Texte intégral
La maladie d'Alzheimer est un défi sanitaire et social majeur pour notre pays. L'étude PAQUID, conduite par le Professeur DARTIGUES, estime à 769 000 personnes de plus de 75 ans atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de maladies apparentées en France, soit près de 18 % des personnes de cette tranche d'âge ; il y a 10 ans, la même étude évaluait leur nombre à 546 000 : l'estimation a donc augmenté de 30 %. 135 000 nouveaux cas sont constatés chaque année.
La maladie d'Alzheimer occupe par conséquent une place croissante dans les préoccupations de nos concitoyens. Toutes les familles ont désormais ou vont avoir des ascendants très âgés. Beaucoup sont ou seront donc concernées par cette grave maladie.
Cette maladie est la première raison d'entrée en maison de retraite et la première cause de dépendance lourde de la personne âgée. C'est aussi une cause majeure de décès.
C'est une maladie éprouvante, éprouvante pour le malade, éprouvante pour les proches, éprouvante physiquement et psychiquement, éprouvante financièrement également.
C'est pourquoi j'ai souhaité en faire une priorité du Secrétariat d'Etat aux personnes âgées.
Pour faire face à ce défi majeur, nous devons apporter au malade une réponse qui soit à la fois :
- globale, articulant le sanitaire et le social,
- évolutive et adaptée en fonction de ses besoins.
En effet, la durée de vie d'une personne atteinte de la maladie d'Alzeimer, varie, selon les études, de 7 à 10 ans en moyenne.
Ces malades nécessitent donc un suivi au long cours, pour lequel il faut envisager des formules adaptées aux besoins de chacun, pour tenir compte de l'évolution de la maladie et des différentes situations, pour tenir compte des aidants aussi, et accompagner à la fois le malade et son entourage.
Cela suppose une participation de l'ensemble des acteurs concernés, une participation qui dépasse les clivages classiques entre sanitaire, médico-social et social.
Cela suppose, également, une meilleure structuration de l'offre. Il faut fournir au sein d'un même territoire géographique une palette diversifiée, comprenant des structures sanitaires, sociales et médico-sociales, notamment des centres d'évaluation, des établissements d'hébergement temporaire et des accueils de jour.
C'est ce que vous vous efforcez de faire ici à l'hôpital PAUL Brousse, où vous avez mie en place une prise en charge diversifiée, comprenant une Unité Alzheimer, un Hôpital de jour et un Centre d'accueil de jour.
En outre :
- l'Unité Alzheimer ne se contente pas de procéder à l'évaluation globale du patient et de déterminer les traitements nécessaires : elle s'occupe également d'informer et de conseiller la famille ;
- l'Hôpital de jour permet l'évaluation ambulatoire et apporte un soutien aux familles tant sur le plan psychologique que sur le plan social ;
- enfin, le nouveau Centre d'accueil de jour rééduque les fonctions intellectuelles des malades, donne des conseils pratiques aux médecins traitants et apporte également un soutien matériel et psychologique aux familles.
Enfin vous vous efforcez d'améliorer le repérage des malades et le diagnostic de l'affection. Comme vous le savez, aujourd'hui près d'un malade sur deux n'est pas diagnostiqué. Or, il faut éviter, autant que possible, le déni de la maladie : c'est la première forme de reconnaissance que nous devons aux malades et à leur famille.
Je souhaiterai maintenant vous faire part de la politique que j'entends mener dans le cadre de mes compétences.
Le programme de santé publique sur la maladie d'Alzheimer doit s'accompagner d'une action volontariste en direction de l'accompagnement des personnes atteintes et de leurs familles. Mon objectif est d'améliorer la qualité de vie des patients et de leur famille.
Dans ce but, je vais encourager :
- l'aide et l'écoute des malades et de leurs familles ;
- la création d'une offre de services et de structures adaptée et innovante.
Nous allons notamment poursuivre le développement des structures d'accueil permettant aux familles de faire une pause et aux personnes atteintes de bénéficier d'un suivi adapté.
En 2003 seront créées :
à 1750 places de séjour temporaire ;
à 750 places d'accueil de jour.
Ces places supplémentaires ne sont cependant pas les seules réponses possibles. Il faut aujourd'hui réfléchir à toute une gamme de réponses diversifiées que l'on pourrait apporter aux personnes atteintes et à leur famille, en tenant compte notamment de l'évolution des connaissances, des besoins, des attentes et du contexte démographique.
C'est pourquoi j'installerai mardi 4 février prochain une " Instance prospective Alzheimer et maladies apparentées ".
Cette instance, composée d'acteurs de terrain, sera notamment chargée de mieux définir les besoins des personnes atteintes et de leurs familles et de faire émerger des formules innovantes de services et d'hébergement.
Conclusion :
- je salue la démarche exemplaire d'amélioration de la prise en charge de la maladie d'Alzheimer à Paul-Brousse ;
- le respect de la dignité des malades est le fil conducteur de mon action.
(source http://www.social.gouv.fr, le 10 février 2003)
La maladie d'Alzheimer occupe par conséquent une place croissante dans les préoccupations de nos concitoyens. Toutes les familles ont désormais ou vont avoir des ascendants très âgés. Beaucoup sont ou seront donc concernées par cette grave maladie.
Cette maladie est la première raison d'entrée en maison de retraite et la première cause de dépendance lourde de la personne âgée. C'est aussi une cause majeure de décès.
C'est une maladie éprouvante, éprouvante pour le malade, éprouvante pour les proches, éprouvante physiquement et psychiquement, éprouvante financièrement également.
C'est pourquoi j'ai souhaité en faire une priorité du Secrétariat d'Etat aux personnes âgées.
Pour faire face à ce défi majeur, nous devons apporter au malade une réponse qui soit à la fois :
- globale, articulant le sanitaire et le social,
- évolutive et adaptée en fonction de ses besoins.
En effet, la durée de vie d'une personne atteinte de la maladie d'Alzeimer, varie, selon les études, de 7 à 10 ans en moyenne.
Ces malades nécessitent donc un suivi au long cours, pour lequel il faut envisager des formules adaptées aux besoins de chacun, pour tenir compte de l'évolution de la maladie et des différentes situations, pour tenir compte des aidants aussi, et accompagner à la fois le malade et son entourage.
Cela suppose une participation de l'ensemble des acteurs concernés, une participation qui dépasse les clivages classiques entre sanitaire, médico-social et social.
Cela suppose, également, une meilleure structuration de l'offre. Il faut fournir au sein d'un même territoire géographique une palette diversifiée, comprenant des structures sanitaires, sociales et médico-sociales, notamment des centres d'évaluation, des établissements d'hébergement temporaire et des accueils de jour.
C'est ce que vous vous efforcez de faire ici à l'hôpital PAUL Brousse, où vous avez mie en place une prise en charge diversifiée, comprenant une Unité Alzheimer, un Hôpital de jour et un Centre d'accueil de jour.
En outre :
- l'Unité Alzheimer ne se contente pas de procéder à l'évaluation globale du patient et de déterminer les traitements nécessaires : elle s'occupe également d'informer et de conseiller la famille ;
- l'Hôpital de jour permet l'évaluation ambulatoire et apporte un soutien aux familles tant sur le plan psychologique que sur le plan social ;
- enfin, le nouveau Centre d'accueil de jour rééduque les fonctions intellectuelles des malades, donne des conseils pratiques aux médecins traitants et apporte également un soutien matériel et psychologique aux familles.
Enfin vous vous efforcez d'améliorer le repérage des malades et le diagnostic de l'affection. Comme vous le savez, aujourd'hui près d'un malade sur deux n'est pas diagnostiqué. Or, il faut éviter, autant que possible, le déni de la maladie : c'est la première forme de reconnaissance que nous devons aux malades et à leur famille.
Je souhaiterai maintenant vous faire part de la politique que j'entends mener dans le cadre de mes compétences.
Le programme de santé publique sur la maladie d'Alzheimer doit s'accompagner d'une action volontariste en direction de l'accompagnement des personnes atteintes et de leurs familles. Mon objectif est d'améliorer la qualité de vie des patients et de leur famille.
Dans ce but, je vais encourager :
- l'aide et l'écoute des malades et de leurs familles ;
- la création d'une offre de services et de structures adaptée et innovante.
Nous allons notamment poursuivre le développement des structures d'accueil permettant aux familles de faire une pause et aux personnes atteintes de bénéficier d'un suivi adapté.
En 2003 seront créées :
à 1750 places de séjour temporaire ;
à 750 places d'accueil de jour.
Ces places supplémentaires ne sont cependant pas les seules réponses possibles. Il faut aujourd'hui réfléchir à toute une gamme de réponses diversifiées que l'on pourrait apporter aux personnes atteintes et à leur famille, en tenant compte notamment de l'évolution des connaissances, des besoins, des attentes et du contexte démographique.
C'est pourquoi j'installerai mardi 4 février prochain une " Instance prospective Alzheimer et maladies apparentées ".
Cette instance, composée d'acteurs de terrain, sera notamment chargée de mieux définir les besoins des personnes atteintes et de leurs familles et de faire émerger des formules innovantes de services et d'hébergement.
Conclusion :
- je salue la démarche exemplaire d'amélioration de la prise en charge de la maladie d'Alzheimer à Paul-Brousse ;
- le respect de la dignité des malades est le fil conducteur de mon action.
(source http://www.social.gouv.fr, le 10 février 2003)