Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
La deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement qui nous réunit à Madrid sous l'égide de l'ONU va adopter dans quelques jours la Stratégie internationale d'action sur le vieillissement : il ne s'agit pas d'un plan pour les seules personnes âgées ; c'est un plan pour l'humanité entière, des plus jeunes aux plus âgés, car le vieillissement doit être l'horizon de tout homme dès la naissance ; il doit être la préoccupation de tous.
Non, la vieillesse n'est plus un fardeau. Elle n'est pas un fardeau pour les personnes qui vieillissent, lorsque les personnes âgées voient tous leurs droits reconnus. Elle n'est pas un fardeau pour la société, mais au contraire une chance pour un développement social harmonieux et durable, si l'on sait utiliser les compétences des personnes vieillissantes et reconnaître le rôle économique, civil et social des personnes âgées.
Je voudrais à ce stade m'associer au discours prononcer par le délégué de l'Espagne au nom de l'Union européenne. Comme il est dit dans ce discours de la présidence de l'Union européenne, "les personnes âgées constituent une ressource fondamentale pour le développement de toutes les sociétés".
Aujourd'hui, face à la révolution démographique dans laquelle nous sommes tous impliqués, nous devons réaffirmer l'engagement collectif de toutes les nations pour éviter une mise à l'écart de la population âgée, sous prétexte qu'elle serait moins productive. Nous devons ensemble affirmer un idéal simple et fort ; garantir la dignité de toute personne âgée.
Premier point, la dignité grâce à la santé et à la protection sociale
Nous devons d'abord nous préoccuper des conditions d'accès à des systèmes de santé et de soins de qualité. La longévité n'est pas une fin en soi si c'est pour mal vieillir.
Il nous faut d'abord lutter pour réduire les disparités existantes en matière d'expérience de vie. Il nous faut aussi faire en sorte que l'accroissement de la longévité n'engendre pas une vieillesse à deux vitesses en opposant ceux qui ont accès aux médicaments et aux traitements coûteux et qui vieillissent bien parce qu'ils vieillissent riches ; et celles et ceux qui subiraient la vieillesse en vivant toujours plus mal toujours plus longtemps.
Mon expérience professionnelle antérieure comme mes responsabilités actuelles de ministre chargée des personnes âgées me rendent très sensible à l'accent qui est mis, dans le programme d'action, sur la formation et la qualification des soignants, et de l'ensemble des intervenants qui accompagnent les personnes âgées. Nous avons à construire les métiers liés au vieillissement et à l'accompagnement des personnes âgées. De même, c'est à très juste titre que ce programme d'action reconnaît la complémentarité entre le soutien de la famille, de la communauté ou de l'environnement proche d'une part, et l'intervention de personnels qualifiés d'autre part.
Nous nous fixons, dans le programme que nous allons adopter, des objectifs ambitieux en matière de protection sociale : la garantie de ressources minimales décentes pour les personnes âgées ; l'extension de la protection sociale, y compris par des mesures innovantes permettant de mieux assurer la protection des travailleurs du secteur informel ; la recherche de meilleures conditions de transparence et de viabilité pour les régimes de pensions ; la lutte contre la pauvreté des plus âgées, et notamment des femmes.
Mon gouvernement, dans ses actions de coopération bilatérale comme dans sa participation à des programmes multilatéraux, soutiendra des initiatives visant à développer de nouveaux mécanismes de protection sociale ou de sécurité sociale, adaptées au contexte économique et culturel des pays en développement.
Second point de mon intervention, la dignité grâce à la solidarité entre les générations
Chaque civilisation, chaque culture construit de façon spécifique les rapports entre les différentes générations. Mais l'humanité exige que ces rapports soient marqués par la reconnaissance de la place de chaque génération. Le contrat social qui unit les êtres humains leur commande de respecter ceux qui les ont précédés et à qui ils doivent beaucoup.
Il est plus nécessaire que jamais de réaffirmer la solidarité essentielle des générations, ce fondement de toute société juste et équitable. Pour que nous ne connaissions pas à l'avenir de "guerre des âges" ou de fracture des âges, nous devons encourager tout ce qui contribue à lier les générations : c'est bien le sens de la Stratégie internationale d'action sur le vieillissement.
La solidarité entre les générations a nécessairement un contenu économique et financier. C'est pour nous, Français, l'existence de régimes de retraites par répartition, auxquels nous sommes particulièrement attachés parce qu'ils constituent le socle d'un système de protection sociale équitable et durable.
La solidarité entre les générations, c'est aussi une culture, un état d'esprit qui doit inspirer les politiques publiques, le comportement des acteurs sociaux et en définitive celui de tous les citoyens.
Pour favoriser les solidarités entre les générations, il convient de valoriser ce trésor que possède chaque homme : sa propre histoire, cette somme d'expériences et de souvenirs qu'il veut partager, transmettre, léguer. C'est dans cette transmission des savoirs et des expériences que se tissent les liens les plus forts entre les plus jeunes et les plus vieux et que s'établissent les véritables fondements de l'éducation.
Nous devons aussi promouvoir le mouvement de disponibilité aux autres qui se dessine parmi les personnes âgées. Aujourd'hui, de plus en plus de retraités, encore très actifs intellectuellement et physiquement, veulent participer à des actions de solidarité, notamment par l'intermédiaire d'associations de bénévoles. Soutien scolaire et périscolaire, aide au démarrage d'entreprises, appui aux projets de coopération Nord-Sud, responsabilités dans les associations d'aide à domicile, cette tendance importante est appelée à se développer partout dans le monde. Cette dimension de l'engagement social des retraités est essentielle car c'est dans la conscience de son utilité que l'on construit l'image de sa propre dignité.
Il faut aussi encourager et soutenir la solidarité des actifs à l'égard des personnes âgées et notamment celles dont l'autonomie vient à décliner. Parce que la perte d'autonomie rend vulnérable, parce que les conditions de vie deviennent difficiles, cette solidarité naturelle peut être mise à mal. Nous devons lutter contre toutes les formes de maltraitance dont peuvent être victimes les personnes âgées, et notamment celles, souvent insidieuses, qui passent par la négligence, l'abandon, l'isolement.
Simone de Beauvoir, il y a près de 40 ans, nous mettait en garde : "Si l'adulte refuse au vieillard toute possibilité de communication en privant de sens ses paroles, ses gestes, ses appels, celui-ci s'enferme en lui-même, il désapprend le langage, il glisse hors de l'espèce humaine". Ne perdons jamais de vue ce devoir d'humanité qui s'impose d'autant plus à chacun d'entre nous qu'autrui est vieux et vulnérable.
Troisième et dernier point de mon intervention, la dignité grâce à la pleine participation des personnes âgées à la société civile, à la vie économique et sociale.
Nous devons changer le regard que nous portons sur la vieillesse et le vieillissement. Trop longtemps, nous avons assimilé la vieillesse à la déchéance en méconnaissant tout le potentiel positif de cet âge de la vie. Dans la plupart de nos sociétés, la seule valeur d'un homme a été établie par sa capacité productive, comme travailleur, et sitôt l'âge du travail professionnel passé, cette valeur s'effondre et laisse place à un vide social où le sentiment d'inutilité se développe rapidement.
Il faut briser cette image absurde et si négative de l'existence humaine.
Il faut préserver et développer l'activité des travailleurs vieillissants, éviter que l'âge ne devienne un facteur d'exclusion du système productif. Le programme que nous allons adopter comporte à cet égard de nombreuses pistes pour l'action.
Il nous faut concilier, dans le cadre de nos législations nationales, deux exigences, qui toutes deux expriment un impératif de dignité. Il faut assurer le droit au travail ou au maintien en activité des personnes vieillissantes, prévenir les départs précoces ou les licenciements de salariés vieillissants. Il faut en même temps affirmer un droit à la retraite, en fonction d'un âge légal qui ne soit pas un âge couperet.
L'aspiration à construire sa vie dans toute sa durée, dans toute sa diversité, à travers tous les rôles familiaux et sociaux qui sont offerts à la même personne est désormais l'horizon qu'il nous faut proposer.
Chaque âge a sa valeur et sa richesse ; en vieillissant, chacun d'entre nous peut mettre ses compétences, et notamment son expérience, au service des autres. La participation des personnes âgées à la vie politique et sociale, aux instances de décisions locales, régionales, nationales, ne doit pas être octroyée ; elle doit être posée comme un principe fondamental auquel toute personne a droit et auquel toute société doit souscrire.
Permettez-moi d'exprimer ma conviction que les recommandations qui figurent à la fin du plan d'action, sur l'intérêt de créer dans tous les pays des comités nationaux sur le vieillissement, comportant une représentation de la société civile et d'abord des organisations de personnes âgées, constituent un levier très important pour la construction d'une société pour les âges.
Les temps de la vie sont divers et différents ; cela doit nous conduire à proposer une véritable politique des âges de la vie pour construire ensemble une société pour tous les âges.
Nous sommes tous confrontés aux défis que pose le vieillissement de la population, mais dans un monde qui reste marqué par de profondes inégalités en termes de développement. Nous ne sommes pas égaux en termes d'espérance de vie, nous ne sommes pas égaux devant les progrès de la médecine.
Les pays les plus développés doivent assurer la consolidation de leur système de protection sociale, et mieux intégrer des personnes de plus en plus âgées, dans des sociétés où peuvent coexister jusqu'à quatre ou cinq générations Les pays les plus pauvres doivent jeter les bases d'un système de protection sociale des personnes âgées, et mettre l'accent sur un accès pour tous à des soins primaires de qualité. C'est pourquoi il me semble, en conclusion, important de réaffirmer que nos travaux de cette semaine sont indissociables de l'ensemble des enjeux du développement, et des engagements pris à ce sujet lors des grands sommets sociaux ou des conférences sur le développement.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 avril 2002)
La deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement qui nous réunit à Madrid sous l'égide de l'ONU va adopter dans quelques jours la Stratégie internationale d'action sur le vieillissement : il ne s'agit pas d'un plan pour les seules personnes âgées ; c'est un plan pour l'humanité entière, des plus jeunes aux plus âgés, car le vieillissement doit être l'horizon de tout homme dès la naissance ; il doit être la préoccupation de tous.
Non, la vieillesse n'est plus un fardeau. Elle n'est pas un fardeau pour les personnes qui vieillissent, lorsque les personnes âgées voient tous leurs droits reconnus. Elle n'est pas un fardeau pour la société, mais au contraire une chance pour un développement social harmonieux et durable, si l'on sait utiliser les compétences des personnes vieillissantes et reconnaître le rôle économique, civil et social des personnes âgées.
Je voudrais à ce stade m'associer au discours prononcer par le délégué de l'Espagne au nom de l'Union européenne. Comme il est dit dans ce discours de la présidence de l'Union européenne, "les personnes âgées constituent une ressource fondamentale pour le développement de toutes les sociétés".
Aujourd'hui, face à la révolution démographique dans laquelle nous sommes tous impliqués, nous devons réaffirmer l'engagement collectif de toutes les nations pour éviter une mise à l'écart de la population âgée, sous prétexte qu'elle serait moins productive. Nous devons ensemble affirmer un idéal simple et fort ; garantir la dignité de toute personne âgée.
Premier point, la dignité grâce à la santé et à la protection sociale
Nous devons d'abord nous préoccuper des conditions d'accès à des systèmes de santé et de soins de qualité. La longévité n'est pas une fin en soi si c'est pour mal vieillir.
Il nous faut d'abord lutter pour réduire les disparités existantes en matière d'expérience de vie. Il nous faut aussi faire en sorte que l'accroissement de la longévité n'engendre pas une vieillesse à deux vitesses en opposant ceux qui ont accès aux médicaments et aux traitements coûteux et qui vieillissent bien parce qu'ils vieillissent riches ; et celles et ceux qui subiraient la vieillesse en vivant toujours plus mal toujours plus longtemps.
Mon expérience professionnelle antérieure comme mes responsabilités actuelles de ministre chargée des personnes âgées me rendent très sensible à l'accent qui est mis, dans le programme d'action, sur la formation et la qualification des soignants, et de l'ensemble des intervenants qui accompagnent les personnes âgées. Nous avons à construire les métiers liés au vieillissement et à l'accompagnement des personnes âgées. De même, c'est à très juste titre que ce programme d'action reconnaît la complémentarité entre le soutien de la famille, de la communauté ou de l'environnement proche d'une part, et l'intervention de personnels qualifiés d'autre part.
Nous nous fixons, dans le programme que nous allons adopter, des objectifs ambitieux en matière de protection sociale : la garantie de ressources minimales décentes pour les personnes âgées ; l'extension de la protection sociale, y compris par des mesures innovantes permettant de mieux assurer la protection des travailleurs du secteur informel ; la recherche de meilleures conditions de transparence et de viabilité pour les régimes de pensions ; la lutte contre la pauvreté des plus âgées, et notamment des femmes.
Mon gouvernement, dans ses actions de coopération bilatérale comme dans sa participation à des programmes multilatéraux, soutiendra des initiatives visant à développer de nouveaux mécanismes de protection sociale ou de sécurité sociale, adaptées au contexte économique et culturel des pays en développement.
Second point de mon intervention, la dignité grâce à la solidarité entre les générations
Chaque civilisation, chaque culture construit de façon spécifique les rapports entre les différentes générations. Mais l'humanité exige que ces rapports soient marqués par la reconnaissance de la place de chaque génération. Le contrat social qui unit les êtres humains leur commande de respecter ceux qui les ont précédés et à qui ils doivent beaucoup.
Il est plus nécessaire que jamais de réaffirmer la solidarité essentielle des générations, ce fondement de toute société juste et équitable. Pour que nous ne connaissions pas à l'avenir de "guerre des âges" ou de fracture des âges, nous devons encourager tout ce qui contribue à lier les générations : c'est bien le sens de la Stratégie internationale d'action sur le vieillissement.
La solidarité entre les générations a nécessairement un contenu économique et financier. C'est pour nous, Français, l'existence de régimes de retraites par répartition, auxquels nous sommes particulièrement attachés parce qu'ils constituent le socle d'un système de protection sociale équitable et durable.
La solidarité entre les générations, c'est aussi une culture, un état d'esprit qui doit inspirer les politiques publiques, le comportement des acteurs sociaux et en définitive celui de tous les citoyens.
Pour favoriser les solidarités entre les générations, il convient de valoriser ce trésor que possède chaque homme : sa propre histoire, cette somme d'expériences et de souvenirs qu'il veut partager, transmettre, léguer. C'est dans cette transmission des savoirs et des expériences que se tissent les liens les plus forts entre les plus jeunes et les plus vieux et que s'établissent les véritables fondements de l'éducation.
Nous devons aussi promouvoir le mouvement de disponibilité aux autres qui se dessine parmi les personnes âgées. Aujourd'hui, de plus en plus de retraités, encore très actifs intellectuellement et physiquement, veulent participer à des actions de solidarité, notamment par l'intermédiaire d'associations de bénévoles. Soutien scolaire et périscolaire, aide au démarrage d'entreprises, appui aux projets de coopération Nord-Sud, responsabilités dans les associations d'aide à domicile, cette tendance importante est appelée à se développer partout dans le monde. Cette dimension de l'engagement social des retraités est essentielle car c'est dans la conscience de son utilité que l'on construit l'image de sa propre dignité.
Il faut aussi encourager et soutenir la solidarité des actifs à l'égard des personnes âgées et notamment celles dont l'autonomie vient à décliner. Parce que la perte d'autonomie rend vulnérable, parce que les conditions de vie deviennent difficiles, cette solidarité naturelle peut être mise à mal. Nous devons lutter contre toutes les formes de maltraitance dont peuvent être victimes les personnes âgées, et notamment celles, souvent insidieuses, qui passent par la négligence, l'abandon, l'isolement.
Simone de Beauvoir, il y a près de 40 ans, nous mettait en garde : "Si l'adulte refuse au vieillard toute possibilité de communication en privant de sens ses paroles, ses gestes, ses appels, celui-ci s'enferme en lui-même, il désapprend le langage, il glisse hors de l'espèce humaine". Ne perdons jamais de vue ce devoir d'humanité qui s'impose d'autant plus à chacun d'entre nous qu'autrui est vieux et vulnérable.
Troisième et dernier point de mon intervention, la dignité grâce à la pleine participation des personnes âgées à la société civile, à la vie économique et sociale.
Nous devons changer le regard que nous portons sur la vieillesse et le vieillissement. Trop longtemps, nous avons assimilé la vieillesse à la déchéance en méconnaissant tout le potentiel positif de cet âge de la vie. Dans la plupart de nos sociétés, la seule valeur d'un homme a été établie par sa capacité productive, comme travailleur, et sitôt l'âge du travail professionnel passé, cette valeur s'effondre et laisse place à un vide social où le sentiment d'inutilité se développe rapidement.
Il faut briser cette image absurde et si négative de l'existence humaine.
Il faut préserver et développer l'activité des travailleurs vieillissants, éviter que l'âge ne devienne un facteur d'exclusion du système productif. Le programme que nous allons adopter comporte à cet égard de nombreuses pistes pour l'action.
Il nous faut concilier, dans le cadre de nos législations nationales, deux exigences, qui toutes deux expriment un impératif de dignité. Il faut assurer le droit au travail ou au maintien en activité des personnes vieillissantes, prévenir les départs précoces ou les licenciements de salariés vieillissants. Il faut en même temps affirmer un droit à la retraite, en fonction d'un âge légal qui ne soit pas un âge couperet.
L'aspiration à construire sa vie dans toute sa durée, dans toute sa diversité, à travers tous les rôles familiaux et sociaux qui sont offerts à la même personne est désormais l'horizon qu'il nous faut proposer.
Chaque âge a sa valeur et sa richesse ; en vieillissant, chacun d'entre nous peut mettre ses compétences, et notamment son expérience, au service des autres. La participation des personnes âgées à la vie politique et sociale, aux instances de décisions locales, régionales, nationales, ne doit pas être octroyée ; elle doit être posée comme un principe fondamental auquel toute personne a droit et auquel toute société doit souscrire.
Permettez-moi d'exprimer ma conviction que les recommandations qui figurent à la fin du plan d'action, sur l'intérêt de créer dans tous les pays des comités nationaux sur le vieillissement, comportant une représentation de la société civile et d'abord des organisations de personnes âgées, constituent un levier très important pour la construction d'une société pour les âges.
Les temps de la vie sont divers et différents ; cela doit nous conduire à proposer une véritable politique des âges de la vie pour construire ensemble une société pour tous les âges.
Nous sommes tous confrontés aux défis que pose le vieillissement de la population, mais dans un monde qui reste marqué par de profondes inégalités en termes de développement. Nous ne sommes pas égaux en termes d'espérance de vie, nous ne sommes pas égaux devant les progrès de la médecine.
Les pays les plus développés doivent assurer la consolidation de leur système de protection sociale, et mieux intégrer des personnes de plus en plus âgées, dans des sociétés où peuvent coexister jusqu'à quatre ou cinq générations Les pays les plus pauvres doivent jeter les bases d'un système de protection sociale des personnes âgées, et mettre l'accent sur un accès pour tous à des soins primaires de qualité. C'est pourquoi il me semble, en conclusion, important de réaffirmer que nos travaux de cette semaine sont indissociables de l'ensemble des enjeux du développement, et des engagements pris à ce sujet lors des grands sommets sociaux ou des conférences sur le développement.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 avril 2002)