Texte intégral
Je suis très heureuse de me trouver parmi vous ce soir à l'occasion de la séance de clôture de cette session de formation organisée par l'Institut des Hautes Etudes Francophones.
Je remercie le Recteur Michel Guillou de nous accueillir ici, à la Sorbonne. J'ai plaisir à saluer la part que prend l'AUPELF-UREF, aux côtés de l'Agence de la Francophonie et des autres opérateurs, dans la bonne préparation du sommet de Hanoï.
L'année 1997 sera en effet marquée par le VIIème Sommet de la Francophonie, le premier à se tenir en Asie. Depuis que la candidature de Hanoï a été retenue, à l'unanimité, en décembre 1995, un très important travail a commencé. La France est heureuse de contribuer d'une façon importante à la bonne organisation du sommet. Elle souhaite en effet que ce grand rendez-vous francophone soit un plein succès, dans une région du monde qui se caractérise par un très grand dynamisme économique. Mais la France souhaite également développer à long terme sa relation d'amitié et de coopération avec le Vietnam.
Le VIIème sommet doit être en particulier l'occasion de mieux faire connaître chez nous le Vietnam, son histoire, sa géographie et bien entendu son patrimoine culturel.
Le sommet se tient dans moins de dix mois. C'est donc le moment de redoubler d'ardeur. Sur place, à Hanoï, les préparatifs vont bon train, avec l'aide et la coopération de la France et des autres partenaires francophones. Le centre de conférences est sorti de terre, et la capitale se pare peu à peu des couleurs de l'événement. Je me rendrai moi-même à nouveau à Hanoï au début du mois d'avril, dans le cadre de nos rencontres alternées avec les autorités vietnamiennes.
Mais si, pour bien préparer ce sommet, des Français se rendent au Vietnam, des Vietnamiens se rendent quant à eux en France, et je suis très heureuse de saluer à Paris les 23 stagiaires de l'Institut des hautes etudes francophones. Durant ces quatre semaines de formation, vous avez abordé le sommet sous son angle le plus concret.
La deuxième moitié de cette session a été consacrée, en effet, à tous ces aspects d'une manifestation qui en déterminent étroitement le succès: l'accueil, la sécurité, les questions protocolaires... Quand on sait qu'un sommet francophone mobilise plus d'un millier de personnes, avec les délégations, la presse et bien sûr une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, on mesure l'importance de tous les aspects de l'organisation pratique des choses.
J'espère que cette formation aura contribué à vous préparer utilement, notamment par le partage des expériences acquises. Vous pouvez compter sur tous ceux qui vous ont encadrés pour vous accompagner dans cette mission jusqu'à son terme.
Je me réjouis de constater qu'une large partie de ce stage a été consacrée à la présentation de la Francophonie, de ses réalisations et de ses objectifs nouveaux. Nous savons déjà que le sommet de Hanoï entrera dans l'Histoire, car il sera celui où les pays de la Francophonie auront pour la première fois désigné un porte-parole pour les représenter sur la scène internationale, et pour agir en leur nom. La francophonie change donc de dimension, et aborde le XXIème siècle comme une communauté moderne, tournée vers l'avenir, et capable de contribuer utilement au nouvel équilibre du monde. Sur la paix, le développement, la coopération entre les peuples, le respect des identités culturelles, la francophonie a un message original et fort à partager. A côté du rêve américain - pour reprendre une formule de Michel Guillou - il y a place pour d'autres rêves, et d'abord pour le rêve francophone. Ce message est de mieux en mieux perçu et de mieux en mieux compris. La francophonie, il n'y a pas si longtemps, paraissait ne pouvoir susciter que la nostalgie ou le scepticisme. Les choses changent, et la désignation à Hanoï du premier Secrétaire général de la Francophonie marquera un nouvel élan.
Tel est le but que nous visons. Sa réalisation est désormais un peu entre vos mains. Je vous souhaite beaucoup de courage face à la tâche qui vous attend et je vous donne rendez-vous à Hanoï le 16 novembre quand tous ensemble, j'en suis convaincue, nous pourrons nous féliciter du succès du sommet.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 octobre 2001)