Communiqué des pays de la CEE sur l'évolution politique en Birmanie, Bruxelles le 16 juin 1992.

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Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

La Communauté et ses Etats membres prennent note des mesures adoptées par le Conseil d'Etat pour la restauration de l'ordre public (CEROP) après le remplacement du Général Saw Maung par le Général Than Shwe, le 23 avril 1992, en particulier l'annonce de la suspension de l'offensive contre les Karens, la libération d'un certain nombre de prisonniers politiques, y compris des personnalités de haut rang de la Ligne nationale pour la Démocratie (LND), et l'autorisation de visiter Mme Aung San Suu Kyi accordée à son mari et à ses enfants.
- La Communauté et ses Etats membres accueillent avec satisfaction la proposition d'une réunion préparatoire avec les partis politiques le 23 juin 1992 pour examiner des arrangements en vue d'une convention nationale. Ils espèrent que cette réunion établira un calendrier agréé et fermement respecté par tous en vue d'un processus de transition rapide vers la démocratie, comprenant toutes les sauvegardes et le respect des droits de l'homme.
- La Communauté et ses Etats membres croient que la libération des prisonniers politiques encore détenus, y compris la levée de la résidence surveillée à l'encontre de Mme Aung San Suu Kyi et la liberté de quitter et de retourner en Birmanie et d'entretenir des contacts réguliers avec sa famille, la levée de la loi martiale et des mesures pour assurer la protection des droits des minorités en Birmanie sont des éléments essentiels dans ce processus. La Communauté et ses Etats membres notent avec préoccupation que les accords en vue du retour des réfugiés Rohingyas du Bangladesh n'ont pas encore été mis en oeuvre contrairement à ce qui était prévu, et appellent instamment les autorités birmanes à coopérer pleinement avec le Bangladesh et les Nations unies pour assurer le retour en sécurité et de façon ordonnée des réfugiés et à permettre une présence du HCRNU du coté birman de la frontière.
- La Communauté et ses Etats membres soulignent leur volonté de rétablir des relations constructives avec Rangoon dès que la Birmanie devient un Etat démocratique et qu'elle respecte les droits de l'homme conformément à la Charte des Nations unies et aux normes universellement acceptées.