Communiqué des pays de la CEE, en date du 31 mai 1991, sur l'évolution politique de l'Ethiopie.

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Circonstance : Accord à Londres le 28 mai 1991 prévoyant notamment la réunion d'une conférence avant le 1er juillet pour organiser la transition politique en Ethiopie

Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

La Communauté et ses Etats membres accueillent avec satisfaction le communiqué conjoint publié à Londres le 28 mai dernier ainsi que les engagements qui ont été souscrits à cette occasion et réitèrent leur conviction que seule une solution politique négociée, acceptable pour toutes les parties concernées, pourra garantir la paix, la stabilité et le développement économique et social de l'Ethiopie.
- La Communauté et ses Etats membres en appellent à toutes les parties de faire preuve de modération pour permettre une transition sans heurts vers un régime démocratique. Ils soutiennent la convocation d'une conférence ouverte à toutes les forces politiques, incluant la participation d'observateurs internationaux, en vue de la création d'un gouvernement national de transition. Ils souhaitent que soit pris l'engagement, à cette occasion, d'une consultation électorale, librement exprimé et dument vérifié, sur l'organisation future du pays et sur ses institutions.
- La Communauté et ses Etats membres rappellent les engagements souscrits dans le cadre de la Convention de Lomé et estime que l'aide économique en faveur de l'Ethiopie sera d'autant plus effective que des institutions démocratiques seront rapidement mises en place. A cette fin, ils tiennent à ce que l'administration provisoire respecte ses engagements en ce qui concerne les droits de l'homme et la démocratisation progressive du pays.
- La Communauté et ses Etats membres rappellent leur disponibilité à appuyer tout processus approprié de négociation politique et de consultation électorale qui serait organisé. Ils confirment également leurs engagements à répondre aux besoins humanitaires, tout en insistant à nouveau sur la nécessité d'assurer le libre accès aux populations bénéficiaires de l'assistance.