Communiqué du ministère de la défense, en date du 23 avril 1998, sur les contacts d'un officier français avec des criminels de guerre en Bosnie.

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Intervenant(s) : 

Auteur(s) moral(aux) : Ministère de la Défense

Circonstance : Article du Washington Post du 23 avril 1998 mettant en cause un officier français, le commandant Hervé Gourmelon, accusé d'avoir fait échouer par son comportement un plan d'arrestation de M. Radovan Karadzic pendant l'été 1997

Texte intégral

La position de la France sur la question des criminels de guerre en Bosnie est dénuée d'ambiguïté : toutes les personnes accusées de crimes de guerre par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie doivent être jugées par ce Tribunal.
C'est pourquoi la France a appuyé, dès l'origine, les efforts de la communauté internationale pour appréhender les personnes concernées et exercer toutes les pressions possibles pour qu'elles se rendent afin qu'elles répondent de leurs actes devant le Tribunal.
Dans ce cadre, un officier français a entretenu différents contacts, comme ses consignes le rendaient possible. Dès que les conditions de déroulement de ces relations ont pu apparaître contestables, cet officier a immédiatement reçu une nouvelle affectation en France.
Le ministère de la Défense estime que l'action de cet officier n'a en rien compromis l'arrestation de Radovan Karadzic, et réfute donc catégoriquement les allégations tendant, à partir de là, à mettre en cause le comportement de l'ensemble des militaires français en Bosnie.