Texte intégral
C'est pour moi un réel plaisir que d'inaugurer ce salon Euronaval 2002.
Euronaval contribue au rayonnement de l'industrie de défense française dans le domaine naval.
Il nous permet également, et je m'en réjouis de rencontrer des délégations et représentations des pays étrangers et je les remercie tous pour leur présence aujourd'hui.
Cette inauguration me donne l'occasion de vous réaffirmer l'engagement du gouvernement et de mon ministère en faveur d'une défense renforcée.
Ce renforcement sera possible en partie grâce à la restructuration et à la modernisation de l'industrie navale française dans un cadre qui sera résolument européen.
La loi de programmation militaire renforce nos moyens de Défense et notamment en matière d'armement naval.
Les opérations navales sont en effet un enjeu essentiel de la capacité d'action de la France et de l'Europe.
Les forces navales permettent de garantir notre liberté d'action sur mer ou à partir de la mer.
Elles assurent la libre circulation maritime des personnes et des biens de manière permanente.
Elles apportent en particulier une contribution déterminante aux frappes dans la profondeur et au recueil du renseignement.
Les événements récents - je pense à la mission Héraclès - témoignent de ce rôle crucial.
L'action de l'Etat en mer est également une dimension essentielle du rôle de la Marine.
Elle assure la surveillance des approches maritimes du territoire et lutte contre l'immigration clandestine, les trafics illicites, la pollution même, sans oublier les missions de sauvetage en mer et nous en avons eu un exemple encore cette nuit.
Je remercie donc Euronaval d'avoir ouvert plus largement son édition 2002 à ces métiers.
Euronaval, c'est aussi pour moi l'occasion de saluer les hommes qui couronnent de succès cette action en mer et je pense notamment à l'équipage de la frégate Ventôse, qui a tout récemment intercepté un bateau de pêche vénézuélien en y découvrant plus d'1 tonne de cocaïne.
Conscient de ces enjeux, le gouvernement est déterminé à procurer aux forces navales françaises les moyens nécessaires pour mener à bien l'ensemble de leurs missions.
Nos efforts en matière d'armement naval s'inscrivent en profonde cohérence avec ceux que nous menons dans nos différents systèmes de forces.
Chacun d'entre eux est renforcé dans sa composante navale.
En ce qui concerne notre dissuasion, son entretien et sa modernisation permanente sont poursuivies avec les programmes du sous-marin lanceur d'engin de nouvelle génération et le missile balistique M 51.
Pour la projection, nous entamons la rénovation de notre capacité avec la confirmation du programme de Bâtiment de Projection et de Commandement.
Notre capacité de frappe dans la profondeur sera également renforcée et renouvelée avec le missile de croisière naval et bien entendu le futur porte-avions qui était nécessaire pour la permanence de notre groupe aéronaval.
Le renforcement des moyens consacrés au maintien en condition opérationnelle est aussi, vous le savez au nombre de mes priorités. Je compte suivre personnellement de près l'utilisation des moyens et l'amélioration des résultats.
Mais en l'occurrence, tout n'est pas simplement une affaire de crédits.
L'organisation de la maintenance, la qualité de la maîtrise d'ouvrage et la performance de l'industrie sont aussi des données essentielles.
Je l'ai rappelé à DCN, qui a bien compris, je l'espère, que le service du client Marine était une priorité, dans un contexte de prochaine concurrence.
Plus généralement, nous devons tous savoir nouer de nouvelles relations, durables mais exigeantes, avec tous les industriels et j'y veillerai.
Enfin, nous devons préparer les générations ultérieures d'équipement, ce qui passe par un effort accru en matière de recherche et technologie.
Le projet de nouvelle loi de programmation militaire vise à nous doter des technologies clefs que nous devons maîtriser, en vue du modèle d'armée 2015.
Dans le domaine naval, je pense en particulier aux Systèmes de combat intégrés et modulaires, à la détection sous-marine, aux plates-formes innovantes, à la maîtrise de l'énergie.
Des aujourd'hui, le projet de loi de finances pour 2003 augmente les budgets de recherche de 15%.
J'ai déjà décidé le financement d'une rénovation de l'Exocet, qui devra permettre l'évolution et donc l'avenir de cette filière d'excellence.
Dans nos études amont pour 2003, je viens également de demander à la DGA d'engager une réflexion en liaison avec l'ensemble des acteurs, y compris industriels, sur l'amélioration des procédures de sélection et d'attribution des financements de recherche, notamment en direction des PME.
L'engagement budgétaire ne serait rien, sans la volonté de poursuivre la modernisation de notre industrie navale française. Cette volonté, nous l'avons.
La réforme de DCN est crédible, ambitieuse et exigente.
Le changement de statut permettra à DCN de se libérer de carcans administratifs inadaptés à la réalité industrielle.
Mais la réforme dépasse ce seul changement.
Elle a pour finalité de permettre à DCN d'obtenir des prestations au meilleur niveau de coût, de qualité et de délais, qui sont la marque d'une entreprise rentable et compétitive.
Cette détermination doit trouver au sein de DCN tous les relais dont elle a besoin. Les personnels doivent se mobiliser en vue d'un changement de statut en 2003, et au delà pour une réforme en profondeur.
Les consolidations industrielles européennes sont devant nous.
Nous devons savoir prendre les initiatives, si nous voulons préserver notre base industrielle européenne.
L'évolution et la banalisation des statuts des différents industriels européens doivent nous permettre d'avancer.
Le contexte est favorable du fait d'un plan de charge favorable dans le domaine naval.
La contribution et les efforts d'adaptation de l'ensemble des industriels du secteur seront déterminants.
Je pense en particulier aux systémiers et équipementiers du secteur de la défense et de manière générale à la recherche de synergies avec le domaine civil, qu'il s'agisse de construction navale, d'équipements de plate-forme ou d'électronique et systèmes.
J'attends de tous les industriels cette mobilisation pour répondre au mieux aux besoins de nos forces : des moyens budgétaires supplémentaires doivent nous permettre de mieux travailler, dans le cadre d'un partenariat exigeant.
A ce titre, la contribution des PME-PMI sera déterminante.
Je considère, en effet, que les PME et PMI représentent un élément indispensable de notre base industrielle, par leur capacité d'innovation, leur souplesse et leur réactivité.
Nous plaçons ce double effort budgétaire et industriel dans une démarche résolument européenne parce que nous pensons que cette voie est la meilleure.
Cette coopération est clairement exprimée dans l'Initiative pour les capacités de défense au niveau européen.
Le processus European Capabilities (ECAP) permet d'identifier nos lacunes en matière de capacités militaires et donc, bien entendu, de les combler si nous faisons l'effort nécessaire.
Dans le cadre de ce processus, nous essayons maintenant d'obtenir des résultats concrets à court terme, qui pourraient déboucher sur des programmes d'acquisition.
Deux groupes ECAP concernent plus particulièrement le domaine naval, le transport stratégique et les moyens aériens embarqués.
Nous entendons poursuivre cette démarche, en liaison avec la nouvelle initiative sur les capacités de défense de l'OTAN, en préservant l'autonomie européenne.
Avec l'OCCAr et la LoI, nous disposons d'un cadre institutionnel et juridique adapté qui favorisera les avancées ultérieures.
La coopération encourage l'interopérabilité des forces et elle permet une utilisation rationnelle des budgets d'équipements.
En ce qui concerne la France, la nouvelle loi de programmation militaire renforce notre crédibilité dans la construction européenne.
Nous devons en être le moteur.
La France est déjà engagée dans plusieurs coopérations internationales, qu'il s'agisse de la frégate Horizon, de PAAMS (Principal Anti-Air Missile System).
D'autres chantiers méritent aussi notre mobilisation.
J'ai personnellement décidé cet été avec mon homologue italien de relancer les discussions en vue d'une coopération sur la frégate multi-missions.
Des discussions entre les état-majors et les directions d'armements de nos deux pays ont permis d'ores et déjà des avancées significatives tant au plan technique qu'opérationnel.
Et lors du sommet de Rome, le 7 novembre prochain, je compte donner une impulsion significative à ce projet avec mon homologue, M. Martino.
En collaboration avec le Royaume-Uni, nous examinons en ce moment même les options de coopération en vue de construire notre futur porte-avions.
Mon homologue, M. Hoon, m'a assuré très officiellement que les choix techniques en faveur du Joint Strike Fighter à décollage vertical s'accompagnaient d'une catapulte en option.
Nous conservons ainsi un potentiel élevé de coopération.
Nos études respectives se poursuivront dans les prochains mois, pour la France avant le mois de juin, afin de définir la meilleure solution au plan opérationnel, technique et bien entendu financier.
L'excellence de notre industrie européenne se mesure également à l'aune de nos exportations.
Nombre de personnels se dévouent déjà entièrement à ces opérations et je voudrais leur témoigner ma gratitude à l'occasion de ce salon.
Car je mesure, et nous mesurons tous, les risques et le danger que peuvent représenter ces opérations. Vous comprendrez qu'ici, je tienne à saluer à nouveau la mémoire de ceux qui ont payé de leur vie leur engagement, il y a quelques mois, à Karachi, et je voudrais renouveler à leurs familles tout mon soutien.
Malgré ce danger réel, nous resterons ouverts sur le monde.
Le maintien de notre capacité à exporter des bâtiments et leurs équipements revêt pour moi la plus haute importance.
Elle permet de lisser la charge dans une industrie -les chantiers navals - où la main-d'uvre occupe une place déterminante.
La recherche de marchés à l'exportation est un travail d'équipe entre industriels autour d'un large éventail de matériels de haute technologie.
Le marché est certes difficile, mais nous pouvons aborder ensemble l'avenir avec confiance. Plusieurs facteurs nous le permettent.
D'abord la création, par DCN et Thalès, d'Armaris que vous accueillez pour la première fois à Euronaval.
La mutualisation des efforts de promotion à l'exportation et la possibilité d'exploiter les synergies entre conception des systèmes et conception des plates-formes sont riches de promesses. Notre capacité à nouer des partenariats sera déterminante.
Ensuite, la richesse de notre gamme de produits exportables est également un facteur de confiance.
Ces produits sont adaptables aux besoins des marines clientes. Les frégates furtives de type Lafayette, les frégates de surveillance de type, les patrouilleurs le prouvent largement.
Enfin, l'Etat saura toujours apporter son soutien aux entreprises françaises dans leur recherche de débouchés à l'exportation, qu'il s'agisse de coopérations avec les marines étrangères ou d'explication des choix techniques et des concepts opérationnels français.
Je pense que vous avez pris la mesure de mes ambitions pour le domaine de la défense et pour l'industrie de la défense, de mes espoirs et de aussi de ma confiance envers tous ceux qui relèveront ces défis.
J'espère que nous saurons tous tirer le meilleur parti de ce salon qui est résolument tourné vers l'avenir.
Je souhaite en particulier, aux délégations étrangères je souhaite un excellent séjour dans notre pays.
Enfin mes derniers mots iront aux organisateurs à qui je voudrais exprimer toute ma gratitude pour les efforts qu'ils ont déployés et qui feront, j'en suis sûre, d'Euronaval le succès que nous attendons tous.
Je vous remercie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 23 octobre 2002)
Euronaval contribue au rayonnement de l'industrie de défense française dans le domaine naval.
Il nous permet également, et je m'en réjouis de rencontrer des délégations et représentations des pays étrangers et je les remercie tous pour leur présence aujourd'hui.
Cette inauguration me donne l'occasion de vous réaffirmer l'engagement du gouvernement et de mon ministère en faveur d'une défense renforcée.
Ce renforcement sera possible en partie grâce à la restructuration et à la modernisation de l'industrie navale française dans un cadre qui sera résolument européen.
La loi de programmation militaire renforce nos moyens de Défense et notamment en matière d'armement naval.
Les opérations navales sont en effet un enjeu essentiel de la capacité d'action de la France et de l'Europe.
Les forces navales permettent de garantir notre liberté d'action sur mer ou à partir de la mer.
Elles assurent la libre circulation maritime des personnes et des biens de manière permanente.
Elles apportent en particulier une contribution déterminante aux frappes dans la profondeur et au recueil du renseignement.
Les événements récents - je pense à la mission Héraclès - témoignent de ce rôle crucial.
L'action de l'Etat en mer est également une dimension essentielle du rôle de la Marine.
Elle assure la surveillance des approches maritimes du territoire et lutte contre l'immigration clandestine, les trafics illicites, la pollution même, sans oublier les missions de sauvetage en mer et nous en avons eu un exemple encore cette nuit.
Je remercie donc Euronaval d'avoir ouvert plus largement son édition 2002 à ces métiers.
Euronaval, c'est aussi pour moi l'occasion de saluer les hommes qui couronnent de succès cette action en mer et je pense notamment à l'équipage de la frégate Ventôse, qui a tout récemment intercepté un bateau de pêche vénézuélien en y découvrant plus d'1 tonne de cocaïne.
Conscient de ces enjeux, le gouvernement est déterminé à procurer aux forces navales françaises les moyens nécessaires pour mener à bien l'ensemble de leurs missions.
Nos efforts en matière d'armement naval s'inscrivent en profonde cohérence avec ceux que nous menons dans nos différents systèmes de forces.
Chacun d'entre eux est renforcé dans sa composante navale.
En ce qui concerne notre dissuasion, son entretien et sa modernisation permanente sont poursuivies avec les programmes du sous-marin lanceur d'engin de nouvelle génération et le missile balistique M 51.
Pour la projection, nous entamons la rénovation de notre capacité avec la confirmation du programme de Bâtiment de Projection et de Commandement.
Notre capacité de frappe dans la profondeur sera également renforcée et renouvelée avec le missile de croisière naval et bien entendu le futur porte-avions qui était nécessaire pour la permanence de notre groupe aéronaval.
Le renforcement des moyens consacrés au maintien en condition opérationnelle est aussi, vous le savez au nombre de mes priorités. Je compte suivre personnellement de près l'utilisation des moyens et l'amélioration des résultats.
Mais en l'occurrence, tout n'est pas simplement une affaire de crédits.
L'organisation de la maintenance, la qualité de la maîtrise d'ouvrage et la performance de l'industrie sont aussi des données essentielles.
Je l'ai rappelé à DCN, qui a bien compris, je l'espère, que le service du client Marine était une priorité, dans un contexte de prochaine concurrence.
Plus généralement, nous devons tous savoir nouer de nouvelles relations, durables mais exigeantes, avec tous les industriels et j'y veillerai.
Enfin, nous devons préparer les générations ultérieures d'équipement, ce qui passe par un effort accru en matière de recherche et technologie.
Le projet de nouvelle loi de programmation militaire vise à nous doter des technologies clefs que nous devons maîtriser, en vue du modèle d'armée 2015.
Dans le domaine naval, je pense en particulier aux Systèmes de combat intégrés et modulaires, à la détection sous-marine, aux plates-formes innovantes, à la maîtrise de l'énergie.
Des aujourd'hui, le projet de loi de finances pour 2003 augmente les budgets de recherche de 15%.
J'ai déjà décidé le financement d'une rénovation de l'Exocet, qui devra permettre l'évolution et donc l'avenir de cette filière d'excellence.
Dans nos études amont pour 2003, je viens également de demander à la DGA d'engager une réflexion en liaison avec l'ensemble des acteurs, y compris industriels, sur l'amélioration des procédures de sélection et d'attribution des financements de recherche, notamment en direction des PME.
L'engagement budgétaire ne serait rien, sans la volonté de poursuivre la modernisation de notre industrie navale française. Cette volonté, nous l'avons.
La réforme de DCN est crédible, ambitieuse et exigente.
Le changement de statut permettra à DCN de se libérer de carcans administratifs inadaptés à la réalité industrielle.
Mais la réforme dépasse ce seul changement.
Elle a pour finalité de permettre à DCN d'obtenir des prestations au meilleur niveau de coût, de qualité et de délais, qui sont la marque d'une entreprise rentable et compétitive.
Cette détermination doit trouver au sein de DCN tous les relais dont elle a besoin. Les personnels doivent se mobiliser en vue d'un changement de statut en 2003, et au delà pour une réforme en profondeur.
Les consolidations industrielles européennes sont devant nous.
Nous devons savoir prendre les initiatives, si nous voulons préserver notre base industrielle européenne.
L'évolution et la banalisation des statuts des différents industriels européens doivent nous permettre d'avancer.
Le contexte est favorable du fait d'un plan de charge favorable dans le domaine naval.
La contribution et les efforts d'adaptation de l'ensemble des industriels du secteur seront déterminants.
Je pense en particulier aux systémiers et équipementiers du secteur de la défense et de manière générale à la recherche de synergies avec le domaine civil, qu'il s'agisse de construction navale, d'équipements de plate-forme ou d'électronique et systèmes.
J'attends de tous les industriels cette mobilisation pour répondre au mieux aux besoins de nos forces : des moyens budgétaires supplémentaires doivent nous permettre de mieux travailler, dans le cadre d'un partenariat exigeant.
A ce titre, la contribution des PME-PMI sera déterminante.
Je considère, en effet, que les PME et PMI représentent un élément indispensable de notre base industrielle, par leur capacité d'innovation, leur souplesse et leur réactivité.
Nous plaçons ce double effort budgétaire et industriel dans une démarche résolument européenne parce que nous pensons que cette voie est la meilleure.
Cette coopération est clairement exprimée dans l'Initiative pour les capacités de défense au niveau européen.
Le processus European Capabilities (ECAP) permet d'identifier nos lacunes en matière de capacités militaires et donc, bien entendu, de les combler si nous faisons l'effort nécessaire.
Dans le cadre de ce processus, nous essayons maintenant d'obtenir des résultats concrets à court terme, qui pourraient déboucher sur des programmes d'acquisition.
Deux groupes ECAP concernent plus particulièrement le domaine naval, le transport stratégique et les moyens aériens embarqués.
Nous entendons poursuivre cette démarche, en liaison avec la nouvelle initiative sur les capacités de défense de l'OTAN, en préservant l'autonomie européenne.
Avec l'OCCAr et la LoI, nous disposons d'un cadre institutionnel et juridique adapté qui favorisera les avancées ultérieures.
La coopération encourage l'interopérabilité des forces et elle permet une utilisation rationnelle des budgets d'équipements.
En ce qui concerne la France, la nouvelle loi de programmation militaire renforce notre crédibilité dans la construction européenne.
Nous devons en être le moteur.
La France est déjà engagée dans plusieurs coopérations internationales, qu'il s'agisse de la frégate Horizon, de PAAMS (Principal Anti-Air Missile System).
D'autres chantiers méritent aussi notre mobilisation.
J'ai personnellement décidé cet été avec mon homologue italien de relancer les discussions en vue d'une coopération sur la frégate multi-missions.
Des discussions entre les état-majors et les directions d'armements de nos deux pays ont permis d'ores et déjà des avancées significatives tant au plan technique qu'opérationnel.
Et lors du sommet de Rome, le 7 novembre prochain, je compte donner une impulsion significative à ce projet avec mon homologue, M. Martino.
En collaboration avec le Royaume-Uni, nous examinons en ce moment même les options de coopération en vue de construire notre futur porte-avions.
Mon homologue, M. Hoon, m'a assuré très officiellement que les choix techniques en faveur du Joint Strike Fighter à décollage vertical s'accompagnaient d'une catapulte en option.
Nous conservons ainsi un potentiel élevé de coopération.
Nos études respectives se poursuivront dans les prochains mois, pour la France avant le mois de juin, afin de définir la meilleure solution au plan opérationnel, technique et bien entendu financier.
L'excellence de notre industrie européenne se mesure également à l'aune de nos exportations.
Nombre de personnels se dévouent déjà entièrement à ces opérations et je voudrais leur témoigner ma gratitude à l'occasion de ce salon.
Car je mesure, et nous mesurons tous, les risques et le danger que peuvent représenter ces opérations. Vous comprendrez qu'ici, je tienne à saluer à nouveau la mémoire de ceux qui ont payé de leur vie leur engagement, il y a quelques mois, à Karachi, et je voudrais renouveler à leurs familles tout mon soutien.
Malgré ce danger réel, nous resterons ouverts sur le monde.
Le maintien de notre capacité à exporter des bâtiments et leurs équipements revêt pour moi la plus haute importance.
Elle permet de lisser la charge dans une industrie -les chantiers navals - où la main-d'uvre occupe une place déterminante.
La recherche de marchés à l'exportation est un travail d'équipe entre industriels autour d'un large éventail de matériels de haute technologie.
Le marché est certes difficile, mais nous pouvons aborder ensemble l'avenir avec confiance. Plusieurs facteurs nous le permettent.
D'abord la création, par DCN et Thalès, d'Armaris que vous accueillez pour la première fois à Euronaval.
La mutualisation des efforts de promotion à l'exportation et la possibilité d'exploiter les synergies entre conception des systèmes et conception des plates-formes sont riches de promesses. Notre capacité à nouer des partenariats sera déterminante.
Ensuite, la richesse de notre gamme de produits exportables est également un facteur de confiance.
Ces produits sont adaptables aux besoins des marines clientes. Les frégates furtives de type Lafayette, les frégates de surveillance de type, les patrouilleurs le prouvent largement.
Enfin, l'Etat saura toujours apporter son soutien aux entreprises françaises dans leur recherche de débouchés à l'exportation, qu'il s'agisse de coopérations avec les marines étrangères ou d'explication des choix techniques et des concepts opérationnels français.
Je pense que vous avez pris la mesure de mes ambitions pour le domaine de la défense et pour l'industrie de la défense, de mes espoirs et de aussi de ma confiance envers tous ceux qui relèveront ces défis.
J'espère que nous saurons tous tirer le meilleur parti de ce salon qui est résolument tourné vers l'avenir.
Je souhaite en particulier, aux délégations étrangères je souhaite un excellent séjour dans notre pays.
Enfin mes derniers mots iront aux organisateurs à qui je voudrais exprimer toute ma gratitude pour les efforts qu'ils ont déployés et qui feront, j'en suis sûre, d'Euronaval le succès que nous attendons tous.
Je vous remercie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 23 octobre 2002)