Texte intégral
Quels sont les principaux enjeux des élections prud'homales qui se dérouleront mercredi ?
François Chérèque.- "Les prud'hommes, c'est une justice de proximité et un lieu de démocratie sociale. Il faut aller voter pour conforter cette institution utile aux salariés. C'est aussi le choix à faire, pour les salariés, d'un type de syndicalisme, le choix entre réforme et immobilisme. Les défis ne manquent pas: emploi, retraites, assurance maladie, décentralisation Il faut avoir le courage de regarder les problèmes en face pour y apporter de vraies réponses, en refusant la démagogie des fausses solutions. Qui peut croire que le retour à 37,5 ans de cotisation est une solution au problème du financement des retraites ? Le vrai défi, c'est le montant des retraites qui sera garanti à tous demain. C'est aussi le choix offert d'une retraite à la carte. Et le droit au départ, dès 40 ans de cotisation, même avant 60 ans. Alors oui, si ces exigences sont entendues, la CFDT ne se dérobera pas : le niveau et la durée de cotisation seront sur la table de négociation, pour tous les régimes de retraite.
Sur l'emploi, également, ne nous défaussons pas sur la loi et l'Etat. Les partenaires sociaux doivent apporter de vraies solutions face aux restructurations. La CFDT a obtenu du patronat une négociation pour améliorer les plans sociaux et accompagner les salariés des petites entreprises. Ils représentent 85 % des licenciements économiques et ne bénéficient d'aucune aide au retour à l'emploi, en dehors du Pare. La formation, enfin : nous voulons obtenir un droit à la formation tout au long de la vie, un " passeport formation " transférable d'une entreprise à l'autre, comme les droits à l'assurance maladie et à la retraite".
Ces résultats vont-ils peser sur les négociations sociales à venir ?
F. Chérèque.- "Faute d'une autre élection de représentativité, les prud'hommes servent de test à cet effet. Mais celui-ci n'est pas vraiment fiable, car seulement un tiers des salariés y participent, contrairement aux élections dans les entreprises. Alors, que dire des calculs faits sur cette base..."
Pensez-vous qu'une fois les élections passées, le climat social va s'apaiser ?
F. Chérèque.- "Il revient au gouvernement d'engager clairement la négociation avec les partenaires sociaux, pour réussir les réformes à venir, et d'abord celle des retraites. Les syndicats et le patronat ont, eux aussi, du pain sur la planche. Sur tous ces dossiers, nous avons tous un rendez-vous avec l'efficacité. La CFDT pèsera de tout son poids pour ne pas le rater".
(Source http://www.cfdt.fr, le 9 décembre 2002)
François Chérèque.- "Les prud'hommes, c'est une justice de proximité et un lieu de démocratie sociale. Il faut aller voter pour conforter cette institution utile aux salariés. C'est aussi le choix à faire, pour les salariés, d'un type de syndicalisme, le choix entre réforme et immobilisme. Les défis ne manquent pas: emploi, retraites, assurance maladie, décentralisation Il faut avoir le courage de regarder les problèmes en face pour y apporter de vraies réponses, en refusant la démagogie des fausses solutions. Qui peut croire que le retour à 37,5 ans de cotisation est une solution au problème du financement des retraites ? Le vrai défi, c'est le montant des retraites qui sera garanti à tous demain. C'est aussi le choix offert d'une retraite à la carte. Et le droit au départ, dès 40 ans de cotisation, même avant 60 ans. Alors oui, si ces exigences sont entendues, la CFDT ne se dérobera pas : le niveau et la durée de cotisation seront sur la table de négociation, pour tous les régimes de retraite.
Sur l'emploi, également, ne nous défaussons pas sur la loi et l'Etat. Les partenaires sociaux doivent apporter de vraies solutions face aux restructurations. La CFDT a obtenu du patronat une négociation pour améliorer les plans sociaux et accompagner les salariés des petites entreprises. Ils représentent 85 % des licenciements économiques et ne bénéficient d'aucune aide au retour à l'emploi, en dehors du Pare. La formation, enfin : nous voulons obtenir un droit à la formation tout au long de la vie, un " passeport formation " transférable d'une entreprise à l'autre, comme les droits à l'assurance maladie et à la retraite".
Ces résultats vont-ils peser sur les négociations sociales à venir ?
F. Chérèque.- "Faute d'une autre élection de représentativité, les prud'hommes servent de test à cet effet. Mais celui-ci n'est pas vraiment fiable, car seulement un tiers des salariés y participent, contrairement aux élections dans les entreprises. Alors, que dire des calculs faits sur cette base..."
Pensez-vous qu'une fois les élections passées, le climat social va s'apaiser ?
F. Chérèque.- "Il revient au gouvernement d'engager clairement la négociation avec les partenaires sociaux, pour réussir les réformes à venir, et d'abord celle des retraites. Les syndicats et le patronat ont, eux aussi, du pain sur la planche. Sur tous ces dossiers, nous avons tous un rendez-vous avec l'efficacité. La CFDT pèsera de tout son poids pour ne pas le rater".
(Source http://www.cfdt.fr, le 9 décembre 2002)