Déclaration commune des chefs d'Etat ou de gouvernement participant au sommet des pays industrialisés de Paris, datée du 15 juillet 1989, sur la Chine.

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Circonstance : Sommet des pays industrialisés du 14 au 16 juillet 1989 à Paris

Texte intégral

Nous avons déjà condamné la violente répression exercée en Chine au mépris des droits de l'homme. Nous demandons instamment aux autorités chinoises de mettre un terme aux actions engagées contre ceux qui n'ont fait que revendiquer leurs droits légitimes à la démocratie et à la liberté.

Cette répression a amené chacun d'entre nous à prendre des mesures appropriées pour exprimer notre sentiment profond de condamnation, à suspendre les contacts bilatéraux ministériels et à haut niveau ainsi que le commerce des armes avec la Chine là où il existe. En outre, chacun de nous est convenu que, du fait des incertitudes économiques actuelles, l'examen de nouveaux prêts par la Banque Mondiale serait ajourné. Nous avons également décidé de prolonger les séjours des étudiants chinois qui le souhaitent.

Nous attendons des autorités chinoises qu'elles instaurent les conditions qui permettront d'éviter leur isolement et de rétablir une coopération fondée sur une reprise du mouvement conduisant à la réforme politique et économique, et à l'ouverture.

Nous comprenons et partageons la grave préoccupation de la population de Hong-Kong à la suite de ces événements. Nous invitons le Gouvernement de la République Populaire de Chine à faire ce qui est nécessaire afin de restaurer la confiance à Hong-Kong. Nous reconnaissons que le soutien constant de la communauté internationale constituera un élément important pour le maintien de la confiance à Hong-Kong.