Texte intégral
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier ministre,
Mes chers collègues,
Nous vivons des jours et des heures d'une gravité exceptionnelle. George Bush a confirmé avec cynisme et morgue, hier, sa volonté de faire la guerre en Irak, contre la communauté internationale, en torpillant l'Organisation des Nations-Unies, au mépris de sa Charte, au mépris du droit et des résolutions du Conseil de sécurité. Au mépris de l'opinion publique mondiale et de son opposition massive à cette entreprise militaire d'occupation.
Chacun mesure la responsabilité historique que prennent les Etats-Unis, membre permanent du Conseil de Sécurité, toujours prompts à en appeler aux valeurs morales, de démocratie et de liberté, en décidant de l'usage de la force. Au nom de la défense de leurs intérêts stratégiques, financiers et pétroliers, au nom de leurs visées hégémoniques, les Etats-Unis veulent ainsi déstabiliser le monde pour le dominer sur tous les plans : économique, militaire, culturel et politique. Ils s'érigent en maître et gendarme du monde. C'est inacceptable !
La guerre de George Bush est une aventure non seulement illégale et illégitime, mais aussi particulièrement dangereuse. On sait la dimension et la nature de ses conséquences et notamment celle d'une escalade incontrôlable des tensions et du terrorisme. Une telle attitude irresponsable ouvre la porte à tous les excès. Nous pensons aussi aux destructions et aux souffrances nouvelles infligées au peuple irakien déjà victime de la dictature sanglante de Saddam Hussein et de l'embargo. Des enfants, des femmes, des vieillards, des hommes innocents vont périr sous des bombes, dans le fer et le feu.
Monsieur le Premier Ministre, nous avons apprécié, vous le savez, la ténacité et la fermeté de la France, avec les soutiens d'autres pays, pour éviter le désastre annoncé, et pour que le désarmement de l'Irak se fasse par des voies pacifiques. L'actualité dramatique que nous vivons met d'ailleurs en exergue la nécessité d?un désarmement généralisé.
Aujourd'hui, nous entrons dans une phase nouvelle. Celle d'une guerre présentée comme imminente. Nous ne pouvons nous y résigner. Nous ne pouvons pas accepter que s'instaure un monde unipolaire où règnerait la loi de la jungle et du plus fort, faisant basculer le monde dans le gouffre de l'horreur.
Des millions de personnes en France, en Europe et ailleurs attendent de la France, la poursuite de son engagement, jusqu'au bout, pour faire triompher la voie de la raison, du droit et de l'intérêt de l'ensemble de la communauté internationale. En prenant toutes les initiatives qui sont encore possibles et en refusant toute contribution, si mineure soit-elle, à l'entreprise guerrière américaine.
Je souhaite donc vous demander, Monsieur le Premier Ministre, ce que le gouvernement compte entreprendre immédiatement pour contribuer à enrayer la logique de guerre.
Dans cette crise majeure des relations internationales, l'Organisation des Nations-Unies a fait, comme rarement, la démonstration de son rôle irremplaçable, pour opposer à l'usage de la force et à l'arrogance de la puissance brute, la voix des peuples et la recherche de solutions pacifiques.
Ne faut-il, pas dans cet esprit, que la question de la paix et de la guerre fasse l'objet d'une réunion exceptionnelle de l'Assemblée générale de l'organisation des Nations-Unies ?
Nous proposons également, Monsieur le Président de l'Assemblée nationale, qu'une adresse du Parlement français soit immédiatement transmise à tous les parlements des pays européens et du monde pour peser dans le sens de la Paix.
Plus que jamais, et jusqu'au bout, Monsieur le Premier ministre, le refus de la fatalité de la guerre doit s'exprimer avec la plus grande détermination. La France, qui a joué un rôle actif dans cet esprit, doit y contribuer par ses initiatives. Elles sont attendues.
(source http://www.pcf.fr, le 19 mars 2003)
Monsieur le Premier ministre,
Mes chers collègues,
Nous vivons des jours et des heures d'une gravité exceptionnelle. George Bush a confirmé avec cynisme et morgue, hier, sa volonté de faire la guerre en Irak, contre la communauté internationale, en torpillant l'Organisation des Nations-Unies, au mépris de sa Charte, au mépris du droit et des résolutions du Conseil de sécurité. Au mépris de l'opinion publique mondiale et de son opposition massive à cette entreprise militaire d'occupation.
Chacun mesure la responsabilité historique que prennent les Etats-Unis, membre permanent du Conseil de Sécurité, toujours prompts à en appeler aux valeurs morales, de démocratie et de liberté, en décidant de l'usage de la force. Au nom de la défense de leurs intérêts stratégiques, financiers et pétroliers, au nom de leurs visées hégémoniques, les Etats-Unis veulent ainsi déstabiliser le monde pour le dominer sur tous les plans : économique, militaire, culturel et politique. Ils s'érigent en maître et gendarme du monde. C'est inacceptable !
La guerre de George Bush est une aventure non seulement illégale et illégitime, mais aussi particulièrement dangereuse. On sait la dimension et la nature de ses conséquences et notamment celle d'une escalade incontrôlable des tensions et du terrorisme. Une telle attitude irresponsable ouvre la porte à tous les excès. Nous pensons aussi aux destructions et aux souffrances nouvelles infligées au peuple irakien déjà victime de la dictature sanglante de Saddam Hussein et de l'embargo. Des enfants, des femmes, des vieillards, des hommes innocents vont périr sous des bombes, dans le fer et le feu.
Monsieur le Premier Ministre, nous avons apprécié, vous le savez, la ténacité et la fermeté de la France, avec les soutiens d'autres pays, pour éviter le désastre annoncé, et pour que le désarmement de l'Irak se fasse par des voies pacifiques. L'actualité dramatique que nous vivons met d'ailleurs en exergue la nécessité d?un désarmement généralisé.
Aujourd'hui, nous entrons dans une phase nouvelle. Celle d'une guerre présentée comme imminente. Nous ne pouvons nous y résigner. Nous ne pouvons pas accepter que s'instaure un monde unipolaire où règnerait la loi de la jungle et du plus fort, faisant basculer le monde dans le gouffre de l'horreur.
Des millions de personnes en France, en Europe et ailleurs attendent de la France, la poursuite de son engagement, jusqu'au bout, pour faire triompher la voie de la raison, du droit et de l'intérêt de l'ensemble de la communauté internationale. En prenant toutes les initiatives qui sont encore possibles et en refusant toute contribution, si mineure soit-elle, à l'entreprise guerrière américaine.
Je souhaite donc vous demander, Monsieur le Premier Ministre, ce que le gouvernement compte entreprendre immédiatement pour contribuer à enrayer la logique de guerre.
Dans cette crise majeure des relations internationales, l'Organisation des Nations-Unies a fait, comme rarement, la démonstration de son rôle irremplaçable, pour opposer à l'usage de la force et à l'arrogance de la puissance brute, la voix des peuples et la recherche de solutions pacifiques.
Ne faut-il, pas dans cet esprit, que la question de la paix et de la guerre fasse l'objet d'une réunion exceptionnelle de l'Assemblée générale de l'organisation des Nations-Unies ?
Nous proposons également, Monsieur le Président de l'Assemblée nationale, qu'une adresse du Parlement français soit immédiatement transmise à tous les parlements des pays européens et du monde pour peser dans le sens de la Paix.
Plus que jamais, et jusqu'au bout, Monsieur le Premier ministre, le refus de la fatalité de la guerre doit s'exprimer avec la plus grande détermination. La France, qui a joué un rôle actif dans cet esprit, doit y contribuer par ses initiatives. Elles sont attendues.
(source http://www.pcf.fr, le 19 mars 2003)