Communiqué du ministère des affaires étrangères, en date du 2 avril 1989, sur le conflit au Liban et la situation des populations civiles.

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Circonstance : Violents bombardements dans la zone chrétienne à Beyrouth les 1er et 2 avril 1989

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Texte intégral

Monsieur Roland Dumas, ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, se tient informé heure par heure de la situation au Liban.
- Depuis la recrudescence des combats qui frappe toutes les communautés libanaises, le gouvernement français n'a cessé d'agir pour le retour au calme et pour un règlement durable de la crise libanaise ; au sein de la communauté des Douze, au Conseil de sécurité de l'ONU, auprès de la Ligue arabe, auprès des Etats-Unis et de l'URSS comme auprès de chacune des parties directement impliquées dans la crise actuelle.
- Le gouvernement français condamne les bombardements massifs qui visent les populations civiles et les moyens économiques du Liban. Il en appelle une nouvelle fois à un règlement pacifique qui passe par le respect du processus constitutionnel, par l'élection d'un président, par l'entente entre les Libanais sur les principes de réformes politiques, par le retrait des forces non libanaises.
- C'est le sens des propos qui ont été tenus, sans ambiguité, au ministre Syrien des affaires étrangères, lors de sa récente visite à Paris.
- Le ministre d'Etat a adressé un message au général Aoun appelant à la reprise du dialogue entre libanais. Il reste en contact avec le secrétaire général de la Ligue arabe qui poursuit son action de médiation.
- Le gouvernement français n'a, à aucun moment, relaché ses efforts pour que les Libanais retrouvent le chemin de leur unité et de leur complète souveraineté. Les Libanais savent bien que la France est et restera à leur côté.
- Le gouvernement français ne peut que rejeter fermement les propos de ceux qui cherchent à exploiter le drame libanais à des fins partisanes.