Texte intégral
Jean-Pierre ELKABBACH
Bonjour François BAYROU. L'union de tous les partis de l'opposition vous est demandée avec une certaine insistance, pourquoi la refusez-vous ?
François BAYROU
(rires) J'ai l'impression de revivre toujours le même film. Dont le seul objectif ou le seul argument serait que l'UDF disparaisse. Et bien la réponse est non. Nous venons de voir sous nos yeux une crise, Jean-Pierre ELKABBACH d'une gravité extrême, l'extrême droite est à 20 %, les extrémismes en général, extrême droite, extrême gauche sont à plus de 30 %. Et on voudrait nous expliquer qu'il faut que tout le monde rentre dans le même moule. Vous vous en souvenez peut-être, je suis allé à Toulouse pour expliquer que ce n'était pas la bonne voie. S'il y avait eu en France une droite de gouvernement qui fasse son travail, LE PEN ne serait pas à 17 %. On a besoin d'une droite solide et d'un centre solide, qui s'entendent, s'accordent et travaillent ensemble. Ce n'est tout de même pas difficile.
Oui mais on vous parle d'une structure confédérale, on ne vous dit pas un parti unique. Est-ce qu'il ne faut pas
Jean-Pierre ELKABBACH, tous ceux qui vous écoutent, structure confédérale, tout ça, c'est du chinois. La seule question est de savoir s'il y a des partis politiques, deux partis politiques responsables et autonomes, qui s'entendent entre eux, simplement pour qu'ils sentent qu'ils puissent y avoir un équilibre au pouvoir. Et puis qu'ils sentent mieux la France. Si vous bâtissez un parti unique, vous aurez une opinion unique et une pensée unique et je vous conjure de penser que ce n'est pas ce dont la France a besoin, dans les moments que nous traversons. Encore une fois ce qu'a dit le scrutin de dimanche, c'est que les choses vont mal et ce n'est pas en enfermant tout le monde dans un même moule qui préexiste que l'on va répondre à cette angoisse, à ce mal-être et à cette exigence de la France. Moi c'est ça qui m'intéresse.
Oui permettez-moi de vous, mais est-ce que vous n'êtes pas en train de parler comme si vous aviez gagné le premier tour ? Vous avez 7 %
D'une certaine manière
Vous n'êtes plus indispensable pour ceux qui sont ou qui seraient vos alliés ?
Vous voyez, présenter les choses de cette manière avec cynisme, c'est d'une certaine manière donner raison à ceux qui ont rejeté le système. J'ai fait dimanche contre toute attente, vous me l'accorderez, 2 millions de voix. Et puis Jacques CHIRAC avec tous les moyens qui sont les siens, il est sortant, il a son parti, les soutiens divers et variés, il a fait 5 millions de voix. On a besoin de toutes ces voix-là non pas seulement pour l'emporter, mais pour gagner les législatives qui viendront et pour donner aux Français le sentiment que tout le monde est respecté dans ce qu'il est. Moi je respecte les autres et j'attends naturellement le même respect. Un mot encore, où est le renouvellement ? Où est la possibilité de porter un espoir nouveau pour les Français ? Il ne sera pas dans le moule unique, moi je ferais que dans la formation politique qui est la mienne et puis les idées que je défendrais, on voit apparaître ce renouvellement, dont la France a tellement, tellement besoin.
Alors c'est ce que vous avez dit hier, au président de la République, au président candidat, puisque vous l'avez rencontré au tapis rouge
J'ai dit à Jacques CHIRAC que si j'étais à sa place, je ferais naître pour la France une majorité nouvelle. Plus large que la droite habituelle parce que
A qui pensez-vous ?
Non, des sensibilités, des personnalités de la société civile, sortir du moule classique dans lequel nous sommes enfermés
Est-ce que les gens veulent, est-ce qu'il ne vaut pas mieux jouer la droite contre la gauche avec un centre ?
attendez, avec un centre oui et qui fait de moins en moins de voix. N'est-ce pas. Entre 1995 et 2002, la droite a perdu 4 millions de voix, ça devrait être pour nous un appel et une mise en cause. Sortons, sortons, Jean-Pierre ELKABBACH des schémas classiques parce que les schémas classiques sont trop réducteurs. Vous voyez bien que les électeurs disent : on veut autre chose. Et si on n'interprète pas la demande des électeurs qui disent : on veut autre chose, on va une nouvelle fois passer à côté de cette élection et je le crains, ça finira mal.
François BAYROU, c'est-à-dire ?
Ca finira mal, c'est un pays inquiet, angoissé et violent. Il faut donner, il faut qu'il puisse désormais affronter ses problèmes avec des solutions politiques nouvelles et pas les solutions politiques d'autrefois.
Alors justement vous parlez vous-même de danger majeur, de crise possible, il y a l'ascension comme le disait (incompréhensible) irrésistible d'Arthuro LE PEN (phon). Et vous, vous répondez par l'ambition de quelques-uns, de quelques UDF et de François BAYROU. Est-ce que ce n'est pas inadapté ?
Mais enfin vous voulez rire ! Vous voulez rire ! Je réponds par l'exigence de remettre en cause profondément la manière dont on gouverne la France. J'ai dit à votre micro dix fois que cette élection préparait une surprise et vous aviez le regard comment dirais-je ironique
Non n'interprétez pas mes regards.
Ironique, ça ne se voit pas bien à la radio, mais je vous assure que c'était ça. Vous disiez mais enfin qu'est-ce qu'il raconte, une surprise dans cette élection, elle est faite d'avance. Et vous disiez au deuxième tour, on aura forcément JOSPIN-CHIRAC. Vous avez vu que ce n'était pas le cas. Et pourquoi ? Parce que les Français ne sont pas gouvernés comme ils devraient l'être. Depuis 20 ans, pas depuis cinq ans, depuis 20 ans, est-ce qu'on est capable de remettre ça en cause ?
Essayons d'être précis. D'abord est-ce que vous allez faire voter pour Jacques CHIRAC ? Est-ce qu'on peut vous imaginer dans un meeting au côté de Jacques CHIRAC ?
Evidemment oui. Oui.
Donc vous appartiendrez à la majorité présidentielle ?
Oui.
Est-ce qu'ensuite vous accepterez, François BAYROU, l'investiture unique dans toutes les circonscriptions ?
L'investiture
Même si on met un peu moins d'UDF ?
Dans la Constitution de la République française qui est un texte qui est tout de même plus important que les blablas habituels, ce sont les partis politiques qui donnent les investitures, c'est même leur mission constitutionnelle.
Donc vous voulez, vous, donner
Et donc j'assumerais cette mission constitutionnelle. Autrement dit naturellement je ne serais ni phagocyté, ni digéré par qui que ce soit.
Est-ce que vous craignez, vous, une nouvelle cohabitation, puisqu'on dit qu'il y a 150 à 200 circonscriptions où les triangulaires peuvent jouer. D'ailleurs je crois que le président de la République enfin ou le président candidat, vous l'a dit hier ?
C'est un risque et pour conjurer ce risque, il faut que les Français sentent la possibilité de changer profondément le pouvoir en France.
Je continue
Si on change le pouvoir, ils voteront, autrement attention.
Il y a une étape préalable après le 6 mai, il y a la formation d'un gouvernement qui devrait conduire la bataille législative. Est-ce que vous accepteriez d'en faire partie ?
Prérogative présidentielle.
Non mais vous accepteriez
C'est au président de parler et j'imagine qu'il a son idée sur la chose. Je n'en ai en tout cas pas discuté avec lui parce que je ne suis pas un homme de marchandage.
Non il y a des journaux qui disent ce matin que vous avez même demandé Matignon ?
Ces journaux mentent.
Et alors et après la transition
Et ceux qui leur ont dit ça mentent deux fois plus.
Et si on vous demandait d'y participer à ce gouvernement, là est-ce que vous diriez oui ou non?
Je vous ai dit quelle était la clé pour moi. Est-ce que l'on veut changer le pouvoir ou rester dans les schémas classiques, habituels, éculés ? Si on reste dans les schémas classiques, habituels et éculés je n'y participerais pas.
Qu'est-ce que vous pensez des nombreuses manifestations anti-FN, anti-Front National qui sont en train de se développer en France ? Est-ce que vous estimez qu'elles traduisent des colères, des inquiétudes justifiées ou qu'elles sont contre-productives ?
Il y a beaucoup de colère, il y a beaucoup de tristesse, il y a beaucoup de honte. Ce sont des jeunes qui pour la plupart se réveillent dans un pays dont ils croyaient qu'il appartenait à un autre siècle. Ils croyaient que c'était fini, en particulier d'ailleurs parce que médias et sondages n'ont pas joué leur rôle, permettez-moi de vous le dire. Personne n'ayant vu venir cette affaire, n'en n'ayant dit un mot, ces jeunes-là se ressentent tout d'un coup dans un pays où ils ne se reconnaissent pas, qui les inquiète et qui les blesse.
Donc, donc
Et donc je dis c'est par l'engagement politique et le vote aux élections qu'on fait reculer ce genre de chose.
Pas par les manifs. Dernière remarque, est-ce que vous êtes favorable à un débat à la française ou à l'américaine peu importe, entre CHIRAC et LE PEN ?
J'étais favorable à un débat au premier tour, je suis favorable à un débat au second.
Mais là cette fois-ci, ça ne vous concerne pas ?
Non mais je dis que c'est naturel qu'il y ait un débat et qu'on fasse reculer argument par argument, ce type de position.
Bonne journée, merci d'être venu François BAYROU.
Merci à vous
(Source http://www.udf.org, le 25 avril 2002)
Bonjour François BAYROU. L'union de tous les partis de l'opposition vous est demandée avec une certaine insistance, pourquoi la refusez-vous ?
François BAYROU
(rires) J'ai l'impression de revivre toujours le même film. Dont le seul objectif ou le seul argument serait que l'UDF disparaisse. Et bien la réponse est non. Nous venons de voir sous nos yeux une crise, Jean-Pierre ELKABBACH d'une gravité extrême, l'extrême droite est à 20 %, les extrémismes en général, extrême droite, extrême gauche sont à plus de 30 %. Et on voudrait nous expliquer qu'il faut que tout le monde rentre dans le même moule. Vous vous en souvenez peut-être, je suis allé à Toulouse pour expliquer que ce n'était pas la bonne voie. S'il y avait eu en France une droite de gouvernement qui fasse son travail, LE PEN ne serait pas à 17 %. On a besoin d'une droite solide et d'un centre solide, qui s'entendent, s'accordent et travaillent ensemble. Ce n'est tout de même pas difficile.
Oui mais on vous parle d'une structure confédérale, on ne vous dit pas un parti unique. Est-ce qu'il ne faut pas
Jean-Pierre ELKABBACH, tous ceux qui vous écoutent, structure confédérale, tout ça, c'est du chinois. La seule question est de savoir s'il y a des partis politiques, deux partis politiques responsables et autonomes, qui s'entendent entre eux, simplement pour qu'ils sentent qu'ils puissent y avoir un équilibre au pouvoir. Et puis qu'ils sentent mieux la France. Si vous bâtissez un parti unique, vous aurez une opinion unique et une pensée unique et je vous conjure de penser que ce n'est pas ce dont la France a besoin, dans les moments que nous traversons. Encore une fois ce qu'a dit le scrutin de dimanche, c'est que les choses vont mal et ce n'est pas en enfermant tout le monde dans un même moule qui préexiste que l'on va répondre à cette angoisse, à ce mal-être et à cette exigence de la France. Moi c'est ça qui m'intéresse.
Oui permettez-moi de vous, mais est-ce que vous n'êtes pas en train de parler comme si vous aviez gagné le premier tour ? Vous avez 7 %
D'une certaine manière
Vous n'êtes plus indispensable pour ceux qui sont ou qui seraient vos alliés ?
Vous voyez, présenter les choses de cette manière avec cynisme, c'est d'une certaine manière donner raison à ceux qui ont rejeté le système. J'ai fait dimanche contre toute attente, vous me l'accorderez, 2 millions de voix. Et puis Jacques CHIRAC avec tous les moyens qui sont les siens, il est sortant, il a son parti, les soutiens divers et variés, il a fait 5 millions de voix. On a besoin de toutes ces voix-là non pas seulement pour l'emporter, mais pour gagner les législatives qui viendront et pour donner aux Français le sentiment que tout le monde est respecté dans ce qu'il est. Moi je respecte les autres et j'attends naturellement le même respect. Un mot encore, où est le renouvellement ? Où est la possibilité de porter un espoir nouveau pour les Français ? Il ne sera pas dans le moule unique, moi je ferais que dans la formation politique qui est la mienne et puis les idées que je défendrais, on voit apparaître ce renouvellement, dont la France a tellement, tellement besoin.
Alors c'est ce que vous avez dit hier, au président de la République, au président candidat, puisque vous l'avez rencontré au tapis rouge
J'ai dit à Jacques CHIRAC que si j'étais à sa place, je ferais naître pour la France une majorité nouvelle. Plus large que la droite habituelle parce que
A qui pensez-vous ?
Non, des sensibilités, des personnalités de la société civile, sortir du moule classique dans lequel nous sommes enfermés
Est-ce que les gens veulent, est-ce qu'il ne vaut pas mieux jouer la droite contre la gauche avec un centre ?
attendez, avec un centre oui et qui fait de moins en moins de voix. N'est-ce pas. Entre 1995 et 2002, la droite a perdu 4 millions de voix, ça devrait être pour nous un appel et une mise en cause. Sortons, sortons, Jean-Pierre ELKABBACH des schémas classiques parce que les schémas classiques sont trop réducteurs. Vous voyez bien que les électeurs disent : on veut autre chose. Et si on n'interprète pas la demande des électeurs qui disent : on veut autre chose, on va une nouvelle fois passer à côté de cette élection et je le crains, ça finira mal.
François BAYROU, c'est-à-dire ?
Ca finira mal, c'est un pays inquiet, angoissé et violent. Il faut donner, il faut qu'il puisse désormais affronter ses problèmes avec des solutions politiques nouvelles et pas les solutions politiques d'autrefois.
Alors justement vous parlez vous-même de danger majeur, de crise possible, il y a l'ascension comme le disait (incompréhensible) irrésistible d'Arthuro LE PEN (phon). Et vous, vous répondez par l'ambition de quelques-uns, de quelques UDF et de François BAYROU. Est-ce que ce n'est pas inadapté ?
Mais enfin vous voulez rire ! Vous voulez rire ! Je réponds par l'exigence de remettre en cause profondément la manière dont on gouverne la France. J'ai dit à votre micro dix fois que cette élection préparait une surprise et vous aviez le regard comment dirais-je ironique
Non n'interprétez pas mes regards.
Ironique, ça ne se voit pas bien à la radio, mais je vous assure que c'était ça. Vous disiez mais enfin qu'est-ce qu'il raconte, une surprise dans cette élection, elle est faite d'avance. Et vous disiez au deuxième tour, on aura forcément JOSPIN-CHIRAC. Vous avez vu que ce n'était pas le cas. Et pourquoi ? Parce que les Français ne sont pas gouvernés comme ils devraient l'être. Depuis 20 ans, pas depuis cinq ans, depuis 20 ans, est-ce qu'on est capable de remettre ça en cause ?
Essayons d'être précis. D'abord est-ce que vous allez faire voter pour Jacques CHIRAC ? Est-ce qu'on peut vous imaginer dans un meeting au côté de Jacques CHIRAC ?
Evidemment oui. Oui.
Donc vous appartiendrez à la majorité présidentielle ?
Oui.
Est-ce qu'ensuite vous accepterez, François BAYROU, l'investiture unique dans toutes les circonscriptions ?
L'investiture
Même si on met un peu moins d'UDF ?
Dans la Constitution de la République française qui est un texte qui est tout de même plus important que les blablas habituels, ce sont les partis politiques qui donnent les investitures, c'est même leur mission constitutionnelle.
Donc vous voulez, vous, donner
Et donc j'assumerais cette mission constitutionnelle. Autrement dit naturellement je ne serais ni phagocyté, ni digéré par qui que ce soit.
Est-ce que vous craignez, vous, une nouvelle cohabitation, puisqu'on dit qu'il y a 150 à 200 circonscriptions où les triangulaires peuvent jouer. D'ailleurs je crois que le président de la République enfin ou le président candidat, vous l'a dit hier ?
C'est un risque et pour conjurer ce risque, il faut que les Français sentent la possibilité de changer profondément le pouvoir en France.
Je continue
Si on change le pouvoir, ils voteront, autrement attention.
Il y a une étape préalable après le 6 mai, il y a la formation d'un gouvernement qui devrait conduire la bataille législative. Est-ce que vous accepteriez d'en faire partie ?
Prérogative présidentielle.
Non mais vous accepteriez
C'est au président de parler et j'imagine qu'il a son idée sur la chose. Je n'en ai en tout cas pas discuté avec lui parce que je ne suis pas un homme de marchandage.
Non il y a des journaux qui disent ce matin que vous avez même demandé Matignon ?
Ces journaux mentent.
Et alors et après la transition
Et ceux qui leur ont dit ça mentent deux fois plus.
Et si on vous demandait d'y participer à ce gouvernement, là est-ce que vous diriez oui ou non?
Je vous ai dit quelle était la clé pour moi. Est-ce que l'on veut changer le pouvoir ou rester dans les schémas classiques, habituels, éculés ? Si on reste dans les schémas classiques, habituels et éculés je n'y participerais pas.
Qu'est-ce que vous pensez des nombreuses manifestations anti-FN, anti-Front National qui sont en train de se développer en France ? Est-ce que vous estimez qu'elles traduisent des colères, des inquiétudes justifiées ou qu'elles sont contre-productives ?
Il y a beaucoup de colère, il y a beaucoup de tristesse, il y a beaucoup de honte. Ce sont des jeunes qui pour la plupart se réveillent dans un pays dont ils croyaient qu'il appartenait à un autre siècle. Ils croyaient que c'était fini, en particulier d'ailleurs parce que médias et sondages n'ont pas joué leur rôle, permettez-moi de vous le dire. Personne n'ayant vu venir cette affaire, n'en n'ayant dit un mot, ces jeunes-là se ressentent tout d'un coup dans un pays où ils ne se reconnaissent pas, qui les inquiète et qui les blesse.
Donc, donc
Et donc je dis c'est par l'engagement politique et le vote aux élections qu'on fait reculer ce genre de chose.
Pas par les manifs. Dernière remarque, est-ce que vous êtes favorable à un débat à la française ou à l'américaine peu importe, entre CHIRAC et LE PEN ?
J'étais favorable à un débat au premier tour, je suis favorable à un débat au second.
Mais là cette fois-ci, ça ne vous concerne pas ?
Non mais je dis que c'est naturel qu'il y ait un débat et qu'on fasse reculer argument par argument, ce type de position.
Bonne journée, merci d'être venu François BAYROU.
Merci à vous
(Source http://www.udf.org, le 25 avril 2002)