Communiqué de M. Michel Barnier, ministre délégué aux affaires européennes, en date du 23 octobre 1995, sur la position de la Commission européenne sur les essais nucléaires français.

Prononcé le

Auteur(s) moral(aux) : Ministère des Affaires étrangères

Circonstance : Adoption par la Commission européenne d'un texte sur les essais nucléaires français, à Bruxelles le 23 octobre 1995

Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

Le gouvernement français a pris connaissance des déclarations de M. Jacques Santer au Parlement européen sur les essais nucléaires français dans le Pacifique.
- Dès l'annonce de la reprise des essais nucléaires, la France s'est efforcée constamment de faire preuve de la plus grande transparence vis-à-vis de la communauté internationale et en particulier de la Commission européenne. Ces efforts ont porté leurs fruits.
- Le Collège des commissaires reconnaît ainsi que les normes de base communautaire en radioprotection sont parfaitement respectées en Polynésie française.
- De même, les autorités françaises, même si elles conservent toutes leurs réserves quant à l'applicabilité du traité Euratom aux activités militaires, accueillent avec satisfaction les conclusions de la Commission en ce qui concerne les essais. Le Collège des commissaires a en effet constaté que les essais nucléaires français, dans les conditions où ils sont réalisés, ne présentent aucun risque en ce qui concerne l'exposition à la radioactivité de la population locale.
- La Commission recommande enfin à la France d'assurer une surveillance à long terme de l'atoll. Les autorités françaises continueront bien évidemment de respecter leurs obligations à ce sujet et assureront la surveillance environnementale aussi longtemps que nécessaire et avec les moyens appropriés.
- Il faut rappeler également que les autorités françaises ont demandé à une mission scientifique internationale de se prononcer sur les modalités de surveillance des atolls. Le gouvernement français a en particulier saisi l'AIEA à ce sujet. Les propositions de la mission permettront donc de préciser le dispositif de surveillance.
- Prenant acte de la conclusion de ce débat avec la Commission, Michel Barnier ajoute : la Commission et son Président ont travaillé avec rigueur et objectivité sur ce dossier et la France continuera à agir dans la transparence comme elle l'a fait jusqu'à présent.