre des sites concernés, du nombre des acteurs; vous êtes, ici, les témoins. L'approfondissement portera aussi, à la lumière d'une déjà riche expérience, sur l'établissement des diagnostics, l'efficacité du suivi, la logique du partenariat, le rapport à la citoyenneté, le recrutement des adjoints de sécurité et des agents locaux de médiation sociale qui sont impliqués dans cette démarche.
II - C'est à ce mouvement, Monsieur le président, que l'établissement public de LA POSTE a souhaité devenir partie prenante, par cette convention avec l'Etat. Je me réjouis qu'un partenaire comme LA POSTE qui assure un service de proximité essentiel, avec des prestations de première nécessité à de très nombreux usagers, ait décidé de s'impliquer fortement dans le dispositif des contrats locaux de sécurité.
Cette démarche est en cohérence avec l'attention que vous portez à votre rôle dans la cité et avec votre engagement dans la politique de la ville, qu'atteste, en particulier, la convention que vous avez signée avec le ministère de la Ville.
LA POSTE apportera beaucoup à la dynamique des CLS, en raison d'abord de sa grande expérience du service public de proximité, et ses 1000 implantations, dans les quartiers dits sensibles, sur les 17000 points que compte son réseau, et de la connaissance très fine que ses agents ont de la population au milieu de laquelle ils évoluent, et avec laquelle ils entretiennent souvent des rapports personnalisés. Les postiers et les postières peuvent ainsi apporter une contribution de premier ordre à la prévention et à la sécurisation, la médiation sociale pouvant prendre des formes très diversifiées.
LA POSTE sera appelée à participer aux phases successives du processus des CLS, du diagnostic préalable, à la définition de réponses communes et au suivi de la mise en oeuvre des futurs CLS.
LA POSTE attend légitimement de cet accord, pour ses agents et pour sa clientèle, de meilleures conditions de sécurité. Nous constatons que, trop souvent, les bureaux de poste sont exposés à des actes de vandalisme dans les zones sensibles et que les postiers et les postières, comme d'autres catégories de personnels des services publics, sont victimes d'incivilités, voire d'agressions. La convention entre l'Etat et LA POSTE s'inscrit donc aussi, pour vous dans le prolongement de l'accord que vous avez signé en mars avec les organisations syndicales pour renforcer votre présence dans les secteurs difficiles et assurer une meilleure sécurité à vos agents.
Des emplois jeunes de médiation-assistance vont donc être créés tant dans les bureaux de poste que pour faciliter la distribution. LA POSTE s'associera aux activités des 42 Centres de loisirs des jeunes animés par le ministère de l'Intérieur. Des sessions communes de formation seront aussi organisées pour la connaissance des quartiers sensibles.
Mesdames, Messieurs,
En la personne des responsables de LA POSTE, nous disposons d'interlocuteurs très motivés et qui savent joindre le geste à la parole.
J'en veux pour preuve les six cents bureaux de poste que vous créez principalement dans les quartiers difficiles et votre engagement de recruter cinq mille emplois-jeunes.
Je suis donc heureux, aujourd'hui, de contracter, en compagnie de mon collègue Christian PIERRET, secrétaire d'Etat à l'Industrie, avec ce partenaire privilégié.
Cette convention prend la suite de celles qui ont déjà été conclues avec la SNCF ou avec la Générale de Transports et d'industrie. Je suis confiant que nous pourrons bientôt conclure les discussions en cours avec l'Union des HLM et l'Assemblée des chambres de commerce et d'industrie.
C'est ainsi que nous construirons la tranquillité publique des Français.
(Source http:// www.interieur.gouv.fr, le 20/09/99)