Texte intégral
Je suis heureux de m'adresser à vous tous, les jeunes sous-officiers, les cadres qui les forment, leurs familles qui les encouragent, pour vous dire le sens de l'action dans les armées que votre nouvelle promotion va bientôt rejoindre.
Je le fais en exprimant toute l'importance du corps des sous-officiers dans la solidité et le rayonnement des forces armées au service des volontés collectives de notre pays.
Je veux me tourner d'abord vers les familles des élèves sous-officiers dont les jeunes ont choisi d'embrasser une carrière exigeante, mais passionnante, au service de la Nation. Ce choix les honore, et vous pouvez en être fiers. Votre présence nombreuse aujourd'hui est pour eux comme pour l'institution militaire un encouragement que je veux saluer.
En ce jour d'émotion, nous nous sentons profondément unis autour de la famille de l'adjudant chef Raymond AUBLANC qui fut l'illustration des hommes de conviction et de devoir dont notre communauté militaire veut suivre l'exemple.
Il a sa place dans la plus noble tradition de notre Défense, par son engagement au service d'une mission exigeante, par son adhésion aux valeurs de respect des hommes et par son action pour les principes qu'affirme notre pays.
En portant le nom de l'adjudant chef Raymond AUBLANC, qui a laissé sa vie à SARAJEVO, votre promotion, en même temps qu'elle dit la reconnaissance que la Nation doit à ses parents, son épouse, ses frères et soeurs, honore la mémoire de tous ceux, très nombreux, qui ont mis leur vie au service d'une conviction. Réaffirmée par votre choix, la solidarité de notre pays et de son armée est particulièrement acquise à Nicolas et Alexandre ses enfants, à qui il reviendra d'assumer le souvenir que lègue l'émotion d'une attitude exemplaire.
Parmi les déplacements que j'ai conduit dans de nombreuses unités, c'est la première fois que je viens participer à une cérémonie d'une école de l'armée de terre. Je veux retenir cette occasion pour exprimer devant vous, élèves sous-officiers de la promotion Raymond AUBLANC, les exigences qui attendent les jeunes sous-officiers et les principes qui guideront l'exercice de vos missions futures.
Vous entrez en service dans une période cruciale. Nous sommes au coeur du processus de refondation de l'armée de terre. Nous avons d'une part un objectif, qui est la réalisation de l'armée professionnelle à l'horizon 2002, et d'autre part une phase de transition pour y parvenir, avec l'obligation de réussir. Les premières années de votre carrière seront donc marquées par la réalisation de ce vaste chantier.
L'armée professionnelle, c'est d'abord une armée dont le taux d'encadrement est sensiblement plus élevé que l'armée de conscription, et au sein de laquelle les militaires du rang sont des personnels présentant un haut degré de qualification dans les spécialités qu'ils exercent. Vous arriverez donc dans des unités où vous aurez à encadrer du personnel motivé, déjà formé, et pour certains, plus anciens et plus âgés que vous. Vous devez constamment avoir dans votre tâche d'encadrement la volonté de faire adhérer vos subordonnés dans un rapport humain responsable et l'exigence personnelle de maintenir votre niveau d'excellence dans la tâche qui vous incombe.
Vous savez que l'organisation de nos forces professionnalisées répond en premier lieu au besoin de projection. Nous devons mettre en place dans des délais brefs, sur des zones d'actions éventuellement éloignées, pour des périodes conséquentes, des forces modernes capables de maîtriser d'emblée des situations complexes. Ceci nécessite de votre part une très grande disponibilité. Disponibilité opérationnelle d'abord, en garantissant l'aptitude des hommes et le bon état des moyens, mais également disponibilité personnelle qui, je le sais impose certaines contraintes. Le choix du métier des armes, avec l'esprit de service et la force de caractère lors du combat, cela resteront à côté de la technicité le fil conducteur de votre engagement.
Enfin, cette armée professionnelle aura à assurer des recrutements plus nombreux, dans toutes les catégories de corps et de spécialités. Or, nous le savons, la suspension de l'appel sous les drapeaux ne nous permettra plus de disposer de tous ces jeunes appelés, qui, après un service effectué dans les forces, optaient en toute connaissance de cause pour une carrière militaire. Il y aura là un manque qu'il vous revient de combler, car votre jeunesse fait de vous le meilleur relais de la promotion de l'image des armées auprès de la jeunesse de la nation : il vous appartiendra, par l'exemplarité de votre comportement, par l'enthousiasme que vous portez à votre service, de susciter la considération pour les missions qui sont les nôtres et d'éveiller l'intérêt pour les métiers militaires, en particulier pour ceux des EVAT (Engagés volontaires de l'armée de terre) et des sous-officiers.
Par ailleurs, mais je ne développerai pas plus ce thème qui m'est cher, car je l'ai fait en de nombreuses occasions, votre comportement, et la perception qu'en auront nos concitoyens, contribuera au renouvellement du lien essentiel entre l'armée et la Nation.
Je mentionnais tout à l'heure la phase de transition vers l'armée professionnelle, que nous devons réussir. Dans cette période, il est un point dont l'importance est cruciale. Jusqu'en 2002, année qui verra la suspension de l'appel sous les drapeaux, beaucoup d'entre vous aurez à encadrer dans les unités des appelés du contingent. Vous aurez constamment à l'esprit qu'ils représentent une des clés du succès de cette phase de transition : sans eux, nous ne serions pas capables de la mener à bien. Je vous rappelle qu'aujourd'hui, l'armée de terre n'est professionnalisée qu'à 50% ! Pour ma part, j'ai pu constater que le comportement civique des appelés est exemplaire, et qu'ils méritent toute notre considération et notre respect. L'attachement qu'ils porteront à l'accomplissement de leur service militaire dépend en grande partie de vous.
Pour mener à bien ces missions exigeantes, je veille, et votre commandement également, à ce que vous disposiez des moyens nécessaires.
Déjà au début du siècle Saint Maixent s'était classé au premier rang des écoles d'officiers. Ajoutant à la compétence et à la tutelle des chefs militaires confirmés, des maîtres prestigieux comme Gaston Boissier, Ernest Lavisse qui furent les meilleurs professeurs de la Sorbonne et de la Faculté de Poitiers, venaient donner aux futurs cadres une culture supérieure. Une culture largement ouverte au monde. Celle dont le général De Gaulle disait qu'elle est " la véritable école du commandement ".
C'est cette formation initiale sans laquelle on ne peut développer une vie professionnelle cohérente, qui vous est ici même dispensée. Faisant corps avec une instruction militaire faite de rigueur et de qualité, elle débouche sur l'exercice et la maîtrise de l'autorité. C'est ce qui vous prépare à trouver et tenir votre place au sein de l'armée de terre.
Mais parce qu'il n'est pas de génération spontanée et parce que c'est leur mission, les chefs de corps et l'ensemble de votre hiérarchie vous aideront à trouver, reconnaître et identifier cette place des jeunes sous-officiers qui repose sur la clarté des rôles et des fonctions sans laquelle tout reste confusion et inefficacité.
" L'avenir " dit-on " a un long passé "... Pour former les mécanismes de solidarité et des liens de fraternité indispensables à la valeur de votre engagement, j'encourage les présidents de sous-officiers à placer auprès d'eux des représentants des jeunes sous-officiers. C'est ce mélange des anciennetés et des expériences de générations complémentaires qui donne un sens à la cohésion des équipes.
Sur le plan des conditions de travail et de l'avancement, qui sont la juste rétribution de votre engagement, la situation s'améliore dès 1998. Après plusieurs années de décroissance des recrutements, due essentiellement au fait que les plus anciens hésitaient à quitter le service dans une conjoncture économique défavorable, les recrutements pour 1998 sont en hausse significative. Ceci est la conséquence directe de l'effet bénéfique des mesures d'incitation au départ, dont le pécule. Cette reprise des recrutements permet ainsi le rajeunissement souhaité et nécessaire dans une armée de terre dont le corps de sous-officiers vieillissait.
L'augmentation des départs permet également d'améliorer les conditions de l'avancement. La situation pour l'année 1998 est pour tous une source de satisfaction et d'optimisme, avec des possibilités d'accès aux grades de sergent-chef et d'adjudant qui augmentent de 20%.
La loi du 28 octobre 1997 qui porte réforme du service national, établit de nombreuses opportunités pour vous de rester en contact, dans un cadre militaire, avec la jeunesse. Pour nombre d'entre vous, vous aurez ainsi l'occasion de dialoguer librement avec les jeunes qui seront convoqués dans des sites militaires pour la journée d'appel de préparation à la défense.
Vous pourrez également encadrer des volontaires, qui seront des jeunes qui souhaitent apporter une contribution directe à la défense du pays, mais qui n'auront pas encore fait le choix d'une carrière militaire. Les préparations militaires seront également une autre occasion de brassage. Ce cadre militaire, prévu par la loi, n'est qu'un élément, certes très important, de rayonnement vers la société civile. Je sais pouvoir compter sur vous dans toutes les autres rencontres, à l'extérieur de vos unités, pour constamment être à la hauteur de ce que nos concitoyens attendent légitimement de leur armée.
Enfin, l'éventail des profils de carrière reste ouvert. Pour ceux qui s'orienteront vers une carrière d'officier, le recrutement par la voie semi-directe reste une opportunité pleine et entière. D'autres effectueront une carrière complète de sous-officiers et ils assureront la maîtrise dans les unités : l'amélioration des déroulements de carrière le permet. D'autres enfin quitteront le service après une première carrière dans les armées et donneront une nouvelle orientation à leur vie. La formation que vous avez reçue ici même, celle dont vous bénéficierez plus tard et la mise en place d'une véritable politique de reconversion sont les meilleures garanties du succès de la seconde carrière qui sera une autre forme d'accomplissement professionnel.
Mon message ne saurait être complet sans rappeler à tous, et plus particulièrement à vous mesdames les sous-officiers, qu'un décret supprimant les quotas féminins dans les concours d'accès aux carrières militaires a été adopté. Vous avez certes déjà passé le stade du recrutement, mais pesez ce que cela représente comme évolution et comme perspectives : vous avez vocation aux mêmes emplois et carrières que les hommes dans les armées. Cela correspond à l'évolution, positive, de notre société vers l'égalité et nous pouvons être fiers de la contribution que les armées apportent à ce progrès.
Je voudrais terminer ce propos en vous assurant, toutes et tous, de toute ma confiance au moment où vous allez accéder au corps des sous-officiers. Vous ferez l'armée de terre de demain. Le potentiel de renouveau que je perçois en vous est indispensable à l'oeuvre de refondation entreprise, à la réalisation de l'armée professionnelle, et nécessaire au maintien d'un lien dynamique et entretenu entre le monde civil que vous venez de quitter et le monde militaire que vous avez volontairement rejoint.
(Source http://www.défense.gouv.fr, le 17 septembre 2001)
Je le fais en exprimant toute l'importance du corps des sous-officiers dans la solidité et le rayonnement des forces armées au service des volontés collectives de notre pays.
Je veux me tourner d'abord vers les familles des élèves sous-officiers dont les jeunes ont choisi d'embrasser une carrière exigeante, mais passionnante, au service de la Nation. Ce choix les honore, et vous pouvez en être fiers. Votre présence nombreuse aujourd'hui est pour eux comme pour l'institution militaire un encouragement que je veux saluer.
En ce jour d'émotion, nous nous sentons profondément unis autour de la famille de l'adjudant chef Raymond AUBLANC qui fut l'illustration des hommes de conviction et de devoir dont notre communauté militaire veut suivre l'exemple.
Il a sa place dans la plus noble tradition de notre Défense, par son engagement au service d'une mission exigeante, par son adhésion aux valeurs de respect des hommes et par son action pour les principes qu'affirme notre pays.
En portant le nom de l'adjudant chef Raymond AUBLANC, qui a laissé sa vie à SARAJEVO, votre promotion, en même temps qu'elle dit la reconnaissance que la Nation doit à ses parents, son épouse, ses frères et soeurs, honore la mémoire de tous ceux, très nombreux, qui ont mis leur vie au service d'une conviction. Réaffirmée par votre choix, la solidarité de notre pays et de son armée est particulièrement acquise à Nicolas et Alexandre ses enfants, à qui il reviendra d'assumer le souvenir que lègue l'émotion d'une attitude exemplaire.
Parmi les déplacements que j'ai conduit dans de nombreuses unités, c'est la première fois que je viens participer à une cérémonie d'une école de l'armée de terre. Je veux retenir cette occasion pour exprimer devant vous, élèves sous-officiers de la promotion Raymond AUBLANC, les exigences qui attendent les jeunes sous-officiers et les principes qui guideront l'exercice de vos missions futures.
Vous entrez en service dans une période cruciale. Nous sommes au coeur du processus de refondation de l'armée de terre. Nous avons d'une part un objectif, qui est la réalisation de l'armée professionnelle à l'horizon 2002, et d'autre part une phase de transition pour y parvenir, avec l'obligation de réussir. Les premières années de votre carrière seront donc marquées par la réalisation de ce vaste chantier.
L'armée professionnelle, c'est d'abord une armée dont le taux d'encadrement est sensiblement plus élevé que l'armée de conscription, et au sein de laquelle les militaires du rang sont des personnels présentant un haut degré de qualification dans les spécialités qu'ils exercent. Vous arriverez donc dans des unités où vous aurez à encadrer du personnel motivé, déjà formé, et pour certains, plus anciens et plus âgés que vous. Vous devez constamment avoir dans votre tâche d'encadrement la volonté de faire adhérer vos subordonnés dans un rapport humain responsable et l'exigence personnelle de maintenir votre niveau d'excellence dans la tâche qui vous incombe.
Vous savez que l'organisation de nos forces professionnalisées répond en premier lieu au besoin de projection. Nous devons mettre en place dans des délais brefs, sur des zones d'actions éventuellement éloignées, pour des périodes conséquentes, des forces modernes capables de maîtriser d'emblée des situations complexes. Ceci nécessite de votre part une très grande disponibilité. Disponibilité opérationnelle d'abord, en garantissant l'aptitude des hommes et le bon état des moyens, mais également disponibilité personnelle qui, je le sais impose certaines contraintes. Le choix du métier des armes, avec l'esprit de service et la force de caractère lors du combat, cela resteront à côté de la technicité le fil conducteur de votre engagement.
Enfin, cette armée professionnelle aura à assurer des recrutements plus nombreux, dans toutes les catégories de corps et de spécialités. Or, nous le savons, la suspension de l'appel sous les drapeaux ne nous permettra plus de disposer de tous ces jeunes appelés, qui, après un service effectué dans les forces, optaient en toute connaissance de cause pour une carrière militaire. Il y aura là un manque qu'il vous revient de combler, car votre jeunesse fait de vous le meilleur relais de la promotion de l'image des armées auprès de la jeunesse de la nation : il vous appartiendra, par l'exemplarité de votre comportement, par l'enthousiasme que vous portez à votre service, de susciter la considération pour les missions qui sont les nôtres et d'éveiller l'intérêt pour les métiers militaires, en particulier pour ceux des EVAT (Engagés volontaires de l'armée de terre) et des sous-officiers.
Par ailleurs, mais je ne développerai pas plus ce thème qui m'est cher, car je l'ai fait en de nombreuses occasions, votre comportement, et la perception qu'en auront nos concitoyens, contribuera au renouvellement du lien essentiel entre l'armée et la Nation.
Je mentionnais tout à l'heure la phase de transition vers l'armée professionnelle, que nous devons réussir. Dans cette période, il est un point dont l'importance est cruciale. Jusqu'en 2002, année qui verra la suspension de l'appel sous les drapeaux, beaucoup d'entre vous aurez à encadrer dans les unités des appelés du contingent. Vous aurez constamment à l'esprit qu'ils représentent une des clés du succès de cette phase de transition : sans eux, nous ne serions pas capables de la mener à bien. Je vous rappelle qu'aujourd'hui, l'armée de terre n'est professionnalisée qu'à 50% ! Pour ma part, j'ai pu constater que le comportement civique des appelés est exemplaire, et qu'ils méritent toute notre considération et notre respect. L'attachement qu'ils porteront à l'accomplissement de leur service militaire dépend en grande partie de vous.
Pour mener à bien ces missions exigeantes, je veille, et votre commandement également, à ce que vous disposiez des moyens nécessaires.
Déjà au début du siècle Saint Maixent s'était classé au premier rang des écoles d'officiers. Ajoutant à la compétence et à la tutelle des chefs militaires confirmés, des maîtres prestigieux comme Gaston Boissier, Ernest Lavisse qui furent les meilleurs professeurs de la Sorbonne et de la Faculté de Poitiers, venaient donner aux futurs cadres une culture supérieure. Une culture largement ouverte au monde. Celle dont le général De Gaulle disait qu'elle est " la véritable école du commandement ".
C'est cette formation initiale sans laquelle on ne peut développer une vie professionnelle cohérente, qui vous est ici même dispensée. Faisant corps avec une instruction militaire faite de rigueur et de qualité, elle débouche sur l'exercice et la maîtrise de l'autorité. C'est ce qui vous prépare à trouver et tenir votre place au sein de l'armée de terre.
Mais parce qu'il n'est pas de génération spontanée et parce que c'est leur mission, les chefs de corps et l'ensemble de votre hiérarchie vous aideront à trouver, reconnaître et identifier cette place des jeunes sous-officiers qui repose sur la clarté des rôles et des fonctions sans laquelle tout reste confusion et inefficacité.
" L'avenir " dit-on " a un long passé "... Pour former les mécanismes de solidarité et des liens de fraternité indispensables à la valeur de votre engagement, j'encourage les présidents de sous-officiers à placer auprès d'eux des représentants des jeunes sous-officiers. C'est ce mélange des anciennetés et des expériences de générations complémentaires qui donne un sens à la cohésion des équipes.
Sur le plan des conditions de travail et de l'avancement, qui sont la juste rétribution de votre engagement, la situation s'améliore dès 1998. Après plusieurs années de décroissance des recrutements, due essentiellement au fait que les plus anciens hésitaient à quitter le service dans une conjoncture économique défavorable, les recrutements pour 1998 sont en hausse significative. Ceci est la conséquence directe de l'effet bénéfique des mesures d'incitation au départ, dont le pécule. Cette reprise des recrutements permet ainsi le rajeunissement souhaité et nécessaire dans une armée de terre dont le corps de sous-officiers vieillissait.
L'augmentation des départs permet également d'améliorer les conditions de l'avancement. La situation pour l'année 1998 est pour tous une source de satisfaction et d'optimisme, avec des possibilités d'accès aux grades de sergent-chef et d'adjudant qui augmentent de 20%.
La loi du 28 octobre 1997 qui porte réforme du service national, établit de nombreuses opportunités pour vous de rester en contact, dans un cadre militaire, avec la jeunesse. Pour nombre d'entre vous, vous aurez ainsi l'occasion de dialoguer librement avec les jeunes qui seront convoqués dans des sites militaires pour la journée d'appel de préparation à la défense.
Vous pourrez également encadrer des volontaires, qui seront des jeunes qui souhaitent apporter une contribution directe à la défense du pays, mais qui n'auront pas encore fait le choix d'une carrière militaire. Les préparations militaires seront également une autre occasion de brassage. Ce cadre militaire, prévu par la loi, n'est qu'un élément, certes très important, de rayonnement vers la société civile. Je sais pouvoir compter sur vous dans toutes les autres rencontres, à l'extérieur de vos unités, pour constamment être à la hauteur de ce que nos concitoyens attendent légitimement de leur armée.
Enfin, l'éventail des profils de carrière reste ouvert. Pour ceux qui s'orienteront vers une carrière d'officier, le recrutement par la voie semi-directe reste une opportunité pleine et entière. D'autres effectueront une carrière complète de sous-officiers et ils assureront la maîtrise dans les unités : l'amélioration des déroulements de carrière le permet. D'autres enfin quitteront le service après une première carrière dans les armées et donneront une nouvelle orientation à leur vie. La formation que vous avez reçue ici même, celle dont vous bénéficierez plus tard et la mise en place d'une véritable politique de reconversion sont les meilleures garanties du succès de la seconde carrière qui sera une autre forme d'accomplissement professionnel.
Mon message ne saurait être complet sans rappeler à tous, et plus particulièrement à vous mesdames les sous-officiers, qu'un décret supprimant les quotas féminins dans les concours d'accès aux carrières militaires a été adopté. Vous avez certes déjà passé le stade du recrutement, mais pesez ce que cela représente comme évolution et comme perspectives : vous avez vocation aux mêmes emplois et carrières que les hommes dans les armées. Cela correspond à l'évolution, positive, de notre société vers l'égalité et nous pouvons être fiers de la contribution que les armées apportent à ce progrès.
Je voudrais terminer ce propos en vous assurant, toutes et tous, de toute ma confiance au moment où vous allez accéder au corps des sous-officiers. Vous ferez l'armée de terre de demain. Le potentiel de renouveau que je perçois en vous est indispensable à l'oeuvre de refondation entreprise, à la réalisation de l'armée professionnelle, et nécessaire au maintien d'un lien dynamique et entretenu entre le monde civil que vous venez de quitter et le monde militaire que vous avez volontairement rejoint.
(Source http://www.défense.gouv.fr, le 17 septembre 2001)