Texte intégral
Roselyne Bachelot vient de vous exposer les priorités du ministère et comment, dans un contexte budgétaire qui reste difficile, nous les traduirons en actions. Ces priorités répondent à un triple objectif de sécurité, de transparence et de participation.
Cet objectif répond à la conception que nous avons du développement durable ; il constitue en même temps une méthode que nous souhaitons appliquer, pour mieux faire connaître et partager les enjeux essentiels qui sont ceux du développement durable, en commençant par l'Etat lui-même et l'ensemble des ministères qui contribuent à l'action gouvernementale.
Notre ambition est d'intégrer les préoccupations du développement durable, le souci des générations futures, dans les différentes politiques publiques.
Une des conclusions du sommet de Johannesbourg est la nécessité pour les pays industrialisés de montrer l'exemple, de s'engager plus avant vers des modes de production et de consommation durables.
Le Président de la République a souhaité à cet égard que soit adoptée dans les prochains mois une stratégie nationale de développement durable.
Cette stratégie, qui sera élaborée en concertation avec les partenaires représentant les collectivités territoriales et la société civile, devra servir de guide ou de repère à l'action du Gouvernement. Elle aura vocation à trouver, le moment venu, une traduction budgétaire.
Pour l'immédiat, je le disais, une mobilisation de l'ensemble du Gouvernement est nécessaire. Nous nous y employons, avec le soutien du Premier ministre.
Dans mon action en tant que Secrétaire d'Etat au développement durable, je dispose, au sein du budget du ministère de l'écologie et du développement durable, d'une partie des moyens d'études et de recherche, d'information et de communication, mais aussi d'intervention et de soutien auprès des partenaires du ministère engagés dans des démarches de développement durable.
Il est clair que mon rôle, aujourd'hui, est plus d'amorce ou d'impulsion, d'animation et de sensibilisation, et qu'il s'inscrit ainsi en cohérence et en complément des actions plus lourdes conduites par mes collègues au sein du Gouvernement, et au premier chef par la Ministre de l'écologie et du développement durable.
Parler dans ce contexte de ''budget du développement durable'' n'aurait guère de sens.
Un seul ministère ne saurait prétendre regrouper l'ensemble des crédits recouvrant des champs aussi divers que l'environnement, l'agriculture, les transports, l'énergie, ou encore le soutien aux entreprises, la politique sociale et l'Education nationale !
Les trois piliers du développement durable, le développement économique, l'équité sociale et le respect de l'environnement, forment un tout et doivent être appréhendés ensemble.
C'est une difficulté, certes, mais je crois qu'elle peut être expliquée et comprise ; c'est en même temps un formidable défi et une tâche exhaltante, à laquelle je vais m'atteler !
(source http://www.environnement.gouv.fr, le 30 septembre 2002)