Texte intégral
Avec 25,2 %, la CFDT est la seule grande confédération à maintenir son score. En confortant ses positions, alors que tous les observateurs annonçaient une baisse, la CFDT réduit d'1 point l'écart avec la CGT qui enregistre une baisse de 1 % et surtout, elle le creuse de 2 points avec FO, qui accuse le coup avec une baisse de 2,3 %.
Pour la CFDT et tous les partisans de la réforme, c'est un Encouragement
- La CFDT dépasse les 1,3 million de voix en gagnant 77 640 voix par rapport au scrutin de 1997. Elle enregistre une progression de 1.1 point dans la section industrie, alors que la CGT et FO y perdent chacune plus d'un point.
- La CFDT conserve de loin sa première place dans l'agriculture.
- Elle maintient sa place de première organisation chez les cadres, même si elle enregistre une baisse sensible (-3 points) causée par la présence nouvelle de listes UNSA.
La CGC est loin de récupérer les pertes enregistrée en 97.
Alors que ces élections se présentaient dans un contexte défavorable à la CFDT, certains
nous annonçaient :
- la sanction de notre bataille pour les 35 heures,
- de notre engagement dans la refondation sociale,
- de notre volonté de réforme,
- du conflit des routiers,
les salariés ne se sont pas laissés abuser, ils ont confirmé dans cette élection leur confiance dans la CFDT.
C'est à dire leur confiance dans :
Un syndicalisme qui a le courage de prendre les problèmes à bras le corps. - Un syndicalisme qui fait des propositions et veut obtenir des résultats par la négociation et c'est sur les résultats que les salariés nous jugent.
Ces résultats, la CFDT les a obtenus en menant une campagne de proximité, d'écoute et de contact avec les salariés, dans toutes les entreprises où elle est implantée. Cette campagne, ce sont nos militants de terrain qui l'ont portée pour valoriser nos revendications et nos résultats.
Ceux que nous avons appelés à Bercy les "réformateurs du quotidien" dans l'entreprise ont été nos meilleurs porte-parole.
Ces résultats, nous les avons obtenus aussi grâce à nos 865 000 adhérents, nombre qui progresse constamment depuis treize ans.
De fait, c'est la force de la CFDT sur le terrain, son enracinement dans le secteur privé et sa mobilisation interne, invisible de l'extérieur, qui a payé.
Au total, la CFDT conforte sa deuxième place dans ce scrutin des prud'homales, avec un taux de participation qui ne s'est pas effondré, contrairement, là aussi, à ce qui était annoncé.
- Cela ne remet pas en cause la légitimité de l'institution prud'homale.
- Cela ne remet pas en cause non plus la légitimité des syndicats dont la confiance augmente auprès des salariés.
il est évident que cette élection ne peut servir plus longtemps de test de représentativité, alors qu'un tiers seulement des salariés y participent.
A l'inverse des élections organisées dans l'entreprise, comme celle des CE par exemple qui mobilisent plus de 60 % des salariés. J'y reviendrai.
Au delà de ces constats, la CFDT tire deux enseignements de ce scrutin :
- C'est la confirmation par les salariés de la place du syndicalisme CFDT.
- C'est un appel à conduire les réformes et les négociations que souhaitent les
salariés.
Ce sont les partisans de la réforme qui sortent gagnants de cette élection.
L'immobilisme a échoué dans les urnes, alors finissons-en avec l'attentisme. Et engageons enfin les réformes qui s'imposent.
Je veux parler de la réforme des retraites bien sûr, de celle du dialogue social et de la représentativité des syndicats, et des négociations avec le patronat sur l'emploi et la formation professionnelle.
Retraites, emploi, démocratie sociale, voilà les trois priorités pour l'année 2003.
J'exhorte le gouvernement à engager enfin cette réforme des retraites que tant de
responsables ont toujours remis à plus tard.
Réussir la réforme des retraites, c'est un impératif qui se résume en 3 R, comme 3 revendications :
1/ garantir un bon niveau de retraite à tous pour demain.
2/ Obtenir le droit au départ en retraite dès 40 ans de cotisation, même avant 60 ans.
3/ Proposer une retraite à la carte, pour offrir plus liberté de choix à chacun.
C'est au regard des réponses que le gouvernement fera à ces trois Revendications que la CFDT jugera la réforme proposée.
Si nous sommes entendus, nous prendrons nos responsabilités.
Mais si nous ne sommes pas entendus, nous les prendrons aussi.
Les 3 R de la CFDT cela signifie également une réforme, des
revendications, des résultats
Deuxième priorité, la démocratie sociale
Je l'ai dit, cette élection aux prud'hommes ne peut servir plus longtemps de test de représentativité, parce que l'enjeu des prud'hommes, c'est de voter et d'élire des arbitres de conflits qu'heureusement la plupart des salariés ne connaîtront pas ; Cet enjeu n'est pas le quotidien des entreprises et des salariés .
Là aussi, assez d'attentisme, car le système actuel est caduque: pour renforcer le dialogue social, il faut renforcer la légitimité des organisations syndicales à négocier au nom des salariés. La réforme utile, c'est l'accord majoritaire, qui nécessite une élection de représentativité organisée le même jour dans toutes les entreprises d'une même branche. L'objectif, c'est que les salariés puissent donner leur voix au syndicat de leur choix pour négocier avec l'employeur. Le gouvernement semble décidé à ouvrir le dossier, alors allons-y !
Troisième priorité : l'emploi
C'est depuis des mois une vraie inquiétude pour les Français. Je dis au patronat et aux autres syndicats : le temps est venu de la négociation.
Prenons, nous aussi, nos responsabilités !
Ne perdons plus de temps pour améliorer les plans sociaux et accompagner les salariés des petites entreprises, qui représentent 85 % des licenciements économiques et ne bénéficient d'aucune aide pour retrouver un emploi, en dehors du Pare. Ne perdons plus de temps pour engager la négociation sur la formation professionnelle et créer ce nouveau droit à la formation tout au long de la vie. Tous les salariés doivent pouvoir en bénéficier pour être mieux armés face aux accidents de l'emploi.
Je n'oublie pas la négociation sur l'assurance chômage où nous avons, là aussi, une obligation de résultat.
Vous l'avez compris. Pour la CFDT, le temps est venu d'engager les réformes dont les salariés et les Français ont besoin. Le temps est venu de donner enfin toute sa place au dialogue social pour réussir ces réformes. Confortée par ces élections, la CFDT pèsera de tout son poids pour être entendue.
(Source http://www.cfdt.fr, le 13 décembre 2002)
Pour la CFDT et tous les partisans de la réforme, c'est un Encouragement
- La CFDT dépasse les 1,3 million de voix en gagnant 77 640 voix par rapport au scrutin de 1997. Elle enregistre une progression de 1.1 point dans la section industrie, alors que la CGT et FO y perdent chacune plus d'un point.
- La CFDT conserve de loin sa première place dans l'agriculture.
- Elle maintient sa place de première organisation chez les cadres, même si elle enregistre une baisse sensible (-3 points) causée par la présence nouvelle de listes UNSA.
La CGC est loin de récupérer les pertes enregistrée en 97.
Alors que ces élections se présentaient dans un contexte défavorable à la CFDT, certains
nous annonçaient :
- la sanction de notre bataille pour les 35 heures,
- de notre engagement dans la refondation sociale,
- de notre volonté de réforme,
- du conflit des routiers,
les salariés ne se sont pas laissés abuser, ils ont confirmé dans cette élection leur confiance dans la CFDT.
C'est à dire leur confiance dans :
Un syndicalisme qui a le courage de prendre les problèmes à bras le corps. - Un syndicalisme qui fait des propositions et veut obtenir des résultats par la négociation et c'est sur les résultats que les salariés nous jugent.
Ces résultats, la CFDT les a obtenus en menant une campagne de proximité, d'écoute et de contact avec les salariés, dans toutes les entreprises où elle est implantée. Cette campagne, ce sont nos militants de terrain qui l'ont portée pour valoriser nos revendications et nos résultats.
Ceux que nous avons appelés à Bercy les "réformateurs du quotidien" dans l'entreprise ont été nos meilleurs porte-parole.
Ces résultats, nous les avons obtenus aussi grâce à nos 865 000 adhérents, nombre qui progresse constamment depuis treize ans.
De fait, c'est la force de la CFDT sur le terrain, son enracinement dans le secteur privé et sa mobilisation interne, invisible de l'extérieur, qui a payé.
Au total, la CFDT conforte sa deuxième place dans ce scrutin des prud'homales, avec un taux de participation qui ne s'est pas effondré, contrairement, là aussi, à ce qui était annoncé.
- Cela ne remet pas en cause la légitimité de l'institution prud'homale.
- Cela ne remet pas en cause non plus la légitimité des syndicats dont la confiance augmente auprès des salariés.
il est évident que cette élection ne peut servir plus longtemps de test de représentativité, alors qu'un tiers seulement des salariés y participent.
A l'inverse des élections organisées dans l'entreprise, comme celle des CE par exemple qui mobilisent plus de 60 % des salariés. J'y reviendrai.
Au delà de ces constats, la CFDT tire deux enseignements de ce scrutin :
- C'est la confirmation par les salariés de la place du syndicalisme CFDT.
- C'est un appel à conduire les réformes et les négociations que souhaitent les
salariés.
Ce sont les partisans de la réforme qui sortent gagnants de cette élection.
L'immobilisme a échoué dans les urnes, alors finissons-en avec l'attentisme. Et engageons enfin les réformes qui s'imposent.
Je veux parler de la réforme des retraites bien sûr, de celle du dialogue social et de la représentativité des syndicats, et des négociations avec le patronat sur l'emploi et la formation professionnelle.
Retraites, emploi, démocratie sociale, voilà les trois priorités pour l'année 2003.
J'exhorte le gouvernement à engager enfin cette réforme des retraites que tant de
responsables ont toujours remis à plus tard.
Réussir la réforme des retraites, c'est un impératif qui se résume en 3 R, comme 3 revendications :
1/ garantir un bon niveau de retraite à tous pour demain.
2/ Obtenir le droit au départ en retraite dès 40 ans de cotisation, même avant 60 ans.
3/ Proposer une retraite à la carte, pour offrir plus liberté de choix à chacun.
C'est au regard des réponses que le gouvernement fera à ces trois Revendications que la CFDT jugera la réforme proposée.
Si nous sommes entendus, nous prendrons nos responsabilités.
Mais si nous ne sommes pas entendus, nous les prendrons aussi.
Les 3 R de la CFDT cela signifie également une réforme, des
revendications, des résultats
Deuxième priorité, la démocratie sociale
Je l'ai dit, cette élection aux prud'hommes ne peut servir plus longtemps de test de représentativité, parce que l'enjeu des prud'hommes, c'est de voter et d'élire des arbitres de conflits qu'heureusement la plupart des salariés ne connaîtront pas ; Cet enjeu n'est pas le quotidien des entreprises et des salariés .
Là aussi, assez d'attentisme, car le système actuel est caduque: pour renforcer le dialogue social, il faut renforcer la légitimité des organisations syndicales à négocier au nom des salariés. La réforme utile, c'est l'accord majoritaire, qui nécessite une élection de représentativité organisée le même jour dans toutes les entreprises d'une même branche. L'objectif, c'est que les salariés puissent donner leur voix au syndicat de leur choix pour négocier avec l'employeur. Le gouvernement semble décidé à ouvrir le dossier, alors allons-y !
Troisième priorité : l'emploi
C'est depuis des mois une vraie inquiétude pour les Français. Je dis au patronat et aux autres syndicats : le temps est venu de la négociation.
Prenons, nous aussi, nos responsabilités !
Ne perdons plus de temps pour améliorer les plans sociaux et accompagner les salariés des petites entreprises, qui représentent 85 % des licenciements économiques et ne bénéficient d'aucune aide pour retrouver un emploi, en dehors du Pare. Ne perdons plus de temps pour engager la négociation sur la formation professionnelle et créer ce nouveau droit à la formation tout au long de la vie. Tous les salariés doivent pouvoir en bénéficier pour être mieux armés face aux accidents de l'emploi.
Je n'oublie pas la négociation sur l'assurance chômage où nous avons, là aussi, une obligation de résultat.
Vous l'avez compris. Pour la CFDT, le temps est venu d'engager les réformes dont les salariés et les Français ont besoin. Le temps est venu de donner enfin toute sa place au dialogue social pour réussir ces réformes. Confortée par ces élections, la CFDT pèsera de tout son poids pour être entendue.
(Source http://www.cfdt.fr, le 13 décembre 2002)