Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les professeurs,
Mesdames, Messieurs,
C'est pour moi un grand honneur de souhaiter la bienvenue à tous les participants de ce "Congrès Mondial de Microbiologie" organisé sous l'égide de l'Union Internationale des Sociétés de Microbiologie.
Je souhaite remercier et féliciter vivement l'Union Internationale des Sociétés de Microbiologie ainsi que la Société Française de Microbiologie pour ce rassemblement d'excellences d'une envergure exceptionnelle.
Je les remercie, en particulier, de contribuer à ce que notre pays ait l'honneur d'accueillir, pour la première fois depuis 1930, ce Congrès interdisciplinaire. En 1930, la Société Internationale de Microbiologie - dont l'Union Internationale des Sociétés de Microbiologie est l'héritière - avait, en effet, choisi Paris pour son tout premier Congrès.
Dear President,
Dear Professors,
Ladies and gentlemen
,
I am deeply honoured to address a warm welcome to all the participants of this Congress.
To begin with, I would like to thank the organisers of "The world of Microbes", which constitutes a joint meeting of the three divisions of the International Union of Microbiological Societies. I am especially grateful to the Union and to the Société Française de Microbiologie for allowing France to host, for the first time since 1930, the Congress in its present form.
I also wish to welcome the numerous foreign scientists who have joined us on this occasion and I ask them to forgive me for switching from English to French.
Ces dernières décennies, les microbiologistes ont souvent été les pionniers du développement de la biologie moderne, en procurant aux autres domaines des sciences du vivant des méthodes nouvelles, des concepts originaux, des synthèses clairvoyantes. Comment ne pas rappeler ici l'apport de trois grands microbiologistes français, André Lwoff, François Jacob, et Jacques Monod, distingués par le prix Nobel de physiologie et de médecine en 1965?
Pourtant, malgré ces superbes réalisations des microbiologistes français, malgré l'héritage toujours présent de Louis Pasteur, la France, jusqu'en 1996, semblait avoir laissé cette discipline en déshérence. C'est alors que le Président de la République, conscient de la nécessité d'accroître la vigilance de la communauté scientifique et, en particulier, des microbiologistes, a souhaité donner un nouvel élan à la Microbiologie. Un vaste programme a été lancé pour faire revivre cette discipline dont les implications et les avancées peuvent se révéler stratégiques.
Vous êtes aujourd'hui près de cinq mille congressistes, venus des cinq continents, rassemblés dans ce superbe amphithéâtre du Palais des Congrès.
Vous témoignez de la vigueur d'une organisation scientifique qui a su fédérer près d'une centaine de sociétés savantes, nationales et internationales, dans plus de soixante-dix pays.
Votre union fait votre force.
Vous êtes à cet égard exemplaires dans cette structuration de votre communauté qui facilite les échanges, favorise la vigueur de vos propositions et amplifie la portée de votre destin.
Vous incarnez le dynamisme de la communauté française dans les trois grandes disciplines représentées ici, bactériologie, mycologie et virologie.
Une étape décisive dans les échanges entre les trois branches de la Microbiologie
Ce congrès rassemble, en effet, trois importantes réunions scientifiques qui ne s'étaient pas tenues simultanément depuis 1966 : le 10ème Congrès International de Bactériologie et de Microbiologie Appliquée, le 10ème Congrès International de Mycologie et le 12ème Congrès International de Virologie. Ce simple fait témoigne avec éclat de votre volonté d'échanges interdisciplinaires.
Je vous encourage vivement à conserver ce bel esprit de cohésion.
Je tiens également à souligner la place de choix réservée dans ce congrès à la Mycologie et à la Virologie, disciplines qui ont pu, parfois, sembler quelque peu en retrait par rapport à la bactériologie. C'est un signe de bonne augure qui contribue à donner à chacune de ces trois grandes disciplines sa juste place. En effet, leurs enjeux, en particulier dans le domaine médical, sont très souvent analogues, tout comme leurs objectifs. Les démarches scientifiques propres à chaque communauté ne peuvent que se stimuler et se féconder mutuellement.
En dépit de l'acuité des enjeux de médecine humaine, vous avez, en outre, réussi à réserver une place significative aux autres domaines de la Microbiologie : les pathologies animale et végétale, la microbiologie de l'environnement et la microbiologie fondamentale.
L'exigence d'une science partagée à l'heure des grandes pandémies
Vous savez également mettre votre volonté de partage, votre ouverture d'esprit au service d'étroites collaborations, que ce soit avec l'UNESCO et le Conseil International de la Science, avec l'Organisation Mondiale de la Santé, ou encore avec l'Union Internationale des Sociétés de Biologie.
Vous avez fait de cette volonté d'échange une de vos missions essentielles. Surtout, vous la mettez en oeuvre pour favoriser l'essor de la Microbiologie dans les pays les moins avancés.
Cet effort se traduit, en particulier, par l'aide fournie à l'organisation de rencontres scientifiques dans ces pays, grâce au soutien financier apporté à l'organisation d'ateliers, aux déplacements de chercheurs ou encore grâce à la fourniture de périodiques scientifiques.
A l'heure où les grands fléaux infectieux comme la tuberculose, le paludisme et le Sida poursuivent leurs ravages dans ces pays moins avancés, de telles actions concrètes méritent d'être saluées.
La France attache une importance toute particulière au développement de programmes de recherche en microbiologie destinés aux pays les moins avancés et conduits, aussi souvent que possible, en collaboration avec eux.
Les Actions lancées dès 1997 par le Ministère en charge de la Recherche dans le domaine de la microbiologie ont pris en compte cette dimension internationale essentielle.
Je tiens à saluer, en particulier, les acteurs du programme de recherche sur le Sida et le paludisme dans les pays en développement, ainsi que les scientifiques qui ont participé à la mise en place et aux succès de l'Agence Nationale de Recherche sur le Sida.
Parallèlement à ces actions, le Programme de Recherche Fondamentale en Microbiologie, Maladies Infectieuses et Parasitaires a permis un renouveau certain de la microbiologie française dans de très nombreux domaines.
Parmi les succès scientifiques remarqués de la communauté scientifique française ces dernières années, on peut relever notamment l'identification d'un facteur génétique clé influençant la progression de l'infection par le VIH (Virus d'Immunodéficience Humaine), l'élucidation d'une étape essentielle dans le mécanisme d'infection extra-pulmonaire par le bacille de Koch ou encore le développement récent de nouvelles molécules destinées à contrer le paludisme.
Ces succès et bien d'autres, dont il faut vous féliciter, ne doivent cependant pas occulter l'immense défi que constituent toujours les maladies infectieuses. La maîtrise de ces fléaux est un facteur crucial pour le développement économique des pays du Sud, qui seront, pour certains, très largement sinistrés dans les années à venir. Je souhaite donc que l'action de lutte contre ces maladies, soutenue par le Ministère chargé de la Recherche et des Nouvelles Technologies, se poursuive.
Nouvelles menaces, nouveaux défis
Si le fléau que représente, dans les pays les moins avancés, la propagation des grandes maladies infectieuses fait peser une menace indirecte sur nos pays favorisés, d'autres menaces plus directes doivent être intégrées dans les priorités de recherche en microbiologie.
Je pense ici à l'émergence de nouveaux agents pathogènes, en particulier chez les immunodéprimés, aux problèmes soulevés par les infections nosocomiales et également au développement des résistances aux antibiotiques. La découverte aux Etats-Unis, il y a quelques semaines à peine, de la première souche de staphylocoque doré résistant à la vancomycine confère à ce dernier point une acuité particulière.
La perturbation, par l'homme, de l'écologie microbienne constitue un problème très préoccupant; il importe d'en cerner tous les mécanismes par l'étude, notamment, du fonctionnement des écosystèmes microbiens.
La microbiologie environnementale requiert également un soutien résolu, à la fois en raison de l'intérêt fondamental qu'offre une connaissance accrue de la diversité biologique et en raison des applications éventuelles de cette connaissance à des domaines comme la bioremédiation.
Importance de la Microbiologie fondamentale
La Microbiologie fondamentale, et, plus spécifiquement, la Virologie, ne doivent pas pour autant être délaissées.
Notre pays s'est illustré ces dernières années à travers l'émergence d'une nouvelle discipline, la "Microbiologie cellulaire", issue du rapprochement fécond entre la Microbiologie et la Biologie cellulaire. De même, la symbiose réussie entre la Virologie fondamentale et la Biologie structurale a permis des avancées considérables dans la compréhension de la morphogenèse virale.
L'étude des mécanismes moléculaires et cellulaires mis en jeu dans ces formes de vie élémentaires rejoint les questions fondamentales de l'essence de la vie et de ses origines.
Ces recherches ont d'ailleurs pris une dimension nouvelle grâce à la meilleure connaissance des génomes, grâce aux techniques d'exploration à grande échelle aux niveaux génomique et protéomique ainsi qu'aux outils informatiques de modélisation du vivant.
Cette compréhension intime des micro-organismes et les connaissances nouvelles qu'elle engendre, sont les garants de l'avenir. Ce sont elles qui nous permettront de faire face à des maladies nouvelles, liées par exemple à des changements climatiques, à des modifications des pratiques alimentaires - voire à des constructions humaines, dans l'hypothèse du bioterrorisme.
Ainsi, la recherche sur les prions offre l'exemple type de recherches fondamentales portant sur la nature même de l'agent infectieux menées en parallèle de recherches appliquées portant sur les possibilités de diagnostic, de traitement ou de sécurisation des filières alimentaires.
Tous ces enjeux majeurs, qui seront abordés en détail au cours de ce congrès, doivent rester au coeur des programmes de recherche soutenus par le Ministère de la Recherche et des Nouvelles Technologies.
A côté du "versant Sud" consacré à la lutte contre les grandes maladies infectieuses dans les pays les moins avancés, la poursuite de l'action du Ministère passera certainement par la prise en compte d'un " versant Nord " destiné à traiter les questions spécifiques à nos pays économiquement plus favorisés. Le soutien apporté aux recherches sur les prions sera également reconduit, dans le cadre d'une utilisation efficace des infrastructures récemment mises en place.
Je souhaite pour conclure que ce Congrès vous offre la possibilité d'échanges nombreux et féconds, placés sous le signe de la solidarité des microbiologistes et témoignant des atouts d'une science partagée.
Dear President,
Dear Professors,
Ladies and gentlemen,
I do wish that this meeting will give rise to fruitful synergies. May these few days in Paris allow you to deepen the solidarity between microbiologists as well as to promote a truly shared science
http://www.recherche.gouv.fr, le 30 juillet 2002)
Mesdames et Messieurs les professeurs,
Mesdames, Messieurs,
C'est pour moi un grand honneur de souhaiter la bienvenue à tous les participants de ce "Congrès Mondial de Microbiologie" organisé sous l'égide de l'Union Internationale des Sociétés de Microbiologie.
Je souhaite remercier et féliciter vivement l'Union Internationale des Sociétés de Microbiologie ainsi que la Société Française de Microbiologie pour ce rassemblement d'excellences d'une envergure exceptionnelle.
Je les remercie, en particulier, de contribuer à ce que notre pays ait l'honneur d'accueillir, pour la première fois depuis 1930, ce Congrès interdisciplinaire. En 1930, la Société Internationale de Microbiologie - dont l'Union Internationale des Sociétés de Microbiologie est l'héritière - avait, en effet, choisi Paris pour son tout premier Congrès.
Dear President,
Dear Professors,
Ladies and gentlemen
,
I am deeply honoured to address a warm welcome to all the participants of this Congress.
To begin with, I would like to thank the organisers of "The world of Microbes", which constitutes a joint meeting of the three divisions of the International Union of Microbiological Societies. I am especially grateful to the Union and to the Société Française de Microbiologie for allowing France to host, for the first time since 1930, the Congress in its present form.
I also wish to welcome the numerous foreign scientists who have joined us on this occasion and I ask them to forgive me for switching from English to French.
Ces dernières décennies, les microbiologistes ont souvent été les pionniers du développement de la biologie moderne, en procurant aux autres domaines des sciences du vivant des méthodes nouvelles, des concepts originaux, des synthèses clairvoyantes. Comment ne pas rappeler ici l'apport de trois grands microbiologistes français, André Lwoff, François Jacob, et Jacques Monod, distingués par le prix Nobel de physiologie et de médecine en 1965?
Pourtant, malgré ces superbes réalisations des microbiologistes français, malgré l'héritage toujours présent de Louis Pasteur, la France, jusqu'en 1996, semblait avoir laissé cette discipline en déshérence. C'est alors que le Président de la République, conscient de la nécessité d'accroître la vigilance de la communauté scientifique et, en particulier, des microbiologistes, a souhaité donner un nouvel élan à la Microbiologie. Un vaste programme a été lancé pour faire revivre cette discipline dont les implications et les avancées peuvent se révéler stratégiques.
Vous êtes aujourd'hui près de cinq mille congressistes, venus des cinq continents, rassemblés dans ce superbe amphithéâtre du Palais des Congrès.
Vous témoignez de la vigueur d'une organisation scientifique qui a su fédérer près d'une centaine de sociétés savantes, nationales et internationales, dans plus de soixante-dix pays.
Votre union fait votre force.
Vous êtes à cet égard exemplaires dans cette structuration de votre communauté qui facilite les échanges, favorise la vigueur de vos propositions et amplifie la portée de votre destin.
Vous incarnez le dynamisme de la communauté française dans les trois grandes disciplines représentées ici, bactériologie, mycologie et virologie.
Une étape décisive dans les échanges entre les trois branches de la Microbiologie
Ce congrès rassemble, en effet, trois importantes réunions scientifiques qui ne s'étaient pas tenues simultanément depuis 1966 : le 10ème Congrès International de Bactériologie et de Microbiologie Appliquée, le 10ème Congrès International de Mycologie et le 12ème Congrès International de Virologie. Ce simple fait témoigne avec éclat de votre volonté d'échanges interdisciplinaires.
Je vous encourage vivement à conserver ce bel esprit de cohésion.
Je tiens également à souligner la place de choix réservée dans ce congrès à la Mycologie et à la Virologie, disciplines qui ont pu, parfois, sembler quelque peu en retrait par rapport à la bactériologie. C'est un signe de bonne augure qui contribue à donner à chacune de ces trois grandes disciplines sa juste place. En effet, leurs enjeux, en particulier dans le domaine médical, sont très souvent analogues, tout comme leurs objectifs. Les démarches scientifiques propres à chaque communauté ne peuvent que se stimuler et se féconder mutuellement.
En dépit de l'acuité des enjeux de médecine humaine, vous avez, en outre, réussi à réserver une place significative aux autres domaines de la Microbiologie : les pathologies animale et végétale, la microbiologie de l'environnement et la microbiologie fondamentale.
L'exigence d'une science partagée à l'heure des grandes pandémies
Vous savez également mettre votre volonté de partage, votre ouverture d'esprit au service d'étroites collaborations, que ce soit avec l'UNESCO et le Conseil International de la Science, avec l'Organisation Mondiale de la Santé, ou encore avec l'Union Internationale des Sociétés de Biologie.
Vous avez fait de cette volonté d'échange une de vos missions essentielles. Surtout, vous la mettez en oeuvre pour favoriser l'essor de la Microbiologie dans les pays les moins avancés.
Cet effort se traduit, en particulier, par l'aide fournie à l'organisation de rencontres scientifiques dans ces pays, grâce au soutien financier apporté à l'organisation d'ateliers, aux déplacements de chercheurs ou encore grâce à la fourniture de périodiques scientifiques.
A l'heure où les grands fléaux infectieux comme la tuberculose, le paludisme et le Sida poursuivent leurs ravages dans ces pays moins avancés, de telles actions concrètes méritent d'être saluées.
La France attache une importance toute particulière au développement de programmes de recherche en microbiologie destinés aux pays les moins avancés et conduits, aussi souvent que possible, en collaboration avec eux.
Les Actions lancées dès 1997 par le Ministère en charge de la Recherche dans le domaine de la microbiologie ont pris en compte cette dimension internationale essentielle.
Je tiens à saluer, en particulier, les acteurs du programme de recherche sur le Sida et le paludisme dans les pays en développement, ainsi que les scientifiques qui ont participé à la mise en place et aux succès de l'Agence Nationale de Recherche sur le Sida.
Parallèlement à ces actions, le Programme de Recherche Fondamentale en Microbiologie, Maladies Infectieuses et Parasitaires a permis un renouveau certain de la microbiologie française dans de très nombreux domaines.
Parmi les succès scientifiques remarqués de la communauté scientifique française ces dernières années, on peut relever notamment l'identification d'un facteur génétique clé influençant la progression de l'infection par le VIH (Virus d'Immunodéficience Humaine), l'élucidation d'une étape essentielle dans le mécanisme d'infection extra-pulmonaire par le bacille de Koch ou encore le développement récent de nouvelles molécules destinées à contrer le paludisme.
Ces succès et bien d'autres, dont il faut vous féliciter, ne doivent cependant pas occulter l'immense défi que constituent toujours les maladies infectieuses. La maîtrise de ces fléaux est un facteur crucial pour le développement économique des pays du Sud, qui seront, pour certains, très largement sinistrés dans les années à venir. Je souhaite donc que l'action de lutte contre ces maladies, soutenue par le Ministère chargé de la Recherche et des Nouvelles Technologies, se poursuive.
Nouvelles menaces, nouveaux défis
Si le fléau que représente, dans les pays les moins avancés, la propagation des grandes maladies infectieuses fait peser une menace indirecte sur nos pays favorisés, d'autres menaces plus directes doivent être intégrées dans les priorités de recherche en microbiologie.
Je pense ici à l'émergence de nouveaux agents pathogènes, en particulier chez les immunodéprimés, aux problèmes soulevés par les infections nosocomiales et également au développement des résistances aux antibiotiques. La découverte aux Etats-Unis, il y a quelques semaines à peine, de la première souche de staphylocoque doré résistant à la vancomycine confère à ce dernier point une acuité particulière.
La perturbation, par l'homme, de l'écologie microbienne constitue un problème très préoccupant; il importe d'en cerner tous les mécanismes par l'étude, notamment, du fonctionnement des écosystèmes microbiens.
La microbiologie environnementale requiert également un soutien résolu, à la fois en raison de l'intérêt fondamental qu'offre une connaissance accrue de la diversité biologique et en raison des applications éventuelles de cette connaissance à des domaines comme la bioremédiation.
Importance de la Microbiologie fondamentale
La Microbiologie fondamentale, et, plus spécifiquement, la Virologie, ne doivent pas pour autant être délaissées.
Notre pays s'est illustré ces dernières années à travers l'émergence d'une nouvelle discipline, la "Microbiologie cellulaire", issue du rapprochement fécond entre la Microbiologie et la Biologie cellulaire. De même, la symbiose réussie entre la Virologie fondamentale et la Biologie structurale a permis des avancées considérables dans la compréhension de la morphogenèse virale.
L'étude des mécanismes moléculaires et cellulaires mis en jeu dans ces formes de vie élémentaires rejoint les questions fondamentales de l'essence de la vie et de ses origines.
Ces recherches ont d'ailleurs pris une dimension nouvelle grâce à la meilleure connaissance des génomes, grâce aux techniques d'exploration à grande échelle aux niveaux génomique et protéomique ainsi qu'aux outils informatiques de modélisation du vivant.
Cette compréhension intime des micro-organismes et les connaissances nouvelles qu'elle engendre, sont les garants de l'avenir. Ce sont elles qui nous permettront de faire face à des maladies nouvelles, liées par exemple à des changements climatiques, à des modifications des pratiques alimentaires - voire à des constructions humaines, dans l'hypothèse du bioterrorisme.
Ainsi, la recherche sur les prions offre l'exemple type de recherches fondamentales portant sur la nature même de l'agent infectieux menées en parallèle de recherches appliquées portant sur les possibilités de diagnostic, de traitement ou de sécurisation des filières alimentaires.
Tous ces enjeux majeurs, qui seront abordés en détail au cours de ce congrès, doivent rester au coeur des programmes de recherche soutenus par le Ministère de la Recherche et des Nouvelles Technologies.
A côté du "versant Sud" consacré à la lutte contre les grandes maladies infectieuses dans les pays les moins avancés, la poursuite de l'action du Ministère passera certainement par la prise en compte d'un " versant Nord " destiné à traiter les questions spécifiques à nos pays économiquement plus favorisés. Le soutien apporté aux recherches sur les prions sera également reconduit, dans le cadre d'une utilisation efficace des infrastructures récemment mises en place.
Je souhaite pour conclure que ce Congrès vous offre la possibilité d'échanges nombreux et féconds, placés sous le signe de la solidarité des microbiologistes et témoignant des atouts d'une science partagée.
Dear President,
Dear Professors,
Ladies and gentlemen,
I do wish that this meeting will give rise to fruitful synergies. May these few days in Paris allow you to deepen the solidarity between microbiologists as well as to promote a truly shared science
http://www.recherche.gouv.fr, le 30 juillet 2002)