Interview de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, accordée à LCI le 12 septembre 1999, en réaction à l'acceptation par l'Indonésie de l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix au Timor oriental.

Q - Réaction du ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, à un discours du président indonésien Jusuf Habibie.
R - C'est ce que nous demandions avec insistance depuis plusieurs jours, nous disions, avec nos partenaires occidentaux, avec tous les pays asiatiques concernés par cette crise du Timor, que les autorités indonésiennes devaient soit démontrer très rapidement qu'elles étaient capables de reprendre la situation en main et d'exercer la responsabilité que l'ONU leur confie, ou alors accepter le principe d'une force de maintien de la paix d'interposition. Et le fait que le président Habibie ait finalement accepté ça suite à nos demandes réitérées, est quelque chose d'extrémement important et maintenant nous allons pouvoir agir. Nous demandions cette acceptation de principe, nous l'avons, cela veut dire qu'aucun pays au sein du Conseil de sécurité n'a de raison maintenant de s'opposer à la création de cette force que nous appelions de nos voeux déjà depuis plusieurs jours, il faut maintenant ne pas perdre un instant.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 septembre 1999)