Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Permettez-moi tout d'abord de vous remercier chaleureusement, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, pour l'intérêt que vous accordez au thème du tourisme comme ressource économique et atout en termes d'image pour la France ainsi que l'atteste votre présence nombreuse et les problématiques variées que vous rencontrez dans vos pays de résidence respectifs.
La France devrait conserver encore en 2002 sa place de première destination touristique mondiale avec près de 76,5 millions de séjours effectués par des étrangers.
En termes macroéconomiques, force est de constater que l'importance du tourisme dans l'économie nationale est une réalité de plus en plus incontestable. En ce sens, un chiffre me paraît particulièrement évocateur : en 2001, le solde des échanges de la France avec l'étranger a atteint 17,2 milliards d'euros dont plus de 15 milliards sont imputables aux rentrées touristiques.
Ces très bons résultats, dont nous pouvons être légitimement et collectivement fiers, ne signifient pas pour autant que nous devons relâcher nos efforts. Il n'y a pas en matière de tourisme de rente de situation à jamais acquise, comme nous l'ont rappelé récemment et tragiquement les événements du 11 septembre 2001. Aussi, est-il est nécessaire d'avoir une exigence de performance accrue et, sur ce point, je sais pouvoir compter sur vous.
Nous recevons, en effet, dans les différents pays où nous sommes représentés un soutien important de vos ambassades et de vos consulats généraux. Soutien que nous devons le plus souvent à votre engagement personnel. Engagement extrêmement apprécié par les professionnels français et étrangers au cours des salons ou des événements promotionnels, de l'invitation de professionnels, de l'assistance voire de l'accueil logistique ou juridique que vous savez apporter. Les exemples sont aujourd'hui multiples, de Tokyo à Rome, de Moscou à Londres, de Dublin à New York, de Berlin à Los Angeles, et de Copenhague à Madrid... Soyez-en une fois de plus remerciés.
Cette coopération réussie sur le terrain m'amène tout naturellement à évoquer devant vous Maison de la France (MdlF) qui est, comme vous le savez, l'outil de promotion du Secrétariat d'Etat au Tourisme.
Ses représentations à l'étranger, placées sous votre contrôle, réalisent environ 2000 actions de promotion par an sur une trentaine de pays, et constituent un chaînon important de la présence française à l'étranger.
La structure originale de MdlF - celle d'un GIE- qui compte environ 1200 adhérents publics et privés lui donne une représentativité efficace et lui permet de mieux réussir sa mission d'assistance aux professionnels français et étrangers.
A cet égard, et pour mieux présenter cet outil, je souhaiterais insister plus particulièrement sur les aspects suivants :
- En matière d'approche du public, mission d'intérêt stratégique toujours essentielle et absorbant une partie importante de nos moyens, l'information revêt différentes formes mais si les visites physiques dans nos bureaux sont aujourd'hui marginales, le site Internet Franceguide.com qui existe en dix langues représente à ce jour plus de 80 % des contacts.
La politique d'édition et de diffusion de brochures - au total plus de dix millions - est en constante évolution, la recherche de moyens complémentaires (publicité, parrainages, tirages spéciaux, mais aussi contribution des lecteurs) s'avère de plus en plus indispensable ;
- En ce qui concerne la politique d'image, un travail conjoint a été réalisé il y a deux ans, en coopération avec le SIG et les principaux acteurs concernés. Les conclusions de l'étude sur l'image de la France réalisée par DDB Brand que MDLF et le SIG ont piloté constituent aujourd'hui encore la ligne directrice de nos actions.
Ceci dit, si nos moyens de communication peuvent paraître modestes, un effort considérable est toutefois réalisé en direction de la presse internationale puisque tous nos bureaux disposent d'attachés de presse, en particulier dans les grandes métropoles ( New York, Londres, Francfort...).
D'ailleurs, outre les bulletins, conférences et événements toujours réalisés en partenariat, chaque année ce sont également près de 2000 journalistes spécialisés qui sont invités à visiter la France et ses régions.
De même, le soutien aux professionnels étrangers va être renforcé à la rentrée d'un nouvel outil, le conseil consultatif de Maison de la France, qui réunira dans chaque pays les principaux acteurs du tourisme intéressés par la France et sera donc chargé d'aider nos directeurs à élaborer leur stratégie de marketing, à recevoir les délégations françaises et à les assister dans leurs analyses et prévisions de marché. Pour réussir ces projets, vous avez deviné, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs une étroite coordination avec vos Ambassades et les services de la direction des Relations économiques et extérieures (DREE) est évidemment essentielle ;
- Cette coopération vivement souhaitée entre nous, va d'ailleurs dans le droit fil d'une demande de plus en plus forte de nos opérateurs en termes de notes de conjoncture sur la réalité touristique de vos différents pays de résidence.
Aussi, guidé par une volonté légitime d'un rayonnement de plus en plus accru de notre pays et des impératifs économiques liés à une meilleure captation des recettes touristiques internationales - la France sur ce plan ne se plaçant qu'en 3ème position, loin derrière les Etats-Unis -, vous comprenez pourquoi nous devons ensemble faire encore plus et je souhaiterais vous faire partager trois axes d'action :
- Renforcer, sous votre autorité, la concertation entre les différents partenaires impliqués dans les aspects bien sûr touristiques mais aussi culturels et économiques afin de pouvoir proposer un produit " France " le plus opérationnel possible, c'est à dire adapté aux exigences des professionnels et consommateurs locaux ;
- Développer une action de veille permanente à la fois sur les aspects institutionnels, techniques et économiques. En effet, il est important à l'heure où la réflexion est engagée en France sur la régionalisation d'obtenir une parfaite information sur l'organisation et l'évolution des structures touristiques dans chacun de vos pays de résidence. Cette connaissance peut se révéler tout à fait précieuse dans le débat en cours sur la décentralisation du tourisme. Il faut une connaissance en temps réel des évolutions qui caractérisent le secteur touristique qui s'inscrit naturellement dans le mouvement général de globalisation.
- Enfin, je voudrais insister sur la nécessité de voir nos opérateurs, en liaison avec l'AFIT, de plus en plus impliqués dans les programmes et les projets multilatéraux liés au tourisme car exporter le savoir-faire français, c'est s'ouvrir de larges potentialités économiques pour nos échanges extérieurs. C'est mieux vendre l'image de la France et donc accroître son rayonnement.
Merci encore pour votre soutien actif et je compte sur vous pour explorer et exploiter les différentes pistes que je viens d'évoquer. Vous l'avez vu, l'action internationale du Secrétariat d'Etat au Tourisme s'inscrit délibérément dans la politique extérieure de la France. Elle est à la fois une de ses composantes et un enjeu économique majeur.
(source http://www.tourisme.gouv.fr, le 10 septembre 2002)