Texte intégral
En réponse à une question, le porte-parole du Quai d'Orsay a indiqué que :
Les propos tenus par Mme Gisèle Halimi, lorsqu'elle a, un mois avant le terme de son mandat de membre du conseil exécutif de l'UNESCO, donné sa démission, appellent les remarques suivantes :
- 1) La décision d'appuyer M. Yacoub Khan, ministre des affaires étrangères du Pakistan, au premier tour du scrutin de l'élection au poste de Directeur général de l'UNESCO, a été prise par le gouvernement en accord avec le Président de la République, et annoncée dès le 16 septembre.
- 2) Cette décision résulte des trois considérations suivantes :
- Sans qu'il y ait de règle en la matière, il faut constater qu'aucun représentant de l'Asie n'a jamais dirigé l'UNESCO et qu'aucun représentant de l'Asie ne dirige actuellement l'une des grandes organisations de la famille des Nations unies.
- Parmi les candidats asiatiques, le mieux qualifié pour ce poste difficile est incontestablement M. Yacoub Khan. Homme de contact et de haute culture, excellent linguiste, s'exprimant parfaitement en français, M. Yacoub Khan a été à deux reprises ambassadeur à Paris où il est connu et apprécié. Il a également été ambassadeur à Washington et à Moscou.
- Les qualités personnelles de M. Yacoub Khan, qui a brillamment combattu dans l'armée anglaise pendant la deuxième guerre mondiale, ne peuvent être mises en cause. Dans les moments difficiles qu'a connus le Pakistan et avant même l'intervention militaire au Bengale oriental, M. Yacoub Khan a marqué son désaccord avec la politique du gouvernement de l'époque en donnant sa démission de l'armée. Plus tard, en 1979, lors du procès de l'ancien Président Ali Bhutto, M. Yacoub Khan était en poste à l'étranger. Il n'est devenu membre du gouvernement qu'en 1982.
La dernière raison qui a guidé la France dans ce choix est le souci de l'universalité de l'Organisation. En ce moment décisif, une préoccupation essentielle doit être de permettre à l'UNESCO de retrouver tous les moyens termes de sa mission.