Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur l'action des élus en faveur du développement des quartiers de banlieue défavorisés, Garges-les-Gonesse (Val d'Oise) le 8 octobre 2002.

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Circonstance : Réception à l'hôtel de ville de Garges-lès-Gonesse (Val d'Oise) le 8 octobre 2002

Texte intégral

Madame le Sénateur-Maire, ma chère Nelly,
Mesdames et messieurs les parlementaires, mes chers collègues,
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Président du Conseil général (François SEILLIER),
Mesdames et messieurs les conseillers municipaux,
Mes chers amis,
Je tiens tout d'abord à remercier ma collègue et amie Nelly OLIN de m'avoir invité à venir aujourd'hui à Garges-les-Gonesse, afin de me présenter l'ensemble des dispositifs qu'elle a mis en place pour redynamiser sa commune.
Cette visite que je viens d'effectuer m'a permis de me rendre compte de l'immense travail accompli. A travers elle, c'est à l'ensemble des maires et des élus locaux, qui assument la lourde charge de gérer, d'animer et de développer des quartiers difficiles auxquels je tiens à rendre hommage ce soir.
Ces élus, au-delà de tout clivage politique, connaissent les mêmes difficultés, les mêmes angoisses, les mêmes espoirs aussi. Ils sont d'ailleurs depuis quelques années de plus en plus nombreux, puisque les problèmes de société que l'on globalise un peu facilement sous le vocable de " problèmes des banlieues ", concernent aujourd'hui un nombre croissant de communes moyennes. En refusant la fatalité du desserrement des liens républicains, la montée en puissance des exclusions et l'apparition de sociétés parallèles, ils sont l'honneur de la République.
La politique de la ville ne doit plus être le volet social de la politique urbaine et son renouveau, j'en suis convaincu, doit passer par des projets ambitieux.
Il convient, à l'exemple de Garges-les-Gonesse, de préserver et de consolider les acquis du dispositif des zones franches urbaines, qui constituent un outil performant dans le développement de l'activité économique des quartiers défavorisés. Plus qu'un instrument au service de la création d'emplois, ces zones rééquilibrent l'activité économique au sein de quartiers en souffrance et réconcilient les habitants avec leur cité, devenue plus vivante et plus humaine.
Si je souhaite rappeler mon attachement sans faille à la dimension économique de la politique de la ville ; celle-ci ne doit cependant pas se borner à une vision exclusivement comptable. Elle ne peut s'envisager en effet qu'en tenant compte de l'environnement social et de la différence au sein des quartiers. Elle se doit aussi d'être faite avec cur et humanité par l'ensemble des acteurs, les élus certes, mais aussi les éducateurs, les bailleurs sociaux et les habitants. Chacun a sa place, est un maillon plein et entier d'une chaîne que constitue une véritable et efficace politique de la ville.
Ma chère Nelly, vous avez parfaitement réussi cette approche et les différents sites que j'ai visités cet après-midi : la zone franche, les centres commerciaux, la gare SNCF et la maison de l'emploi, m'ont convaincu, s'il en était besoin, que là où existe une volonté, il y a toujours un chemin. Ce chemin, vous l'avez tracé, vous allez continuer dans cette direction pour le plus grand bien de vos administrés.
Sachez, ainsi que l'ensemble de vos collègues sénateurs du Val d'Oise, que vous pouvez compter sur moi pour vous aider et pour vous fournir l'appui dont vous auriez besoin. La Haute Assemblée que je préside est à votre écoute, comprend vos problèmes et est prête à assumer ses responsabilités.
Comme tout en France finit par un moment de convivialité, je ne souhaite pas, ce soir, déroger à la règle. Je vous remets donc, ma chère Nelly, ainsi qu'à l'ensemble de votre conseil municipal, en hommage à votre action, la médaille du Sénat. Qu'elle vous rappelle les liens qui nous unissent et qu'elle vous réaffirme mon amical et entier soutien.


(source http://www.senat.fr, le 17 octobre 2002)