Communiqué des pays de la CEE sur la violence au Zaïre, Bruxelles le 1er février 1993.

Prononcé le 1er février 1993

Intervenant(s) : 

Circonstance : Affrontements à Kinshasa entre troupes d'élite du marechal Mobutu et militaires mutinés les 28 et 29 janvier 1993

Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

La Communauté européenne et ses Etats membres déplorent profondément l'explosion de violence qui vient de se produire au Zaire et qui a provoqué de nombreuses morts, y compris celle de l'Ambassadeur de France à Kinshasa.
- En exprimant sa grave préoccupation vis-à-vis de la nouvelle épreuve que subit la population zairoise, la Communauté européenne et ses Etats membres sont également très soucieux de leurs ressortissants et souhaitent que l'évacuation en cours puisse se poursuivre dans l'ordre.
- La Communauté et ses Etats membres adresse aux forces en présence un appel pressant afin qu'il soit mis fin aux affrontements.
- Les forces politiques du Zaire doivent tout mettre en oeuvre pour permettre au processus démocratique de prendre un nouveau départ et le gouvernement de transition doit exercer ses prérogatives dans tous les domaines, y compris le maintien de l'ordre dans le respect des droits de l'homme, et le contrôle économique et monétaire qui conditionnent le rétablissement de la situation sociale.
- A cet égard, la Communauté européenne demande au Président du Zaire qu'il soit mis fin aux actions d'obstruction à la transition démocratique. Elle apporte son soutien aux efforts du Président du Haut Conseil de la République, Monseigneur Mossengwo, en vue de favoriser un règlement politique qui permette le bon déroulement de cette transition vers des élections libres et démocratiques.