Texte intégral
Le sujet que nous allons aborder au cours de cette rencontre est avant tout celui des conséquences sociales du passage à l'euro. C'est un sujet auquel j'accorde une importance particulière, à la fois comme ancienne vice-présidente du Parlement européen et comme secrétaire d'Etat à la formation professionnelle.
I . L'euro : une chance pour tous.
Je rappelle que, le 3 mai dernier, les chefs d'Etat et de gouvernement se sont retrouvés et ont décidé que onze des membres de l'Union européenne adopteraient l'euro. Cette unité monétaire sera donc celle de la France dès le 1er janvier 1999. Mais, pour permettre une nécessaire adaptation, le franc continuera d'exister en parallèle jusqu'en janvier 2002.
On a souvent évoqué le bénéfice économique que les entreprises tireraient de cette nouvelle monnaie commune. Je pense qu'il est temps aujourd'hui d'en exposer les avantages pour les services publics, les assurés sociaux et les personnes fragilisées. Seul un engagement réel de l'Etat le permettra. Il s'agit de montrer que l'euro constitue une chance économique, financière et culturelle pour tous.
L'euro sera, en effet, un facteur de développement de l'emploi : le fait de partager une même monnaie avec des pays vers lesquels nous sommes déjà fortement exportateurs permettra d'accroître encore notre capacité à l'exportation. De plus, cette monnaie sera plus forte par rapport au dollar et au yen, assurant à nos pays une certaine stabilité économique et financière. Nous l'avons déjà constaté lors de la crise asiatique qui ne nous a que peu touchés : les monnaies n'ont pas été atteintes et les taux d'intérêts sont restés très faibles.
II . Le rôle des différents acteurs
L'UEM permettra d'affirmer l'économie européenne et de donner aux pays participants un rayonnement politique accru. Mais il sera nécessaire pour cela de s'adapter à cette nouvelle monnaie. Les entreprises devront redéfinir les relations avec leurs clients, leurs fournisseurs et les organismes fiscaux et sociaux. Les salariés devront se préparer à la nouvelle forme de leur paie. Il faudra également redéfinir les services marketing et la fixation des prix.
Pour tout cela, le rôle de l'Etat sera fondamental. Il faudra en effet définir un cadre clair, tant pour les entreprises que pour les individus. C'est le sens du plan national pour le passage à l'euro décidé en novembre 1997. Au sein de notre ministère, la mission de Roger LINSOLAS est menée en collaboration avec tous les services et a permis de définir le plan d'action du ministère que l'on peut consulter sur Internet.
Parmi les principales mesures prises, citons l'obligation faite aux comptables d'accepter les paiements en euros, cette mesure étant étendue aux OCPA, le double affichage sur tous les documents officiels, la possibilité pour les déclarants de remplir leurs formulaires de sécurité sociale en euros.
Ce plan d'action ne pourra cependant être appliqué que grâce à l'effort de chacun. C'est d'autant plus important qu'il s'agit d'un enjeu majeur pour les années à venir.
(Source http://www.sante.gouv.fr, le 24 octobre 2001)
I . L'euro : une chance pour tous.
Je rappelle que, le 3 mai dernier, les chefs d'Etat et de gouvernement se sont retrouvés et ont décidé que onze des membres de l'Union européenne adopteraient l'euro. Cette unité monétaire sera donc celle de la France dès le 1er janvier 1999. Mais, pour permettre une nécessaire adaptation, le franc continuera d'exister en parallèle jusqu'en janvier 2002.
On a souvent évoqué le bénéfice économique que les entreprises tireraient de cette nouvelle monnaie commune. Je pense qu'il est temps aujourd'hui d'en exposer les avantages pour les services publics, les assurés sociaux et les personnes fragilisées. Seul un engagement réel de l'Etat le permettra. Il s'agit de montrer que l'euro constitue une chance économique, financière et culturelle pour tous.
L'euro sera, en effet, un facteur de développement de l'emploi : le fait de partager une même monnaie avec des pays vers lesquels nous sommes déjà fortement exportateurs permettra d'accroître encore notre capacité à l'exportation. De plus, cette monnaie sera plus forte par rapport au dollar et au yen, assurant à nos pays une certaine stabilité économique et financière. Nous l'avons déjà constaté lors de la crise asiatique qui ne nous a que peu touchés : les monnaies n'ont pas été atteintes et les taux d'intérêts sont restés très faibles.
II . Le rôle des différents acteurs
L'UEM permettra d'affirmer l'économie européenne et de donner aux pays participants un rayonnement politique accru. Mais il sera nécessaire pour cela de s'adapter à cette nouvelle monnaie. Les entreprises devront redéfinir les relations avec leurs clients, leurs fournisseurs et les organismes fiscaux et sociaux. Les salariés devront se préparer à la nouvelle forme de leur paie. Il faudra également redéfinir les services marketing et la fixation des prix.
Pour tout cela, le rôle de l'Etat sera fondamental. Il faudra en effet définir un cadre clair, tant pour les entreprises que pour les individus. C'est le sens du plan national pour le passage à l'euro décidé en novembre 1997. Au sein de notre ministère, la mission de Roger LINSOLAS est menée en collaboration avec tous les services et a permis de définir le plan d'action du ministère que l'on peut consulter sur Internet.
Parmi les principales mesures prises, citons l'obligation faite aux comptables d'accepter les paiements en euros, cette mesure étant étendue aux OCPA, le double affichage sur tous les documents officiels, la possibilité pour les déclarants de remplir leurs formulaires de sécurité sociale en euros.
Ce plan d'action ne pourra cependant être appliqué que grâce à l'effort de chacun. C'est d'autant plus important qu'il s'agit d'un enjeu majeur pour les années à venir.
(Source http://www.sante.gouv.fr, le 24 octobre 2001)