Texte intégral
En ce qui concerne le Sud-Liban, vous avez fait allusion à cette situation qui dure depuis très longtemps. Il y a une résolution 425, jamais appliquée, qui demande l'évacuation sans condition du Sud-Liban par l'armée israélienne. Depuis quelques temps, il y a une évolution assez nuancée mais qui existe, de la part du gouvernement israélien, qui indique qu'Israël serait prêt à évacuer le Sud-Liban. Mais, en même temps, Israël ajoute un certain nombre de considérations qui, en réalité, aboutissent à poser des conditions que les Libanais ne sont pas tout à fait prêts à accepter, d'abord, parce qu'elles mettent en cause leur souveraineté qu'ils voudraient justement reconquérir sur cette zone de leur pays ; d'autre part, parce que les Libanais hésitent à entrer dans une négociation alors que la résolution 425 ne prévoit justement pas de préalable et pas de condition. Ils hésitent à entrer dans un processus dans lequel la question libanaise serait plus en moins réglée, encore que la stabilité de la zone, ensuite, ne serait pas assurée, sans que la question syro-israélienne le soit. Compte tenu des relations entre le Liban et la Syrie, les Libanais sont les premiers à considérer qu'il serait peut-être plus raisonnable d'aller vers une solution des deux problèmes en même temps. Mais, l'ouverture israélienne, à ce stade, n'est pas suffisante pour cela. Néanmoins, il ne faut pas négliger le fait que ce gouvernement reconnaisse la résolution 425 alors que, jusqu'ici, il en avait toujours contesté la validité./.
J'ai reçu de nouveau, avec grand plaisir, mon ami, M. Bouez et nous avons fait un tour d'horizon de nos relations, naturellement excellentes, et de la situation dans la région.
Nous avons parlé de la situation qui nous préoccupe tous, le quasi arrêt du processus de paix. Nous avons mené une réflexion sur les possibilités des uns et des autres pour tenter de le relancer et nous avons parlé des relations entre Israël, le Liban, la Syrie, cet autre volet qui est tout à fait important, en ce qui concerne la situation au Proche-Orient.
Nous nous concertons régulièrement sur tous ces sujets. Nous nous voyons. Nous nous écrivons. La relation est très étroite et très confiante et c'est ensemble que nous cherchons à trouver les solutions à ces problèmes qui, malheureusement, continuent à se poser.
Q - Que pensez-vous de la position israélienne sur le retrait du Sud-Liban ?
R - J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer à plusieurs reprises sur ce point. En effet, il faut considérer les choses dans un contexte global concernant la région. D'autre part, il est clair que la reconnaissance par le gouvernement israélien de la validité de la résolution 425 était un progrès, ce n'est pas niable. Il n'est pas niable non plus que cette résolution ne prévoit pas de conditions. Les conditions d'application sont prévues dans la résolution 426. Normalement elles se suffisent à elles-mêmes. Il y a eu un progrès véritable, mais il y a aussi le texte des résolutions qu'il faut garder à l'esprit et sur lequel il faut revenir pour tenter d'aboutir à une solution. La France est extrêmement favorable à tout ce qui permettrait d'aboutir à une solution satisfaisant les Israéliens, les Libanais, les Syriens sur l'ensemble des problèmes qui les concernent. C'est ainsi que nous agissons, au sein du Groupe, sur la surveillance des Accords au Sud-Liban. C'est ainsi que nous agissons dans toute la région. Le sens des efforts de la diplomatie française vous est bien connu.
Q - Prenez-vous au sérieux les prises de positions israéliennes sur la résolution 425 ?
R - Il me semble que les autorités libanaises prennent très au sérieux les résolutions 425 et 426 et tout ce qui permet d'en faciliter l'application.
Q - Quel message transmettez-vous à la partie libanaise ? R - Nous avons noté que le fait que le gouvernement israélien reconnaisse la validité de la résolution 425 était un pas en avant. Je l'avais d'ailleurs dit lorsque j'étais dans la région en janvier. Au-delà, ce n'est pas à nous de nous substituer aux principaux intéressés. Il y a une résolution du Conseil de sécurité qui dit bien ce qu'elle veut dire. Ce n'est pas à nous à répondre à la place des uns ou des autres./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 septembre 2001)
J'ai reçu de nouveau, avec grand plaisir, mon ami, M. Bouez et nous avons fait un tour d'horizon de nos relations, naturellement excellentes, et de la situation dans la région.
Nous avons parlé de la situation qui nous préoccupe tous, le quasi arrêt du processus de paix. Nous avons mené une réflexion sur les possibilités des uns et des autres pour tenter de le relancer et nous avons parlé des relations entre Israël, le Liban, la Syrie, cet autre volet qui est tout à fait important, en ce qui concerne la situation au Proche-Orient.
Nous nous concertons régulièrement sur tous ces sujets. Nous nous voyons. Nous nous écrivons. La relation est très étroite et très confiante et c'est ensemble que nous cherchons à trouver les solutions à ces problèmes qui, malheureusement, continuent à se poser.
Q - Que pensez-vous de la position israélienne sur le retrait du Sud-Liban ?
R - J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer à plusieurs reprises sur ce point. En effet, il faut considérer les choses dans un contexte global concernant la région. D'autre part, il est clair que la reconnaissance par le gouvernement israélien de la validité de la résolution 425 était un progrès, ce n'est pas niable. Il n'est pas niable non plus que cette résolution ne prévoit pas de conditions. Les conditions d'application sont prévues dans la résolution 426. Normalement elles se suffisent à elles-mêmes. Il y a eu un progrès véritable, mais il y a aussi le texte des résolutions qu'il faut garder à l'esprit et sur lequel il faut revenir pour tenter d'aboutir à une solution. La France est extrêmement favorable à tout ce qui permettrait d'aboutir à une solution satisfaisant les Israéliens, les Libanais, les Syriens sur l'ensemble des problèmes qui les concernent. C'est ainsi que nous agissons, au sein du Groupe, sur la surveillance des Accords au Sud-Liban. C'est ainsi que nous agissons dans toute la région. Le sens des efforts de la diplomatie française vous est bien connu.
Q - Prenez-vous au sérieux les prises de positions israéliennes sur la résolution 425 ?
R - Il me semble que les autorités libanaises prennent très au sérieux les résolutions 425 et 426 et tout ce qui permet d'en faciliter l'application.
Q - Quel message transmettez-vous à la partie libanaise ? R - Nous avons noté que le fait que le gouvernement israélien reconnaisse la validité de la résolution 425 était un pas en avant. Je l'avais d'ailleurs dit lorsque j'étais dans la région en janvier. Au-delà, ce n'est pas à nous de nous substituer aux principaux intéressés. Il y a une résolution du Conseil de sécurité qui dit bien ce qu'elle veut dire. Ce n'est pas à nous à répondre à la place des uns ou des autres./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 septembre 2001)