Texte intégral
Messieurs les Commissaires,
Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Professeurs,
Mesdames et Messieurs,
L'année 2002, j'en suis convaincue, sera une année marquante dans l'histoire déjà riche de la construction de l'Union européenne.
En dépit des obstacles, cette construction se développe depuis bientôt un demi siècle de manière irrésistible. C'est bien le signe que la volonté politique demeure la plus forte et je m'en réjouis.
Parmi les événements remarquables de l'année, je pense comme vous à la mise en circulation réussie de l'euro au premier janvier 2002.
Je pense au récent vote de l'Irlande en faveur du traité de Nice.
Je pense à l'accord récent du Sommet européen de Bruxelles qui permettra, à partir de 2004, l'accueil de 10 nouveaux pays.
Je pense aux succès des premiers travaux de la Convention sur la refonte de l'Union.
Je pense enfin à l'événement qui nous réunit aujourd'hui : le lancement officiel du 6ème programme cadre de recherche et développement.
Dès le lendemain de la seconde guerre mondiale quelques grands visionnaires ont oeuvré à la construction européenne pour assurer la paix et la prospérité sur le Vieux continent. Construction européenne qui s'appuie sur les valeurs partagées de dignité humaine, de démocratie, de tolérance et de respect des obligations internationales.
Elle a pour objectif la cohésion et le développement économique et social, le renforcement du marché intérieur, la protection de l'environnement, la promotion de l'emploi et un haut degré de protection sociale, la création d'un espace de liberté, de sécurité et de justice, le développement d'une politique étrangère et de défense commune. Ce sont les termes-mêmes de l'article 3 du projet de Traité Constitutionnel qui a été présenté le 28 octobre dernier par la Convention.
Aucun de ces objectifs ne sera atteint, je le crois profondément, si l'Europe ne s'affirme pas comme une société de la connaissance, de l'intelligence et de l'innovation.
C'est cette même vision qui vous habite, je le sais, Monsieur le Commissaire.
Depuis votre prise de fonction vous n'avez eu de cesse de la faire partager par les plus hauts responsables politiques de l'Union comme par l'ensemble de la communauté scientifique, technique et industrielle des 15 pays partenaires.
Je souhaite vous exprimer ici, de manière solennelle, notre gratitude pour les efforts que vous avez déployés et pour la détermination dont vous avez su faire preuve pour arriver aux résultats que nous célébrons aujourd'hui.
J'associe naturellement à cet hommage l'ensemble des ministres, parlementaires, scientifiques et industriels des différents pays de l'Union comme les services administratifs de la Commission qui, au cours de ces trois dernières années, ont su se fixer des objectifs ambitieux - le sommet de Lisbonne ayant marqué de façon décisive, au plus haut niveau, l'aboutissement de cette volonté.
C'est à nous désormais qu'il appartient de construire l'espace européen de la recherche et de l'innovation.
L'émergence de nouveaux instruments, réseaux d'excellence et projets intégrés, comme le montant des sommes programmées répondent de manière appropriée au nouvel élan que l'Union a voulu donner à sa politique de recherche.
Incontestablement, une étape importante a été franchie par rapport aux précédents programmes-cadres avec l'avènement de ce 6ème PCRDT.
J'en veux pour preuve cette conférence de lancement :
j'y vois, en raison de la richesse des échanges et du nombre des participants, comme une première mise en pratique de cet espace européen de la recherche que nous avons ensemble l'ambition de construire.
Cette conférence témoigne de l'engagement fort des chercheurs - qu'ils soient issus des organismes académiques de recherche ou des entreprises innovantes - dans ce grand chantier européen.
Votre volonté de faire entrer dans les pratiques l'esprit d'une coopération stratégique et durable, votre exigence de l'excellence, sont à mes yeux de très bonne augure.
Au sein de ce programme-cadre, dans une volonté de concentrer les efforts, sept thématiques prioritaires ont été retenues : elles visent à stimuler le développement d'une recherche au service de la société avec un accent particulier porté sur les problèmes de santé humaine, de sécurité alimentaire, d'environnement durable et de gouvernance éclairée.
Elles visent également à promouvoir des technologies au service de la diffusion des connaissances et de la croissance.
Le choix de retenir comme prioritaires les recherches sur les nanotechnologies et les nouveaux matériaux fonctionnels, sur l'aéronautique et l'espace, vise à pourvoir l'Europe des avantages compétitifs dont son industrie a besoin pour maintenir un haut niveau d'activité.
Mon parcours professionnel antérieur et l'acuité de la situation présente au niveau européen m'invitent à penser plus particulièrement à l'industrie spatiale.
Nous sommes nombreux à appeler de nos voeux une Europe spatiale forte et conquérante. Aujourd'hui encore, les activités spatiales sont considérées en Europe comme un secteur spécifique, alors qu'elles sont en réalité transversales.
Il me paraît donc tout à fait crucial que la plupart des politiques sectorielles intègrent cette dimension spatiale et s'y engagent activement, qu'il s'agisse de l'agriculture, des transports, de l'environnement, de la sécurité ou de la défense. Outil transversal, l'espace a vocation à bénéficier à l'ensemble des secteurs d'activité et à apporter des réponses complémentaires et globales à de nombreux besoins de la société.
Or, aucune de nos nations ne saurait conduire de manière indépendante une politique spatiale à la hauteur des enjeux.
D'une certaine manière, l'espace est une illustration parfaite de la plus-value considérable que l'Europe peut apporter à chacun de nos pays quand nous savons avancer unis. Laissons cette thématique ouvrir la route à d'autres secteurs scientifiques et technologiques.
A l'heure où les réflexions de la Convention préparent les évolutions à venir des institutions de l'Europe, n'est-il pas opportun d'envisager de donner à l'espace toute sa place dans les politiques européennes - tout en gardant la souplesse et la flexibilité qui ont fait la force et les succès du projet spatial européen ?
Alors que nos grands concurrents ont su prendre en compte grâce à des politiques publiques ambitieuses une compétitivité toujours plus impérieuse, cette réflexion et les prises de décisions qui en résulteront deviennent urgentes.
Mon souhait est que nous sachions construire rapidement au niveau de l'Union européenne une vision politique de l'espace, comme nous avons su le faire progressivement pour la politique de recherche.
Par ailleurs, il me semble essentiel que la recherche fondamentale fasse l'objet d'un soutien résolu. C'est à travers la recherche fondamentale et grâce à la formation par la recherche, que nous donnerons à nos pays les chercheurs et ingénieurs brillants, les cadres dynamiques dont nous aurons besoin demain.
Naturellement, dans le respect des attributions qui sont celles de l'Union aujourd'hui, le 6ème PCRDT a pour objectif prioritaire la compétitivité économique de notre continent.
Nous adhérons pleinement à cette nécessité de donner à nos industries et aux institutions politiques les informations scientifiques et techniques qui permettent d'assurer l'emploi et le développement économique et social.
Mais n'oublions pas ceci : il ne saurait y avoir d'applications de la science ou d'innovation, sans une recherche cognitive puissante en amont.
C'est de ce terreau fécond que naissent les inventions les plus originales, les ruptures conceptuelles ou expérimentales les plus lumineuses.
Si j'insiste sur la recherche fondamentale, c'est bien parce qu'à mes yeux elle constitue le coeur de la connaissance.
La recherche fondamentale telle que je l'entends doit se déployer des mathématiques ou de la physique vers les sciences humaines et sociales, dont l'apport est essentiel à notre compréhension du monde.
Prenons l'idée même d'Europe qui fédère aujourd'hui nos efforts. Il est évident qu'elle constitue un formidable enjeu pour la recherche, enjeu social mais aussi intellectuel, philosophique, historique.
L'apport des humanités est essentiel pour comprendre notre aspiration à vivre ensemble avec nos différences. Il nous faut exploiter résolument tous les trésors que recèlent nos archives, nos bibliothèques et nos musées.
Nous disposons d'un extraordinaire patrimoine qu'une recherche dynamique doit valoriser plus avant.
Je souhaite ainsi que nous réfléchissions, à l'échelle européenne, à la meilleure manière de progresser ensemble vers l'équilibre entre, d'un côté, une recherche fondamentale puissante et, de l'autre, une politique dynamique de recherche appliquée, de développement technologique et de transfert de résultats.
A cet égard, l'enjeu d'une meilleure valorisation de la propriété intellectuelle doit être présent à tous les esprits. Je souhaite vivement que nous trouvions enfin un accord à l'échelle de notre continent sur ce sujet des brevets.
Pour conclure, je vous invite à regarder au-delà du 6ème PCRD.
L'espace européen de la recherche représente, nous en sommes convaincus, une chance pour la recherche.
Mais, vous le savez comme moi, ni les projets intégrés ni les réseaux d'excellence ne constituent une fin en eux-mêmes : ils sont des moyens au service d'une vision, celle d'une Europe de l'intelligence et de l'excellence.
Aujourd'hui encore, l'Europe de la recherche obéit plus à une logique de distribution de moyens qu'à une conduite politique débattue suffisamment en amont.
Les discussions ultimes sur les cellules souches au moment de décider du lancement du 6ème PCRDT l'ont bien montré.
La prochaine étape ne serait-elle pas de permettre un pilotage scientifique et politique au plus haut niveau, après que tous les acteurs concernés auront été associés ?
Ne serait-il pas souhaitable d'instaurer en amont une réflexion de prospective qui permette, dans un premier temps, d'élaborer de vrais choix et, dans un deuxième temps, de définir les projets d'organisation ou d'équipements nécessaires à leur mise en oeuvre ?
Je souhaite que ces débats puissent être engagés sans retard.
Pour l'heure, bien sûr, nous devons tout mettre en oeuvre pour franchir cette nouvelle étape du 6ème programme cadre.
J'adresse à tous les chercheurs qui seront impliqués mes voeux les plus chaleureux de réussite.
Je vous remercie de votre attention.
(source http://www.recherche.gouv.fr, le 15 novembre 2002)
Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Professeurs,
Mesdames et Messieurs,
L'année 2002, j'en suis convaincue, sera une année marquante dans l'histoire déjà riche de la construction de l'Union européenne.
En dépit des obstacles, cette construction se développe depuis bientôt un demi siècle de manière irrésistible. C'est bien le signe que la volonté politique demeure la plus forte et je m'en réjouis.
Parmi les événements remarquables de l'année, je pense comme vous à la mise en circulation réussie de l'euro au premier janvier 2002.
Je pense au récent vote de l'Irlande en faveur du traité de Nice.
Je pense à l'accord récent du Sommet européen de Bruxelles qui permettra, à partir de 2004, l'accueil de 10 nouveaux pays.
Je pense aux succès des premiers travaux de la Convention sur la refonte de l'Union.
Je pense enfin à l'événement qui nous réunit aujourd'hui : le lancement officiel du 6ème programme cadre de recherche et développement.
Dès le lendemain de la seconde guerre mondiale quelques grands visionnaires ont oeuvré à la construction européenne pour assurer la paix et la prospérité sur le Vieux continent. Construction européenne qui s'appuie sur les valeurs partagées de dignité humaine, de démocratie, de tolérance et de respect des obligations internationales.
Elle a pour objectif la cohésion et le développement économique et social, le renforcement du marché intérieur, la protection de l'environnement, la promotion de l'emploi et un haut degré de protection sociale, la création d'un espace de liberté, de sécurité et de justice, le développement d'une politique étrangère et de défense commune. Ce sont les termes-mêmes de l'article 3 du projet de Traité Constitutionnel qui a été présenté le 28 octobre dernier par la Convention.
Aucun de ces objectifs ne sera atteint, je le crois profondément, si l'Europe ne s'affirme pas comme une société de la connaissance, de l'intelligence et de l'innovation.
C'est cette même vision qui vous habite, je le sais, Monsieur le Commissaire.
Depuis votre prise de fonction vous n'avez eu de cesse de la faire partager par les plus hauts responsables politiques de l'Union comme par l'ensemble de la communauté scientifique, technique et industrielle des 15 pays partenaires.
Je souhaite vous exprimer ici, de manière solennelle, notre gratitude pour les efforts que vous avez déployés et pour la détermination dont vous avez su faire preuve pour arriver aux résultats que nous célébrons aujourd'hui.
J'associe naturellement à cet hommage l'ensemble des ministres, parlementaires, scientifiques et industriels des différents pays de l'Union comme les services administratifs de la Commission qui, au cours de ces trois dernières années, ont su se fixer des objectifs ambitieux - le sommet de Lisbonne ayant marqué de façon décisive, au plus haut niveau, l'aboutissement de cette volonté.
C'est à nous désormais qu'il appartient de construire l'espace européen de la recherche et de l'innovation.
L'émergence de nouveaux instruments, réseaux d'excellence et projets intégrés, comme le montant des sommes programmées répondent de manière appropriée au nouvel élan que l'Union a voulu donner à sa politique de recherche.
Incontestablement, une étape importante a été franchie par rapport aux précédents programmes-cadres avec l'avènement de ce 6ème PCRDT.
J'en veux pour preuve cette conférence de lancement :
j'y vois, en raison de la richesse des échanges et du nombre des participants, comme une première mise en pratique de cet espace européen de la recherche que nous avons ensemble l'ambition de construire.
Cette conférence témoigne de l'engagement fort des chercheurs - qu'ils soient issus des organismes académiques de recherche ou des entreprises innovantes - dans ce grand chantier européen.
Votre volonté de faire entrer dans les pratiques l'esprit d'une coopération stratégique et durable, votre exigence de l'excellence, sont à mes yeux de très bonne augure.
Au sein de ce programme-cadre, dans une volonté de concentrer les efforts, sept thématiques prioritaires ont été retenues : elles visent à stimuler le développement d'une recherche au service de la société avec un accent particulier porté sur les problèmes de santé humaine, de sécurité alimentaire, d'environnement durable et de gouvernance éclairée.
Elles visent également à promouvoir des technologies au service de la diffusion des connaissances et de la croissance.
Le choix de retenir comme prioritaires les recherches sur les nanotechnologies et les nouveaux matériaux fonctionnels, sur l'aéronautique et l'espace, vise à pourvoir l'Europe des avantages compétitifs dont son industrie a besoin pour maintenir un haut niveau d'activité.
Mon parcours professionnel antérieur et l'acuité de la situation présente au niveau européen m'invitent à penser plus particulièrement à l'industrie spatiale.
Nous sommes nombreux à appeler de nos voeux une Europe spatiale forte et conquérante. Aujourd'hui encore, les activités spatiales sont considérées en Europe comme un secteur spécifique, alors qu'elles sont en réalité transversales.
Il me paraît donc tout à fait crucial que la plupart des politiques sectorielles intègrent cette dimension spatiale et s'y engagent activement, qu'il s'agisse de l'agriculture, des transports, de l'environnement, de la sécurité ou de la défense. Outil transversal, l'espace a vocation à bénéficier à l'ensemble des secteurs d'activité et à apporter des réponses complémentaires et globales à de nombreux besoins de la société.
Or, aucune de nos nations ne saurait conduire de manière indépendante une politique spatiale à la hauteur des enjeux.
D'une certaine manière, l'espace est une illustration parfaite de la plus-value considérable que l'Europe peut apporter à chacun de nos pays quand nous savons avancer unis. Laissons cette thématique ouvrir la route à d'autres secteurs scientifiques et technologiques.
A l'heure où les réflexions de la Convention préparent les évolutions à venir des institutions de l'Europe, n'est-il pas opportun d'envisager de donner à l'espace toute sa place dans les politiques européennes - tout en gardant la souplesse et la flexibilité qui ont fait la force et les succès du projet spatial européen ?
Alors que nos grands concurrents ont su prendre en compte grâce à des politiques publiques ambitieuses une compétitivité toujours plus impérieuse, cette réflexion et les prises de décisions qui en résulteront deviennent urgentes.
Mon souhait est que nous sachions construire rapidement au niveau de l'Union européenne une vision politique de l'espace, comme nous avons su le faire progressivement pour la politique de recherche.
Par ailleurs, il me semble essentiel que la recherche fondamentale fasse l'objet d'un soutien résolu. C'est à travers la recherche fondamentale et grâce à la formation par la recherche, que nous donnerons à nos pays les chercheurs et ingénieurs brillants, les cadres dynamiques dont nous aurons besoin demain.
Naturellement, dans le respect des attributions qui sont celles de l'Union aujourd'hui, le 6ème PCRDT a pour objectif prioritaire la compétitivité économique de notre continent.
Nous adhérons pleinement à cette nécessité de donner à nos industries et aux institutions politiques les informations scientifiques et techniques qui permettent d'assurer l'emploi et le développement économique et social.
Mais n'oublions pas ceci : il ne saurait y avoir d'applications de la science ou d'innovation, sans une recherche cognitive puissante en amont.
C'est de ce terreau fécond que naissent les inventions les plus originales, les ruptures conceptuelles ou expérimentales les plus lumineuses.
Si j'insiste sur la recherche fondamentale, c'est bien parce qu'à mes yeux elle constitue le coeur de la connaissance.
La recherche fondamentale telle que je l'entends doit se déployer des mathématiques ou de la physique vers les sciences humaines et sociales, dont l'apport est essentiel à notre compréhension du monde.
Prenons l'idée même d'Europe qui fédère aujourd'hui nos efforts. Il est évident qu'elle constitue un formidable enjeu pour la recherche, enjeu social mais aussi intellectuel, philosophique, historique.
L'apport des humanités est essentiel pour comprendre notre aspiration à vivre ensemble avec nos différences. Il nous faut exploiter résolument tous les trésors que recèlent nos archives, nos bibliothèques et nos musées.
Nous disposons d'un extraordinaire patrimoine qu'une recherche dynamique doit valoriser plus avant.
Je souhaite ainsi que nous réfléchissions, à l'échelle européenne, à la meilleure manière de progresser ensemble vers l'équilibre entre, d'un côté, une recherche fondamentale puissante et, de l'autre, une politique dynamique de recherche appliquée, de développement technologique et de transfert de résultats.
A cet égard, l'enjeu d'une meilleure valorisation de la propriété intellectuelle doit être présent à tous les esprits. Je souhaite vivement que nous trouvions enfin un accord à l'échelle de notre continent sur ce sujet des brevets.
Pour conclure, je vous invite à regarder au-delà du 6ème PCRD.
L'espace européen de la recherche représente, nous en sommes convaincus, une chance pour la recherche.
Mais, vous le savez comme moi, ni les projets intégrés ni les réseaux d'excellence ne constituent une fin en eux-mêmes : ils sont des moyens au service d'une vision, celle d'une Europe de l'intelligence et de l'excellence.
Aujourd'hui encore, l'Europe de la recherche obéit plus à une logique de distribution de moyens qu'à une conduite politique débattue suffisamment en amont.
Les discussions ultimes sur les cellules souches au moment de décider du lancement du 6ème PCRDT l'ont bien montré.
La prochaine étape ne serait-elle pas de permettre un pilotage scientifique et politique au plus haut niveau, après que tous les acteurs concernés auront été associés ?
Ne serait-il pas souhaitable d'instaurer en amont une réflexion de prospective qui permette, dans un premier temps, d'élaborer de vrais choix et, dans un deuxième temps, de définir les projets d'organisation ou d'équipements nécessaires à leur mise en oeuvre ?
Je souhaite que ces débats puissent être engagés sans retard.
Pour l'heure, bien sûr, nous devons tout mettre en oeuvre pour franchir cette nouvelle étape du 6ème programme cadre.
J'adresse à tous les chercheurs qui seront impliqués mes voeux les plus chaleureux de réussite.
Je vous remercie de votre attention.
(source http://www.recherche.gouv.fr, le 15 novembre 2002)