Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Notre politique de défense a été affectée en profondeur par les évolutions géostratégiques intervenues depuis la fin de la guerre froide. Notre système de sécurité a été largement bouleversé suite à la disparition de la principale menace qui en imposait les contours.
La refonte de notre outil de défense a été décidée dans le cadre de la loi de programmation militaire pour les années 1997-2002. Elle s'articule autour de trois axes :
- la professionnalisation de nos forces pour disposer d'armées bien préparées à l'action, prêtes à s'adapter à des circonstances opérationnelles de plus en plus variées et disposant de matériels modernisés.
- la restructuration de notre industrie de défense et l'émergence d'une industrie européenne de défense compétitive, équilibrée, où toutes les composantes françaises auront leur place.
- le développement d'une coopération extérieure en matière de défense qui ouvre la voie à une Europe indépendante et influente.
La restructuration de nos armées constitue aujourd'hui pour le monde de la Défense un vaste défi que nos personnels doivent relever à tous les niveaux.
Elle touche également l'ensemble des acteurs locaux partenaires de la défense. Des dissolutions d'unités ont été décidées sur l'ensemble du territoire national et un équilibre délicat doit être trouvé entre la préservation des intérêts du ministère de la Défense et la nécessité de limiter l'effet des désengagements sur les collectivités locales.
Pour la marine, la loi de programmation prévoit des mesures d'adaptation qui ramèneront à 56 500 le nombre de personnels employés (dont 11 500 civils) en 2002, contre 70 000 (dont 6 500 civils) en 1996. Dans un format réduit de 20 %, la marine disposera de 80 bâtiments.
En parallèle, la diminution du Titre III hors RCS sur la durée de la loi de programmation contraint la marine à réduire ses coûts de fonctionnement courant. Elle est ainsi amenée aujourd'hui à se réorganiser territorialement et à rationaliser ses organismes de soutien et de formation dans un souci d'économie de moyens et d'adaptation à la professionnalisation. Elle participe au regroupement en interarmées de toutes les formations pouvant faire l'objet d'un rapprochement pour permettre d'atteindre l'objectif global de réduction de 30 % des coûts en la matière au sein du ministère de la Défense.
Après avoir regroupé ses moyens navals dans les ports de TOULON et BREST, la marine achèvera la concentration de ses soutiens sur ces mêmes ports tout en conservant une structure à CHERBOURG.
La restructuration du site de ROCHEFORT
Les restructurations qui affectent la marine ont pour conséquence, à ROCHEFORT, d'entraîner soit le regroupement avec l'armée de l'air, soit la dissolution ou le départ des organismes qui y sont implantés :
- l'Ecole des fourriers sera transférée à QUERQUEVILLE à l'été 2002.
- le Centre école de l'aéronautique navale (CEAN) sera transféré sur la BA 721 située à SAINT-AGNANT, toujours à l'été 2002.
- l'antenne de la direction du Commissariat de la marine sera dissoute en 2002.
- l'antenne du Service transmissions et informatique de la marine sera réorganisée et réimplantée sur un autre site entre NANTES et BAYONNE en cours de recherche.
- l'antenne des travaux maritimes sera réorganisée et réinstallée sur la BA 721.
L'application de ces mesures se traduira par un désengagement des formations de la marine du site de ROCHEFORT. Le site est également affecté cette année par la fermeture du Centre interarmées de formation (CIFR) qui dépend de la DGA.
En compensation, comme je m'y étais engagé, de nouveaux postes ont été ou seront bientôt créés.
Un premier effort a été consenti avec la professionnalisation de la BA 721 qui entraînera l'arrivée sur ce site de personnels civils de l'armée de l'air et de techniciens étrangers disséminés sur d'autres bases métropolitaines. Avec le transfert de la formation des mécaniciens d'aéronautique navale à SAINT-AGNANT, ces évolutions permettront de renforcer le bassin d'emploi de SAINTONGE-MARITIME d'ici 2002.
Un second effort a été fait pour permettre l'installation, le 1er juillet dernier, d'une école de formation des cadres de la gendarmerie dans les locaux du CIFR. Cette école s'étendra à terme sur le site de l'Ecole des fourriers. Elle reprendra en partie les activités du CIFR suite au désengagement de la DGA.
Les créations de postes envisagées permettront de compenser intégralement, à l'été 2000, les suppressions d'emploi intervenues depuis le 1er janvier 1997 du fait des restructurations. Le potentiel économique du site de ROCHEFORT sortira renforcé de ces évolutions, les soldes des professionnels étant supérieures à celles des élèves fourriers et des militaires du contingent. Toutes les régions touchées par les restructurations au sein de la défense ne bénéficient pas de telles conditions favorables.
Le Cercle mixte de MARTROU
Je souhaite enfin aborder la question du Cercle mixte de MARTROU. Sa fermeture à l'horizon 2002 avait été initialement envisagée.
Je suis conscient de l'importance du Cercle mixte pour ses 900 adhérents retraités militaires, pour les réservistes et le personnel d'active de la garnison de ROCHEFORT et pour les membres des associations patriotiques, sans oublier les 50 personnes qui y sont actuellement employées.
J'ai soumis à étude la reprise du Cercle mixte, aujourd'hui sous tutelle de la marine, par les organismes de la défense disposant d'une implantation locale. Au terme de cette étude, il apparaît que les conditions d'une reprise du Cercle sont aujourd'hui réunies.
Tous les problèmes ne sont pas réglés et les conditions pratiques de la reprise ne sont pas arrêtées. Je peux néanmoins vous assurer aujourd'hui que d'ici deux ans, des solutions auront été trouvées pour éviter toute interruption du service.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 3 janvier 2000).
Notre politique de défense a été affectée en profondeur par les évolutions géostratégiques intervenues depuis la fin de la guerre froide. Notre système de sécurité a été largement bouleversé suite à la disparition de la principale menace qui en imposait les contours.
La refonte de notre outil de défense a été décidée dans le cadre de la loi de programmation militaire pour les années 1997-2002. Elle s'articule autour de trois axes :
- la professionnalisation de nos forces pour disposer d'armées bien préparées à l'action, prêtes à s'adapter à des circonstances opérationnelles de plus en plus variées et disposant de matériels modernisés.
- la restructuration de notre industrie de défense et l'émergence d'une industrie européenne de défense compétitive, équilibrée, où toutes les composantes françaises auront leur place.
- le développement d'une coopération extérieure en matière de défense qui ouvre la voie à une Europe indépendante et influente.
La restructuration de nos armées constitue aujourd'hui pour le monde de la Défense un vaste défi que nos personnels doivent relever à tous les niveaux.
Elle touche également l'ensemble des acteurs locaux partenaires de la défense. Des dissolutions d'unités ont été décidées sur l'ensemble du territoire national et un équilibre délicat doit être trouvé entre la préservation des intérêts du ministère de la Défense et la nécessité de limiter l'effet des désengagements sur les collectivités locales.
Pour la marine, la loi de programmation prévoit des mesures d'adaptation qui ramèneront à 56 500 le nombre de personnels employés (dont 11 500 civils) en 2002, contre 70 000 (dont 6 500 civils) en 1996. Dans un format réduit de 20 %, la marine disposera de 80 bâtiments.
En parallèle, la diminution du Titre III hors RCS sur la durée de la loi de programmation contraint la marine à réduire ses coûts de fonctionnement courant. Elle est ainsi amenée aujourd'hui à se réorganiser territorialement et à rationaliser ses organismes de soutien et de formation dans un souci d'économie de moyens et d'adaptation à la professionnalisation. Elle participe au regroupement en interarmées de toutes les formations pouvant faire l'objet d'un rapprochement pour permettre d'atteindre l'objectif global de réduction de 30 % des coûts en la matière au sein du ministère de la Défense.
Après avoir regroupé ses moyens navals dans les ports de TOULON et BREST, la marine achèvera la concentration de ses soutiens sur ces mêmes ports tout en conservant une structure à CHERBOURG.
La restructuration du site de ROCHEFORT
Les restructurations qui affectent la marine ont pour conséquence, à ROCHEFORT, d'entraîner soit le regroupement avec l'armée de l'air, soit la dissolution ou le départ des organismes qui y sont implantés :
- l'Ecole des fourriers sera transférée à QUERQUEVILLE à l'été 2002.
- le Centre école de l'aéronautique navale (CEAN) sera transféré sur la BA 721 située à SAINT-AGNANT, toujours à l'été 2002.
- l'antenne de la direction du Commissariat de la marine sera dissoute en 2002.
- l'antenne du Service transmissions et informatique de la marine sera réorganisée et réimplantée sur un autre site entre NANTES et BAYONNE en cours de recherche.
- l'antenne des travaux maritimes sera réorganisée et réinstallée sur la BA 721.
L'application de ces mesures se traduira par un désengagement des formations de la marine du site de ROCHEFORT. Le site est également affecté cette année par la fermeture du Centre interarmées de formation (CIFR) qui dépend de la DGA.
En compensation, comme je m'y étais engagé, de nouveaux postes ont été ou seront bientôt créés.
Un premier effort a été consenti avec la professionnalisation de la BA 721 qui entraînera l'arrivée sur ce site de personnels civils de l'armée de l'air et de techniciens étrangers disséminés sur d'autres bases métropolitaines. Avec le transfert de la formation des mécaniciens d'aéronautique navale à SAINT-AGNANT, ces évolutions permettront de renforcer le bassin d'emploi de SAINTONGE-MARITIME d'ici 2002.
Un second effort a été fait pour permettre l'installation, le 1er juillet dernier, d'une école de formation des cadres de la gendarmerie dans les locaux du CIFR. Cette école s'étendra à terme sur le site de l'Ecole des fourriers. Elle reprendra en partie les activités du CIFR suite au désengagement de la DGA.
Les créations de postes envisagées permettront de compenser intégralement, à l'été 2000, les suppressions d'emploi intervenues depuis le 1er janvier 1997 du fait des restructurations. Le potentiel économique du site de ROCHEFORT sortira renforcé de ces évolutions, les soldes des professionnels étant supérieures à celles des élèves fourriers et des militaires du contingent. Toutes les régions touchées par les restructurations au sein de la défense ne bénéficient pas de telles conditions favorables.
Le Cercle mixte de MARTROU
Je souhaite enfin aborder la question du Cercle mixte de MARTROU. Sa fermeture à l'horizon 2002 avait été initialement envisagée.
Je suis conscient de l'importance du Cercle mixte pour ses 900 adhérents retraités militaires, pour les réservistes et le personnel d'active de la garnison de ROCHEFORT et pour les membres des associations patriotiques, sans oublier les 50 personnes qui y sont actuellement employées.
J'ai soumis à étude la reprise du Cercle mixte, aujourd'hui sous tutelle de la marine, par les organismes de la défense disposant d'une implantation locale. Au terme de cette étude, il apparaît que les conditions d'une reprise du Cercle sont aujourd'hui réunies.
Tous les problèmes ne sont pas réglés et les conditions pratiques de la reprise ne sont pas arrêtées. Je peux néanmoins vous assurer aujourd'hui que d'ici deux ans, des solutions auront été trouvées pour éviter toute interruption du service.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 3 janvier 2000).