Texte intégral
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Je suis très heureuse de pouvoir vous accueillir ce matin rue Descartes.
Laissez-moi d'abord vous dire les voeux que je forme pour vous et tous ceux qui vous sont proches et chers. Cette rencontre avec vous ici a une grande importance à mes yeux. C'est pour moi l'occasion de vous dire le prix que j'accorde à la relation que nous avons tissée patiemment, vous et moi, au fil des semaines. Plus de six mois se sont écoulés depuis mon entrée en fonctions. Ce n'est pas vraiment l'heure des bilans, peut-être celle d'une confidence. Je trouve que nous ne nous voyons pas assez.
Bien sûr, le budget et la politique de recherche et d'innovation nous ont déjà réunis. Bien sûr, vous avez entendu des discours, des annonces, transcrits des interviews. Mais ce n'est pas exactement ce dont il s'agit aujourd'hui.
Aujourd'hui, je veux vous dire mon attachement aux échanges que nous pouvons nouer au fil des rencontres. Je veux vous proposer le principe de rencontres organisées régulièrement pour vous rencontrer, mieux vous connaître, parler avec vous, vous expliquer les actions que nous menons, écouter vos réactions. Je crois beaucoup à ces échanges réguliers pour poursuivre un dialogue confiant.
Que vous apparteniez à la presse généraliste ou à la presse scientifique, vous êtes, je le sais bien, convaincus comme moi de l'importance d'une information scientifique aussi fiable que possible. Les sujets peuvent être brûlants, urgents ou polémiques. Mais toujours, ils doivent permettre un partage des informations. Dans la chaîne qui va de la décision politique à l'information du public, il y a un maillon essentiel. Ce maillon c'est vous. Sans vous, la chaîne est rompue. Avec vous, le travail que nous menons prend sa pleine dimension.
Je vous donne donc rendez-vous dans un mois pour cette prochaine rencontre que j'aimerais consacrer aux chantiers de la science.
Vous me connaissez maintenant un peu ...
Je n'ai pas l'habitude de faire des effets d'annonce. J'ai plutôt tendance à travailler d'abord et parler ensuite. Ce qui m'importe, c'est d'agir au sein d'un gouvernement de mission. C'est la raison de mon engagement. Je veux être le porte-voix de tout ce qui touche à la recherche dans les actions engagées par le Premier Ministre, dans la mobilisation que le Président de la République attend de nous. Ce Ministère est central dans l'action du Gouvernement. Nous sommes mobilisés sur un grand nombre de chantiers. Cancer, développement durable, sécurité routière. Mais aussi société de l'information, aménagement numérique du territoire.
Ces sujets sur lesquels nos concitoyens attendent des réponses, des solutions innovantes, vous les connaissez comme moi. Ces dossiers qui sont sur la feuille de route de ce Gouvernement, je souhaite vous en parler à intervalles réguliers. Cela en surprendra certains, parce que c'est assez nouveau, mais je suis convaincue que c'est utile. C'est même nécessaire.
Parmi ces dossiers, je pense à celui des fondations de recherche, à celui des biotechnologies. Je pense aussi à celui de l'information scientifique. Sept mois se sont écoulés depuis mon arrivée à cette fonction. Il y a eu le temps du travail, le temps de l'écoute et des rencontres.
Maintenant, le temps de l'action est venu. Les rails sont tracés. A nous de nous y engager.
La coordination et la conduite d'une politique spatiale à la hauteur des ambitions de la France au sein de l'Europe est une priorité. C'est un des premiers dossiers auxquels je me suis consacrée à mon arrivée au Ministère.
Les difficultés du secteur spatial sont réelles, profondes. Je les connais, elles me touchent au coeur.
Au fil des mois, je me suis attachée à consulter les acteurs du secteur, français et européens, institutionnels et industriels. Nous avons pris la mesure des enjeux scientifiques. Nous avons identifié une situation changeante, à la croisée des chemins. Notre centre national d'études spatiales voit le paysage institutionnel se modifier, les partenaires se multiplier. L'industrie spatiale française, l'autre pilier de ce secteur d'excellence de la France, est aujourd'hui dans une situation critique.
Je pense que nous nous trouvons face à une étape majeure dans l'histoire du secteur spatial européen. L'heure est aux choix. Le choix de nos partenaires tout d'abord et le renforcement de nos coopérations. A nous, ensemble, d'unir nos efforts et de faire ces choix. La Convention sur l'avenir de l'Europe arrive à mi-parcours ; le Conseil interministériel de l'Agence spatiale européenne se tiendra au printemps prochain. Il est temps de nous mobiliser.
Face à ces constats, avec la Ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, nous avons donc demandé à Roger-Maurice Bonnet, Président du COSPAR, de diriger les travaux d'une Commission de réflexion sur l'avenir du secteur spatial. Cette Commission vient de me remettre son rapport. Sans tarder, je souhaite que vous puissiez en avoir connaissance.
Je passe maintenant la parole à Roger-Maurice Bonnet pour qu'il vous fasse la synthèse des recommandations de ce rapport.
Un certain nombre d'orientations découlent logiquement des recommandations de la Commission.
Elles vont faire l'objet d'un examen attentif qui sera mené en étroite concertation interministérielle. D'ici deux mois au plus tard, un plan d'action sera arrêté par le Gouvernement. J'en ferai une présentation en Conseil des Ministres.
Le cap sera alors tracé pour nous permettre d'écrire une nouvelle page de la politique spatiale française et européenne.
Ce cap, je le résumerais ainsi :
"Je veux un CNES fort, pour une Europe spatiale ambitieuse, une Europe spatiale utile à tous".
C'est à dire un CNES moteur, innovant, dynamique, réactif.
Parmi ces chapitres qui nous restent à écrire, un des tout premiers sera consacré à redonner au CNES les moyens et la volonté de redéfinir sa place, son organisation et ses modes de fonctionnement. Il s'agira aussi, avec nos partenaires européens, institutionnels et industriels, avec l'ensemble de la communauté spatiale, dont scientifique, de faire les choix qui permettront d'inscrire la compétence spatiale dans le futur traité de l'Union. Nous sommes à un changement d'époque. L'heure est à l'union, l'heure est à l'action.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 20 janvier 2003)
Je suis très heureuse de pouvoir vous accueillir ce matin rue Descartes.
Laissez-moi d'abord vous dire les voeux que je forme pour vous et tous ceux qui vous sont proches et chers. Cette rencontre avec vous ici a une grande importance à mes yeux. C'est pour moi l'occasion de vous dire le prix que j'accorde à la relation que nous avons tissée patiemment, vous et moi, au fil des semaines. Plus de six mois se sont écoulés depuis mon entrée en fonctions. Ce n'est pas vraiment l'heure des bilans, peut-être celle d'une confidence. Je trouve que nous ne nous voyons pas assez.
Bien sûr, le budget et la politique de recherche et d'innovation nous ont déjà réunis. Bien sûr, vous avez entendu des discours, des annonces, transcrits des interviews. Mais ce n'est pas exactement ce dont il s'agit aujourd'hui.
Aujourd'hui, je veux vous dire mon attachement aux échanges que nous pouvons nouer au fil des rencontres. Je veux vous proposer le principe de rencontres organisées régulièrement pour vous rencontrer, mieux vous connaître, parler avec vous, vous expliquer les actions que nous menons, écouter vos réactions. Je crois beaucoup à ces échanges réguliers pour poursuivre un dialogue confiant.
Que vous apparteniez à la presse généraliste ou à la presse scientifique, vous êtes, je le sais bien, convaincus comme moi de l'importance d'une information scientifique aussi fiable que possible. Les sujets peuvent être brûlants, urgents ou polémiques. Mais toujours, ils doivent permettre un partage des informations. Dans la chaîne qui va de la décision politique à l'information du public, il y a un maillon essentiel. Ce maillon c'est vous. Sans vous, la chaîne est rompue. Avec vous, le travail que nous menons prend sa pleine dimension.
Je vous donne donc rendez-vous dans un mois pour cette prochaine rencontre que j'aimerais consacrer aux chantiers de la science.
Vous me connaissez maintenant un peu ...
Je n'ai pas l'habitude de faire des effets d'annonce. J'ai plutôt tendance à travailler d'abord et parler ensuite. Ce qui m'importe, c'est d'agir au sein d'un gouvernement de mission. C'est la raison de mon engagement. Je veux être le porte-voix de tout ce qui touche à la recherche dans les actions engagées par le Premier Ministre, dans la mobilisation que le Président de la République attend de nous. Ce Ministère est central dans l'action du Gouvernement. Nous sommes mobilisés sur un grand nombre de chantiers. Cancer, développement durable, sécurité routière. Mais aussi société de l'information, aménagement numérique du territoire.
Ces sujets sur lesquels nos concitoyens attendent des réponses, des solutions innovantes, vous les connaissez comme moi. Ces dossiers qui sont sur la feuille de route de ce Gouvernement, je souhaite vous en parler à intervalles réguliers. Cela en surprendra certains, parce que c'est assez nouveau, mais je suis convaincue que c'est utile. C'est même nécessaire.
Parmi ces dossiers, je pense à celui des fondations de recherche, à celui des biotechnologies. Je pense aussi à celui de l'information scientifique. Sept mois se sont écoulés depuis mon arrivée à cette fonction. Il y a eu le temps du travail, le temps de l'écoute et des rencontres.
Maintenant, le temps de l'action est venu. Les rails sont tracés. A nous de nous y engager.
La coordination et la conduite d'une politique spatiale à la hauteur des ambitions de la France au sein de l'Europe est une priorité. C'est un des premiers dossiers auxquels je me suis consacrée à mon arrivée au Ministère.
Les difficultés du secteur spatial sont réelles, profondes. Je les connais, elles me touchent au coeur.
Au fil des mois, je me suis attachée à consulter les acteurs du secteur, français et européens, institutionnels et industriels. Nous avons pris la mesure des enjeux scientifiques. Nous avons identifié une situation changeante, à la croisée des chemins. Notre centre national d'études spatiales voit le paysage institutionnel se modifier, les partenaires se multiplier. L'industrie spatiale française, l'autre pilier de ce secteur d'excellence de la France, est aujourd'hui dans une situation critique.
Je pense que nous nous trouvons face à une étape majeure dans l'histoire du secteur spatial européen. L'heure est aux choix. Le choix de nos partenaires tout d'abord et le renforcement de nos coopérations. A nous, ensemble, d'unir nos efforts et de faire ces choix. La Convention sur l'avenir de l'Europe arrive à mi-parcours ; le Conseil interministériel de l'Agence spatiale européenne se tiendra au printemps prochain. Il est temps de nous mobiliser.
Face à ces constats, avec la Ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, nous avons donc demandé à Roger-Maurice Bonnet, Président du COSPAR, de diriger les travaux d'une Commission de réflexion sur l'avenir du secteur spatial. Cette Commission vient de me remettre son rapport. Sans tarder, je souhaite que vous puissiez en avoir connaissance.
Je passe maintenant la parole à Roger-Maurice Bonnet pour qu'il vous fasse la synthèse des recommandations de ce rapport.
Un certain nombre d'orientations découlent logiquement des recommandations de la Commission.
Elles vont faire l'objet d'un examen attentif qui sera mené en étroite concertation interministérielle. D'ici deux mois au plus tard, un plan d'action sera arrêté par le Gouvernement. J'en ferai une présentation en Conseil des Ministres.
Le cap sera alors tracé pour nous permettre d'écrire une nouvelle page de la politique spatiale française et européenne.
Ce cap, je le résumerais ainsi :
"Je veux un CNES fort, pour une Europe spatiale ambitieuse, une Europe spatiale utile à tous".
C'est à dire un CNES moteur, innovant, dynamique, réactif.
Parmi ces chapitres qui nous restent à écrire, un des tout premiers sera consacré à redonner au CNES les moyens et la volonté de redéfinir sa place, son organisation et ses modes de fonctionnement. Il s'agira aussi, avec nos partenaires européens, institutionnels et industriels, avec l'ensemble de la communauté spatiale, dont scientifique, de faire les choix qui permettront d'inscrire la compétence spatiale dans le futur traité de l'Union. Nous sommes à un changement d'époque. L'heure est à l'union, l'heure est à l'action.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 20 janvier 2003)