Communiqués de la présidence de la République et du ministère des affaires étrangères, en date du 18 avril 1996, sur la situation aux frontières du Liban et d'Israël.

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Circonstance : Reprise des raids de l'aviation israëlienne contre les positions du Hezbollah dans le sud Liban, le 13 avril 1996. Bombardement par l'aviation israélienne le 18 d'un poste de l'ONU à Cana (94 tués)

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Texte intégral

Face à l'engrenage de la violence, malheureusement prévisible et humainement inacceptable, au nord d'Israël et au sud du Liban, j'appelle solennellement toutes les parties concernées par ce conflit à cesser immédiatement le feu.
- Dès le début des hostilités, des initiatives ont été prises, notamment par la France et par les Etats-Unis.
- Je demande à toutes les parties en cause d'accepter un accord qui devrait intervenir sur la base des différentes propositions exprimées ou à exprimer pour mettre fin à la crise.
- Dans cet esprit, tous ceux qui oeuvrent pour la paix doivent rassembler leurs énergies et unir leurs efforts. Je compte évoquer cette crise dès le début du Sommet de Moscou demain soir.
- Communiqué du ministère des affaires étrangères.
- La poursuite des bombardements au nord d'Israël et au sud Liban entraîne et ne peut entraîner qu'un cortège de dévastations et de victimes. La violence a franchi une nouvelle étape avec la frappe d'installations de l'ONU où étaient accueillis des réfugiés libanais.
- La France, qui participe à la FINUL, est attérée par cette attaque. Elle déplore les morts et les blessés libanais ainsi que les blessures infligées aux casques bleus dans l'accomplissement de leur mission humanitaire. Elle adresse ses condoléances aux familles des victimes.
- Convaincues qu'il ne peut y avoir de solution militaire à la crise actuelle, les autorités françaises sont déterminées à poursuivre leurs efforts en faveur de la paix. Elles demandent un cessez-le-feu immédiat, dans l'attente d'un accord qui devrait intervenir sur la base des initiatives en cours.