Texte intégral
J'ai peu de choses à ajouter à ce que vient de dire M. Jüncker, qui a parfaitement résumé notre entretien.
Je dirais juste que je me réjouis d'avoir pu lui rendre cette visite d'amitié. Il est vrai que les questions bilatérales ne nous ont pas retenus très longtemps, nos relations en tous domaines sont assez bonnes et je dirais même excellentes.
Nous avons donc consacré l'essentiel de ce déjeuner de travail à parler des questions européennes, de l'Union économique et monétaire. Il y a sur ce point une très grande convergence de vues entre nous, et nous pensons qu'il est d'une très grande importance pour nos pays, pour l'avenir de l'Europe, aussi bien politique qu'économique, de respecter le calendrier que nous nous sommes fixé. De respecter les critères, bien sûr, et les dates afin que l'entrée dans l'euro puisse intervenir dès 1999 et nous ne ménagerons pas nos efforts pour y parvenir.
En ce qui concerne la France, notre détermination est connue et notre confiance est également forte. Pour ce qui est de la Conférence intergouvernementale, j'ai souhaité insister sur le fait que nous en attendions notamment une réforme institutionnelle, parce qu'elle conditionne la réussite des futurs élargissements de l'Union européenne. Il faut élargir l'Union européenne, il faut accueillir dans la famille européenne de nouvelles démocraties qui ont vocation à la rejoindre. Il faut que ça marche, il faut rénover profondément les mécanismes de fonctionnement de l'Union et c'est la raison pour laquelle nous attachons beaucoup d'importance à la dimension institutionnelle de cette Conférence intergouvernementale.
Il y a encore du chemin à faire. C'est vrai qu'il y a des différences. Nous pensons que les mécanismes de décision doivent être revus pour qu'ils soient à la fois plus démocratiques et plus efficaces. On ne peut pas fonctionner à 20 ou 25 comme on a fonctionné à 6 ou à 12 ou à 15. Je voudrais simplement préciser que sur ce point, dans l'approche française, il n'est pas question de considérer qu'il y a deux catégories de pays : les grands et les petits. Il suffit simplement d'être réalistes et de bien mesurer le poids de chacun. Je crois que de ce point de vue, compte tenu de sa qualité de membre fondateur de la Communauté et de l'Union européenne, le Luxembourg, doit garder toute sa place et tout son rôle.
Nous allons continuer à parler des ajustements qui sont nécessaires, aussi bien pour la Commission, que pour la pondération des voix au Conseil, ou d'autres sujets encore. On sait bien que dans les conférences intergouvernementales, c'est toujours dans la dernière ligne droite que les compromis apparaissent. Je suis sûr qu'ils se dégageront, nous avons encore du travail à faire.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 août 2002)
Je dirais juste que je me réjouis d'avoir pu lui rendre cette visite d'amitié. Il est vrai que les questions bilatérales ne nous ont pas retenus très longtemps, nos relations en tous domaines sont assez bonnes et je dirais même excellentes.
Nous avons donc consacré l'essentiel de ce déjeuner de travail à parler des questions européennes, de l'Union économique et monétaire. Il y a sur ce point une très grande convergence de vues entre nous, et nous pensons qu'il est d'une très grande importance pour nos pays, pour l'avenir de l'Europe, aussi bien politique qu'économique, de respecter le calendrier que nous nous sommes fixé. De respecter les critères, bien sûr, et les dates afin que l'entrée dans l'euro puisse intervenir dès 1999 et nous ne ménagerons pas nos efforts pour y parvenir.
En ce qui concerne la France, notre détermination est connue et notre confiance est également forte. Pour ce qui est de la Conférence intergouvernementale, j'ai souhaité insister sur le fait que nous en attendions notamment une réforme institutionnelle, parce qu'elle conditionne la réussite des futurs élargissements de l'Union européenne. Il faut élargir l'Union européenne, il faut accueillir dans la famille européenne de nouvelles démocraties qui ont vocation à la rejoindre. Il faut que ça marche, il faut rénover profondément les mécanismes de fonctionnement de l'Union et c'est la raison pour laquelle nous attachons beaucoup d'importance à la dimension institutionnelle de cette Conférence intergouvernementale.
Il y a encore du chemin à faire. C'est vrai qu'il y a des différences. Nous pensons que les mécanismes de décision doivent être revus pour qu'ils soient à la fois plus démocratiques et plus efficaces. On ne peut pas fonctionner à 20 ou 25 comme on a fonctionné à 6 ou à 12 ou à 15. Je voudrais simplement préciser que sur ce point, dans l'approche française, il n'est pas question de considérer qu'il y a deux catégories de pays : les grands et les petits. Il suffit simplement d'être réalistes et de bien mesurer le poids de chacun. Je crois que de ce point de vue, compte tenu de sa qualité de membre fondateur de la Communauté et de l'Union européenne, le Luxembourg, doit garder toute sa place et tout son rôle.
Nous allons continuer à parler des ajustements qui sont nécessaires, aussi bien pour la Commission, que pour la pondération des voix au Conseil, ou d'autres sujets encore. On sait bien que dans les conférences intergouvernementales, c'est toujours dans la dernière ligne droite que les compromis apparaissent. Je suis sûr qu'ils se dégageront, nous avons encore du travail à faire.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 août 2002)