Communiqués du ministère des affaires étrangères, en date des 4 et 5 octobre 1995, sur l'intervention française aux Comores et la reddition de M. Bob Denard.

Prononcé le

Auteur(s) moral(aux) : Ministère des Affaires étrangères

Circonstance : Intervention militaire française aux Comores, le 4 octobre 1995, pour mettre fin au coup d'Etat perpétré par M. Bob Denard le 27 septembre

Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

Communiqué du 4 octobre.
- Tôt ce matin, la France a engagé une opération militaire aux Comores à la demande du Premier ministre de ce pays et en application de l'accord de défense franco-comorien du 10 novembre 1978. Ce texte prévoit l'assistance militaire de la France en cas d'agression extérieure. L'opération militaire a pour objet de mettre un terme à l'agression des mercenaires.
- Le Premier ministre comorien, M. Caabi, qui a présenté la demande d'intervention, supplée actuellement le Président temporairement empêché, en application de l'article 27 de la Constitution.
- L'intervention de la France était devenue indispensable en raison de l'obstination du groupe de mercenaires qui continuent de détenir prisonnier le Président Djohar et de leur tentative, en dehors de toutes les règles constitutionnelles de confier le pouvoir à de prétendues autorités civiles.
- Comme la France, la communauté internationale (ONU, OUA, Union européenne, Etats-Unis et de très nombreux pays africains) a massivement condamné le coup de force du 28 septembre et demandé le respect de l'ordre constitutionnel. La France, qui se tient auprès des Comoriens, souhaite que la communauté internationale toute entière aide les Comores à surmonter la crise.
- Communique du 5 octobre.
- Après sa reddition, obtenue sans aucune concession et la notification à l'intéressé par les autorités comoriennes du décret d'expulsion qu'elles avaient pris, toutes dispositions ont été mises en oeuvre pour que Bob Denard, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, soit remis à la justice française.