Déclaration de M. Charles Josselin, ministre délégué à la coopération et à la francophonie, en réponse à une question sur l'accès à l'éducation universelle, à l'Assemblée nationale le 26 octobre 1999.

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Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
M. Carasus, la question de l'accès à l'éducation universelle est en effet fondamentale et dix ans après la conférence tenue en Thaïlande, à l'initiative de l'UNICEF, du FNUAP, de l'UNESCO, de la Banque mondiale déjà, j'en reparlerai à laquelle la France était associée, la communauté internationale se prépare à évaluer et à poursuivre les efforts produits en matière d'accès à l'éducation et à la formation.
Chaque pays va présenter son rapport. La France présentera le sien, réalisé par les administrations compétentes et avec la participation de représentants de la société civile, il comprendra le bilan de l'éducation en France mais aussi celui de son action internationale en la matière.
Je voudrais rappeler qu'une étape intermédiaire est prévue, continent par continent, en Hongrie, au mois de février. Vous avez souhaité que les parlementaires y soient associés, la France est prête à intégrer des parlementaires dans sa délégation; l'objectif est d'atteindre en 2015 l'accès pour tous à l'éducation et les chiffres que vous avez rappelés montrent assez l'ampleur des défis qu'il nous faut relever; la France pour sa part a ciblé trois priorités : le premier est le renforcement des capacités nationales le second, c'est évidemment l'accès à la formation de base et en particulier en tenant compte des besoins des populations et des Etats et en associant notamment la société civile à la réalisation des objectifs. Et il y a celui de la qualité.
Mais auparavant, vous avez évoqué la Banque mondiale. Je voudrais dire le rôle important que la banque mondiale joue en matière de construction scolaire et de programme d'éducation, dire aussi pour m'en féliciter que, depuis quelques années, la Banque mondiale, comme le FMI et la France y est pour quelque chose attachent plus d'attention aux questions sociales du développement. Et je crois que nous sommes désormais un peu à l'abri de ces programmes d'ajustement structurels qui sacrifiaient souvent les programmes sociaux.
Faut-il rappeler que l'initiative en faveur de la dette ou de désendettement des pays en développement prévoit que la contrepartie, c'est la lutte contre la pauvreté et nécessairement à ce titre, un renforcement des moyens de lutte en faveur de l'éducation. S'il est vrai que la lutte pour l'éducation ne se résume pas à l'aspect quantitatif et la France travaille avec l'UNICEF par exemple sur l'éducation des filles. Elle est partie prenante des recherches conduites en matière de programmes ou de contenu à l'association du développement pour l'éducation en Afrique par exemple, je veux rappeler que pour sa part, la France consacre 25 % de l'aide publique au développement à l'éducation et que pour les pays en développement, c'est un milliard et demi de francs que nous mobilisons sur le créneau de l'éducation.
Vous comprendrez que si nous devons poursuivre ces efforts, il serait bon que d'autres en fasse beaucoup plus.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 octobre 1999)