Texte intégral
Le bureau du Conseil Exécutif du MEDEF qui s'est réuni le 29 avril 2002 a approuvé à l'unanimité la déclaration suivante :
"Le 25 Mars dernier, le MEDEF avait constaté, avec inquiétude et préoccupation, l'importance croissante du vote protestataire. Les résultats du 1er tour des élections présidentielles témoignent malheureusement de la montée des extrêmes de tous bords. L'examen de leurs programmes révèle que les entreprises y sont prises comme cible, leurs dirigeants accablés, les principes de l'économie de marché rejetés, l'ouverture européenne et mondiale condamnée. On use de slogans violents et simplistes, on avance des idées dangereuses et honteuses, on nie les valeurs fondamentales de la démocratie et de la République.
Cette situation comporte de grands dangers pour la France, pour sa cohésion sociale, pour son développement économique, pour son image dans le monde. Elle trouve ses origines dans le retard d'adaptation de nos structures collectives, notamment publiques, dans l'absence de réforme de l'Etat qui ne parvient plus à assurer avec efficacité en dépit du poids exorbitant des prélèvements obligatoires ses fonctions régaliennes, notamment la sécurité des personnes et des biens, dans la gestion irresponsable des revendications catégorielles au mépris de l'intérêt général. Cette situation résulte également de la mainmise progressive d'un Etat administratif sur tous les secteurs de la vie sociale au mépris de la société civile et des partenaires sociaux. Les réformes structurelles fondamentales nécessaires au retour au plein emploi et à la croissance du pouvoir d'achat n'ont pas été conduites, alors même que nos partenaires européens les mènent. La multiplication des mesures prises pour réduire autoritairement le temps de travail et entraver le fonctionnement des entreprises, soumises à une concurrence de plus en plus vive, les ont handicapées et ont compromis l'attractivité de notre pays.
Cette situation est d'autant plus préoccupante qu'elle témoigne d'un manque profond de compréhension des enjeux que la France devra affronter dans les domaines démographiques, technologiques, économiques, sociaux. Il y a malheureusement en France un déficit d'explication considérable, qui favorise ceux qui agitent peurs et menaces.
Depuis sa création, le MEDEF a compris que notre pays devait évoluer en profondeur pour ne pas risquer de s'enfoncer dans des difficultés économiques et sociales devenant progressivement insurmontables. Il n'a eu de cesse d'appeler l'attention de l'opinion publique sur les adaptations nécessaires. Il a initié en 1999 avec les partenaires syndicaux le mouvement de refondation sociale pour élaborer par la négociation de nouvelles règles dans les domaines clefs de la vie des salariés français. Il a formulé nombre de propositions tout au long de l'année écoulée pour que la France s'engage dans la voie de la réforme par le dialogue. Ces propositions sont plus que jamais d'actualité.
Ayant fait des propositions pour la France, le MEDEF doit, au nom des entreprises de France, poursuivre son droit d'ingérence dans le débat public et juger les programmes des candidats.
Le programme présenté aux électeurs par le candidat du Front National dans le domaine économique et social provoquerait une régression économique profonde, une montée forte du chômage, une crise financière sans précédent, une poussée inflationniste, un appauvrissement de tous, des tensions sociales explosives. Sortir de l'Union européenne est aberrant quand on sait combien les cinquante années d'intégration européenne ont contribué à la prospérité économique de notre pays. Renoncer à l'euro nous exposerait à une instabilité financière et monétaire, à des dévaluations aux conséquences économiques très graves. Choisir l'isolationnisme et le protectionnisme conduirait dans un monde où la liberté, l'ouverture et l'échange créent partout la croissance, à un déclin sans précédent, à un décrochage sans retour par rapport aux autres grandes nations. Fonder les relations sociales et notamment l'accès à l'emploi sur la préférence et la discrimination est inacceptable tant d'un point de vue éthique qu'économique. Le MEDEF condamne ce programme économique et social aux effets désastreux pour notre pays.
Les entreprises de France, petites, moyennes et grandes, sont fières de leurs valeurs : le respect de la personne humaine et de sa dignité, la liberté, la responsabilité, l'égalité des chances, la non discrimination, la tolérance, le dialogue et la concertation. Les entreprises de France défendent la légalité, la démocratie et la République. Les entreprises de France respectent les contrats et les lois. L'action du MEDEF témoigne de l'attachement profond des entrepreneurs de France à toutes ces hautes valeurs. Elles guideront chaque entrepreneur appelé à accomplir son devoir d'électeur.
Le MEDEF souhaite qu'à l'issue de ces élections présidentielles et législatives, les conditions politiques soient pleinement réunies pour qu'enfin la France s'engage résolument dans un grand programme de réformes structurelles. Cela signifie que le Président nouvellement élu doit pouvoir former le gouvernement de son choix. Il lui faudra ensuite vision, courage et détermination. Il lui faudra mobiliser la société civile, et nouer de nouveaux liens entre l'Etat et les partenaires sociaux appelés à devenir des acteurs clefs du changement. Dans ces conditions, le Medef est prêt à tenir pleinement son rôle pour la réforme, le dialogue, la croissance et l'emploi ".
(Source http://www.medef.fr, le 2 mai 2002)
"Le 25 Mars dernier, le MEDEF avait constaté, avec inquiétude et préoccupation, l'importance croissante du vote protestataire. Les résultats du 1er tour des élections présidentielles témoignent malheureusement de la montée des extrêmes de tous bords. L'examen de leurs programmes révèle que les entreprises y sont prises comme cible, leurs dirigeants accablés, les principes de l'économie de marché rejetés, l'ouverture européenne et mondiale condamnée. On use de slogans violents et simplistes, on avance des idées dangereuses et honteuses, on nie les valeurs fondamentales de la démocratie et de la République.
Cette situation comporte de grands dangers pour la France, pour sa cohésion sociale, pour son développement économique, pour son image dans le monde. Elle trouve ses origines dans le retard d'adaptation de nos structures collectives, notamment publiques, dans l'absence de réforme de l'Etat qui ne parvient plus à assurer avec efficacité en dépit du poids exorbitant des prélèvements obligatoires ses fonctions régaliennes, notamment la sécurité des personnes et des biens, dans la gestion irresponsable des revendications catégorielles au mépris de l'intérêt général. Cette situation résulte également de la mainmise progressive d'un Etat administratif sur tous les secteurs de la vie sociale au mépris de la société civile et des partenaires sociaux. Les réformes structurelles fondamentales nécessaires au retour au plein emploi et à la croissance du pouvoir d'achat n'ont pas été conduites, alors même que nos partenaires européens les mènent. La multiplication des mesures prises pour réduire autoritairement le temps de travail et entraver le fonctionnement des entreprises, soumises à une concurrence de plus en plus vive, les ont handicapées et ont compromis l'attractivité de notre pays.
Cette situation est d'autant plus préoccupante qu'elle témoigne d'un manque profond de compréhension des enjeux que la France devra affronter dans les domaines démographiques, technologiques, économiques, sociaux. Il y a malheureusement en France un déficit d'explication considérable, qui favorise ceux qui agitent peurs et menaces.
Depuis sa création, le MEDEF a compris que notre pays devait évoluer en profondeur pour ne pas risquer de s'enfoncer dans des difficultés économiques et sociales devenant progressivement insurmontables. Il n'a eu de cesse d'appeler l'attention de l'opinion publique sur les adaptations nécessaires. Il a initié en 1999 avec les partenaires syndicaux le mouvement de refondation sociale pour élaborer par la négociation de nouvelles règles dans les domaines clefs de la vie des salariés français. Il a formulé nombre de propositions tout au long de l'année écoulée pour que la France s'engage dans la voie de la réforme par le dialogue. Ces propositions sont plus que jamais d'actualité.
Ayant fait des propositions pour la France, le MEDEF doit, au nom des entreprises de France, poursuivre son droit d'ingérence dans le débat public et juger les programmes des candidats.
Le programme présenté aux électeurs par le candidat du Front National dans le domaine économique et social provoquerait une régression économique profonde, une montée forte du chômage, une crise financière sans précédent, une poussée inflationniste, un appauvrissement de tous, des tensions sociales explosives. Sortir de l'Union européenne est aberrant quand on sait combien les cinquante années d'intégration européenne ont contribué à la prospérité économique de notre pays. Renoncer à l'euro nous exposerait à une instabilité financière et monétaire, à des dévaluations aux conséquences économiques très graves. Choisir l'isolationnisme et le protectionnisme conduirait dans un monde où la liberté, l'ouverture et l'échange créent partout la croissance, à un déclin sans précédent, à un décrochage sans retour par rapport aux autres grandes nations. Fonder les relations sociales et notamment l'accès à l'emploi sur la préférence et la discrimination est inacceptable tant d'un point de vue éthique qu'économique. Le MEDEF condamne ce programme économique et social aux effets désastreux pour notre pays.
Les entreprises de France, petites, moyennes et grandes, sont fières de leurs valeurs : le respect de la personne humaine et de sa dignité, la liberté, la responsabilité, l'égalité des chances, la non discrimination, la tolérance, le dialogue et la concertation. Les entreprises de France défendent la légalité, la démocratie et la République. Les entreprises de France respectent les contrats et les lois. L'action du MEDEF témoigne de l'attachement profond des entrepreneurs de France à toutes ces hautes valeurs. Elles guideront chaque entrepreneur appelé à accomplir son devoir d'électeur.
Le MEDEF souhaite qu'à l'issue de ces élections présidentielles et législatives, les conditions politiques soient pleinement réunies pour qu'enfin la France s'engage résolument dans un grand programme de réformes structurelles. Cela signifie que le Président nouvellement élu doit pouvoir former le gouvernement de son choix. Il lui faudra ensuite vision, courage et détermination. Il lui faudra mobiliser la société civile, et nouer de nouveaux liens entre l'Etat et les partenaires sociaux appelés à devenir des acteurs clefs du changement. Dans ces conditions, le Medef est prêt à tenir pleinement son rôle pour la réforme, le dialogue, la croissance et l'emploi ".
(Source http://www.medef.fr, le 2 mai 2002)