Texte intégral
Mon Général,
Mesdames, Messieurs,
C'est pour moi une satisfaction de pouvoir, enfin, rendre visite au Service des essences des armées, alors que la rencontre qui avait été antérieurement programmée avait été annulée en raison des contraintes opérationnelles liées à la crise du Kosovo.
Je remercie les personnels de la caserne de Crissey pour leur accueil et pour les présentations qui m'y ont été faites.
J'ai tenu à être présent parmi vous pour vous transmettre un message de soutien et d'encouragement et pour souligner l'importance du rôle des Services en général, et du Service des essences en particulier, dans la réussite des opérations à l'extérieur.
Le SEA doit tirer profit de la restructuration de nos forces pour affirmer son rôle et démontrer le professionnalisme de ses personnels.
L'action opérationnelle du Service des essences au Kosovo
Je veux, en premier lieu, féliciter ici personnellement les femmes et les hommes du Service des essences pour leur action dans les Balkans.
Le SEA a assuré un soutien pétrolier de théâtre pendant les opérations et continue de remplir cette mission au profit des forces de l'OTAN actuellement stationnées sur le terrain. Son action s'inscrit dans la logique de ses engagements précédents sur d'autres théâtres, qu'il s'agisse d'opérations nationales ou internationales.
Concernant la Macédoine et le Kosovo, la France a demandé à assurer la responsabilité de l'approvisionnement en carburant des forces de l'OTAN qui s'y trouvent engagées.
Dans son rôle de nation pilote pour les carburants, elle est amenée à mettre à la disposition du commandement allié des moyens de soutien pétrolier pour emploi ; elle le fait avec succès.
Je tiens à rendre hommage aux efforts entrepris par les personnels du SEA pour assurer le soutien pétrolier des cinq brigades alliées composant la KFOR qui mobilisent aujourd'hui près de 50 000 hommes.
Il savent mettre en uvre l'ensemble des actions d'approvisionnement, de contrôle de qualité, de stockage, de transport et de distribution des carburants et produits pétroliers et de maintenance des matériels qui permettent de répondre, en tout temps et tout lieu, en quantité et en qualité voulues, aux besoins des forces. Autant de tâches dans lesquels les personnels du SEA savent faire la preuve de leur professionnalisme.
Il convient de souligner le rôle fondamental des moyens militaires français pour le transport aval des carburants du théâtre, mais aussi pour l'avitaillement des avions de transport tactique alliés transitant par les plates-formes du Kosovo.
Je veux insister, enfin, sur l'exemplarité de la coopération qui a été mise en place au niveau des état-majors entre les forces françaises et nos alliés de l'OTAN. C'est ainsi que deux officiers français participent à l'état-major de l'ARRC (Corps de Réaction Rapide allié) pour définir l'emploi du détachement de soutien pétrolier mis à disposition de la KFOR pour assurer le transport en citerne et le stockage.
Je salue également, bien sûr, l'action du second détachement de soutien pétrolier engagé au Kosovo au sein de la brigade française.
Le Service des essences dans la restructuration de nos forces
Dans la perspective de la professionnalisation de nos forces, la pérennité d'un Service des essences professionnel, projetable, disposant de personnels et de matériels spécifiques en permanence et constituant une chaîne fonctionnelle unique et cohérente est une nécessité.
Le projet de service du SEA élaboré en 1992 a pour objectif majeur de donner au Service des essences les moyens de remplir ses diverses missions opérationnelles, et plus particulièrement, de dégager une forte capacité de projection extérieure. Ce projet s'inscrit pleinement dans le cadre de la programmation militaire 1997-2002 en intégrant les nouvelles hypothèses d'emploi des forces.
Le déploiement à l'extérieur de nos forces suppose la mise en place de soutiens logistiques à distance. La disponibilité de ces moyens doit être identique à celle des unités soutenues.
Le soutien pétrolier est un des sept domaines de soutien qui doit être mis en uvre dans un cadre interarmées, voire interalliés. Il est confié à des civils et des militaires professionnels du pétrole qui en garantissent la mise en uvre efficace.
Le rôle de la Base pétrolière interarmées de Chalon-sur-Saône est essentiel pour ce type d'opérations hors du territoire métropolitain. Vous avez, en effet, à gérer le regroupement au sein de détachements de soutien pétrolier de moyens en personnels affectés dans les différents organismes du SEA en métropole et leur mise à disposition auprès des forces.
Je salue les grandes capacités opérationnelles dont vous avez fait ici la preuve à l'occasion des événements récents.
Je veux évoquer, enfin, la démarche d'harmonisation des ressources humaines qui a été menée au regard des missions et des hypothèses d'emploi contenues dans la loi de programmation.
Les personnels du SEA doivent pouvoir répondre aux impératifs opérationnels tout en restant adaptés au contraintes du temps de paix.
Dans cette perspective, il a été décidé d'augmenter la proportion des personnels militaires, alors que la proportion de civils augmente dans les Armées. Un transfert de compétences et d'emploi d'une partie du personnel civil vers du personnel militaire du rang sous contrat a été mis en uvre de manière volontariste depuis 1994.
Tout en réduisant les effectifs globaux, les adaptations aujourd'hui en cours permettent de maintenir le niveau de compétence technique du service et d'augmenter la composante projetable jusqu'au seuil de suffisance.
Il convient à cet égard de souligner que 60 % des officiers, 80 % des sous-officiers et 90 % des militaires du rang sous contrat au sein du SEA ont participé au soutien pétrolier en opérations extérieures ou au sein des forces prépositionnées.
Je veux vous assurer de mon soutien dans la mission qui vous est confiée.
Je salue la capacité que vous démontrez, aujourd'hui, à faire face aux changements qui affectent votre service et vos missions.
Votre dévouement et votre professionnalisme sont essentiels pour assurer les capacités nouvelles de projection de nos forces.
Je tenais à vous le faire savoir de vive voix aujourd'hui.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 03 janvier 2000).
Mesdames, Messieurs,
C'est pour moi une satisfaction de pouvoir, enfin, rendre visite au Service des essences des armées, alors que la rencontre qui avait été antérieurement programmée avait été annulée en raison des contraintes opérationnelles liées à la crise du Kosovo.
Je remercie les personnels de la caserne de Crissey pour leur accueil et pour les présentations qui m'y ont été faites.
J'ai tenu à être présent parmi vous pour vous transmettre un message de soutien et d'encouragement et pour souligner l'importance du rôle des Services en général, et du Service des essences en particulier, dans la réussite des opérations à l'extérieur.
Le SEA doit tirer profit de la restructuration de nos forces pour affirmer son rôle et démontrer le professionnalisme de ses personnels.
L'action opérationnelle du Service des essences au Kosovo
Je veux, en premier lieu, féliciter ici personnellement les femmes et les hommes du Service des essences pour leur action dans les Balkans.
Le SEA a assuré un soutien pétrolier de théâtre pendant les opérations et continue de remplir cette mission au profit des forces de l'OTAN actuellement stationnées sur le terrain. Son action s'inscrit dans la logique de ses engagements précédents sur d'autres théâtres, qu'il s'agisse d'opérations nationales ou internationales.
Concernant la Macédoine et le Kosovo, la France a demandé à assurer la responsabilité de l'approvisionnement en carburant des forces de l'OTAN qui s'y trouvent engagées.
Dans son rôle de nation pilote pour les carburants, elle est amenée à mettre à la disposition du commandement allié des moyens de soutien pétrolier pour emploi ; elle le fait avec succès.
Je tiens à rendre hommage aux efforts entrepris par les personnels du SEA pour assurer le soutien pétrolier des cinq brigades alliées composant la KFOR qui mobilisent aujourd'hui près de 50 000 hommes.
Il savent mettre en uvre l'ensemble des actions d'approvisionnement, de contrôle de qualité, de stockage, de transport et de distribution des carburants et produits pétroliers et de maintenance des matériels qui permettent de répondre, en tout temps et tout lieu, en quantité et en qualité voulues, aux besoins des forces. Autant de tâches dans lesquels les personnels du SEA savent faire la preuve de leur professionnalisme.
Il convient de souligner le rôle fondamental des moyens militaires français pour le transport aval des carburants du théâtre, mais aussi pour l'avitaillement des avions de transport tactique alliés transitant par les plates-formes du Kosovo.
Je veux insister, enfin, sur l'exemplarité de la coopération qui a été mise en place au niveau des état-majors entre les forces françaises et nos alliés de l'OTAN. C'est ainsi que deux officiers français participent à l'état-major de l'ARRC (Corps de Réaction Rapide allié) pour définir l'emploi du détachement de soutien pétrolier mis à disposition de la KFOR pour assurer le transport en citerne et le stockage.
Je salue également, bien sûr, l'action du second détachement de soutien pétrolier engagé au Kosovo au sein de la brigade française.
Le Service des essences dans la restructuration de nos forces
Dans la perspective de la professionnalisation de nos forces, la pérennité d'un Service des essences professionnel, projetable, disposant de personnels et de matériels spécifiques en permanence et constituant une chaîne fonctionnelle unique et cohérente est une nécessité.
Le projet de service du SEA élaboré en 1992 a pour objectif majeur de donner au Service des essences les moyens de remplir ses diverses missions opérationnelles, et plus particulièrement, de dégager une forte capacité de projection extérieure. Ce projet s'inscrit pleinement dans le cadre de la programmation militaire 1997-2002 en intégrant les nouvelles hypothèses d'emploi des forces.
Le déploiement à l'extérieur de nos forces suppose la mise en place de soutiens logistiques à distance. La disponibilité de ces moyens doit être identique à celle des unités soutenues.
Le soutien pétrolier est un des sept domaines de soutien qui doit être mis en uvre dans un cadre interarmées, voire interalliés. Il est confié à des civils et des militaires professionnels du pétrole qui en garantissent la mise en uvre efficace.
Le rôle de la Base pétrolière interarmées de Chalon-sur-Saône est essentiel pour ce type d'opérations hors du territoire métropolitain. Vous avez, en effet, à gérer le regroupement au sein de détachements de soutien pétrolier de moyens en personnels affectés dans les différents organismes du SEA en métropole et leur mise à disposition auprès des forces.
Je salue les grandes capacités opérationnelles dont vous avez fait ici la preuve à l'occasion des événements récents.
Je veux évoquer, enfin, la démarche d'harmonisation des ressources humaines qui a été menée au regard des missions et des hypothèses d'emploi contenues dans la loi de programmation.
Les personnels du SEA doivent pouvoir répondre aux impératifs opérationnels tout en restant adaptés au contraintes du temps de paix.
Dans cette perspective, il a été décidé d'augmenter la proportion des personnels militaires, alors que la proportion de civils augmente dans les Armées. Un transfert de compétences et d'emploi d'une partie du personnel civil vers du personnel militaire du rang sous contrat a été mis en uvre de manière volontariste depuis 1994.
Tout en réduisant les effectifs globaux, les adaptations aujourd'hui en cours permettent de maintenir le niveau de compétence technique du service et d'augmenter la composante projetable jusqu'au seuil de suffisance.
Il convient à cet égard de souligner que 60 % des officiers, 80 % des sous-officiers et 90 % des militaires du rang sous contrat au sein du SEA ont participé au soutien pétrolier en opérations extérieures ou au sein des forces prépositionnées.
Je veux vous assurer de mon soutien dans la mission qui vous est confiée.
Je salue la capacité que vous démontrez, aujourd'hui, à faire face aux changements qui affectent votre service et vos missions.
Votre dévouement et votre professionnalisme sont essentiels pour assurer les capacités nouvelles de projection de nos forces.
Je tenais à vous le faire savoir de vive voix aujourd'hui.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 03 janvier 2000).