Texte intégral
(Lettre à M. Lionel Jospin, Premier ministre, le 1er mars 2002)
Monsieur le Premier Ministre,
Je me suis très récemment adressé à vous, ainsi qu'à Monsieur le Président de la République, à propos de la situation au Proche-Orient pour souligner l'importance d'une implication active de la France dans la recherche d'une issue politique.
Aujourd'hui, en ces heures même, cette situation ne cesse de s'aggraver de façon alarmante. Le nombre des victimes s'alourdit dramatiquement. Dans de telles circonstances, l'initiative prise par l'Arabie Saoudite pour ouvrir une perspective n'en prend que plus de relief. Son efficacité dépend, pour une part essentielle, de l'appui qu'elle recevra de la communauté internationale.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont exprimé clairement leur soutien ou leur accord avec la proposition saoudienne, y compris les Etats-Unis. Avec l'Union européenne, la France s'est très clairement engagée dans cet esprit. Je crois qu'une telle convergence - inédite sur ce sujet dans la dernière période - peut devenir le moteur efficace d'une nouvelle dynamique de paix, tant souhaitée par les palestiniens et les israéliens.
Lors d'un échange téléphonique avec le Président Arafat, celui-ci m'a confirmé tout l'intérêt qu'il porte à une telle initiative en soulignant son souhait que des "efforts conjoints" permettent de la concrétiser. On voit aussi comment elle stimule les efforts des partisans de la paix en Israël même. Aucun des principaux dirigeants de ce pays ne s'est opposé à la proposition saoudienne, et le Parti travailliste y souscrit clairement.
En dépit du niveau de tension extrême qui prédomine au Proche-Orient, une phase politique nouvelle peut donc débuter. J'ai la profonde conviction que la France a les moyens de jouer un rôle déterminant dans un tel moment, en proposant une initiative multilatérale sous l'égide de l'ONU, afin que s'ouvre, à partir de la proposition saoudienne, un retour à la négociation politique pour construire une perspective de paix dans la justice.
Je réitère donc, Monsieur le Premier Ministre et avec une insistance confortée par les très récentes évolutions de la situation, cette proposition déjà contenue dans mon précédent courrier.
Je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, à l'assurance de ma considération distinguée.
Robert Hue
(Lettre à Monsieur Jacques Chirac, Président de la République)
Paris, le 1er mars 2002
Monsieur le Président de la République,
Je me suis très récemment adressé à vous, ainsi qu'à Monsieur le Premier Ministre, à propos de la situation au Proche-Orient pour souligner l'importance d'une implication active de la France dans la recherche d'une issue politique.
Aujourd'hui, en ces heures même, cette situation ne cesse de s'aggraver de façon alarmante. Le nombre des victimes s'alourdit dramatiquement. Dans de telles circonstances, l'initiative prise par l'Arabie Saoudite pour ouvrir une perspective n'en prend que plus de relief. Son efficacité dépend, pour une part essentielle, de l'appui qu'elle recevra de la communauté internationale.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont exprimé clairement leur soutien ou leur accord avec la proposition saoudienne, y compris les Etats-Unis. Avec l'Union européenne, la France s'est trés clairement engagée dans cet esprit.
Je crois qu'une telle convergence - inédite sur ce sujet dans la dernière période - peut devenir le moteur efficace d'une nouvelle dynamique de paix, tant souhaitée par les palestiniens et les israéliens.
Lors d'un échange téléphonique avec le Président Arafat, celui-ci m'a confirmé tout l'intérêt qu'il porte à une telle initiative en soulignant son souhait que des "efforts conjoints" permettent de la concrétiser. On voit aussi comment elle stimule les efforts des partisans de la paix en Israël même. Aucun des principaux dirigeants de ce pays ne s'est opposé à la proposition saoudienne, et le Parti travailliste y souscrit clairement.
En dépit du niveau de tension extrême qui prédomine au Proche-Orient, une phase politique nouvelle peut donc débuter. J'ai la profonde conviction que la France a les moyens de jouer un rôle déterminant dans un tel moment, en proposant une initiative multilatérale sous l'égide de l'ONU, afin que s'ouvre, à partir de la proposition saoudienne, un retour à la négociation politique pour construire une perspective de paix dans la justice.
Je réitère donc, Monsieur le Président, et avec une insistance confortée par les très récentes évolutions de la situation, cette proposition déjà contenue dans mon précédent courrier.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l'assurance de ma très haute considération.
Robert Hue
(Source http://www.roberthue2002.net, le 7 mars 2002)
Monsieur le Premier Ministre,
Je me suis très récemment adressé à vous, ainsi qu'à Monsieur le Président de la République, à propos de la situation au Proche-Orient pour souligner l'importance d'une implication active de la France dans la recherche d'une issue politique.
Aujourd'hui, en ces heures même, cette situation ne cesse de s'aggraver de façon alarmante. Le nombre des victimes s'alourdit dramatiquement. Dans de telles circonstances, l'initiative prise par l'Arabie Saoudite pour ouvrir une perspective n'en prend que plus de relief. Son efficacité dépend, pour une part essentielle, de l'appui qu'elle recevra de la communauté internationale.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont exprimé clairement leur soutien ou leur accord avec la proposition saoudienne, y compris les Etats-Unis. Avec l'Union européenne, la France s'est très clairement engagée dans cet esprit. Je crois qu'une telle convergence - inédite sur ce sujet dans la dernière période - peut devenir le moteur efficace d'une nouvelle dynamique de paix, tant souhaitée par les palestiniens et les israéliens.
Lors d'un échange téléphonique avec le Président Arafat, celui-ci m'a confirmé tout l'intérêt qu'il porte à une telle initiative en soulignant son souhait que des "efforts conjoints" permettent de la concrétiser. On voit aussi comment elle stimule les efforts des partisans de la paix en Israël même. Aucun des principaux dirigeants de ce pays ne s'est opposé à la proposition saoudienne, et le Parti travailliste y souscrit clairement.
En dépit du niveau de tension extrême qui prédomine au Proche-Orient, une phase politique nouvelle peut donc débuter. J'ai la profonde conviction que la France a les moyens de jouer un rôle déterminant dans un tel moment, en proposant une initiative multilatérale sous l'égide de l'ONU, afin que s'ouvre, à partir de la proposition saoudienne, un retour à la négociation politique pour construire une perspective de paix dans la justice.
Je réitère donc, Monsieur le Premier Ministre et avec une insistance confortée par les très récentes évolutions de la situation, cette proposition déjà contenue dans mon précédent courrier.
Je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, à l'assurance de ma considération distinguée.
Robert Hue
(Lettre à Monsieur Jacques Chirac, Président de la République)
Paris, le 1er mars 2002
Monsieur le Président de la République,
Je me suis très récemment adressé à vous, ainsi qu'à Monsieur le Premier Ministre, à propos de la situation au Proche-Orient pour souligner l'importance d'une implication active de la France dans la recherche d'une issue politique.
Aujourd'hui, en ces heures même, cette situation ne cesse de s'aggraver de façon alarmante. Le nombre des victimes s'alourdit dramatiquement. Dans de telles circonstances, l'initiative prise par l'Arabie Saoudite pour ouvrir une perspective n'en prend que plus de relief. Son efficacité dépend, pour une part essentielle, de l'appui qu'elle recevra de la communauté internationale.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont exprimé clairement leur soutien ou leur accord avec la proposition saoudienne, y compris les Etats-Unis. Avec l'Union européenne, la France s'est trés clairement engagée dans cet esprit.
Je crois qu'une telle convergence - inédite sur ce sujet dans la dernière période - peut devenir le moteur efficace d'une nouvelle dynamique de paix, tant souhaitée par les palestiniens et les israéliens.
Lors d'un échange téléphonique avec le Président Arafat, celui-ci m'a confirmé tout l'intérêt qu'il porte à une telle initiative en soulignant son souhait que des "efforts conjoints" permettent de la concrétiser. On voit aussi comment elle stimule les efforts des partisans de la paix en Israël même. Aucun des principaux dirigeants de ce pays ne s'est opposé à la proposition saoudienne, et le Parti travailliste y souscrit clairement.
En dépit du niveau de tension extrême qui prédomine au Proche-Orient, une phase politique nouvelle peut donc débuter. J'ai la profonde conviction que la France a les moyens de jouer un rôle déterminant dans un tel moment, en proposant une initiative multilatérale sous l'égide de l'ONU, afin que s'ouvre, à partir de la proposition saoudienne, un retour à la négociation politique pour construire une perspective de paix dans la justice.
Je réitère donc, Monsieur le Président, et avec une insistance confortée par les très récentes évolutions de la situation, cette proposition déjà contenue dans mon précédent courrier.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l'assurance de ma très haute considération.
Robert Hue
(Source http://www.roberthue2002.net, le 7 mars 2002)